Une victoire qui marquera l'histoire

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SALT LAKE CITY – Clayton Keller et ses coéquipiers ont sauvé l'entrée en scène « historique » du Utah HC dans la Ligue nationale en offrant à leurs partisans une première victoire.

Une victoire de 5-2 aux dépens des Blackhawks venus de Chicago.

Une victoire qui passera à l'histoire.

Les cinq buts enfilés par Salt Lake City – Dylan Guenther a marqué le premier de l'histoire à 4 : 56 du premier tier, Clayton Keller, Barrett Hayton, Guenther avec son deuxième dans un filet désert et Lawson Crouse avec moins de 30 secondes à faire au match ont inscrit les autres – ont permis à la foule de célébrer de belle façon ce premier match. Ce premier gain. 

Ces cinq buts et la victoire vers laquelle ils ont mené le Utah HC ont surtout racheté des cérémonies d'avant-match qui ont été beaucoup plus sobres qu'anticipées.

Outre quelques jeux de lumière balayant les gradins, des confettis – ou des flocons de neige – tombant du ciel sur l'écran géant surplombant la patinoire et un peu d'animation sur la surface glacée transformée en écran pour l'occasion, les amateurs ont eu droit à une présentation des joueurs tout ce qu'il y a de plus traditionnelle. Rien à voir avec les artifices attendus dans le cadre d'un match historique.

Bon! Le Finlandais Lauri Markkanen – un centre de 7 pieds et 240 livres qui évolue pour le Jazz – a fait une entrée remarquée et sillonné la glace, chaussé de patin à la grande joie des partisans. Il est ensuite allé rejoindre les propriétaires Ashley et Ryan Smith pour la mise en jeu protocolaire.

Rien de plus?

Non, rien! Si ce n'est que Ryan Smith, vêtu d'un chandail à capuchon de son nouveau jouet et coiffé d'une casquette du Utah HC qu'il portait à l'envers – il n'a que 46 ans et a encore des allures de gamin il faut dire – a pris la parole pour inviter, en une phrase, les partisans à faire du Delta Center l'amphithéâtre le plus bruyant de la LNH.

L'hymne national a aussitôt suivi.

Un poteau a tout changé

André Tourigny et ses joueurs ont vite pris la relève en marquant deux fois en première et en s'offrant une avance de 3-0 en période médiane. Une avance que les Hawks ont réduite à un but et début de troisième période.

Les Hawks ont même donné la frousse à Tourigny, ses joueurs et leurs partisans en fin de rencontre. Alerte, le gardien Connor Ingram a sauvé les meubles. 

Mais il a aussi joué de chance alors que le poteau à sa gauche lui est venu en aide avec un peu plus d'une minute à faire. Les Hawks avaient alors retiré leur gardien et Dylan Guenther a profité de la cage déserte pour sceller l'issue de la rencontre.

Si la cérémonie d'avant match avait été loin de soulever la frénésie dans les gradins, ce but d'assurance marqué par Guenther et la confirmation de la victoire 42 secondes plus tard ont fait vibrer le Delta Center.

« L'appui des partisans a été sensationnel. On en avait eu une bonne idée en match préparatoire, mais c'était beaucoup plus intense ce soir », a commenté un André Tourigny soulagé.

Lorsqu'un journaliste de Salt Lake lui a demandé quel élément de cette journée historique lui resterait gravé en mémoire, l'entraîneur-chef québécois a répondu : « la victoire! »

« C'est certain qu'on a vécu quelque chose d'historique aujourd'hui. J'ai reçu des messages de la moitié des entraîneurs-chefs de la Ligue aujourd'hui. Ça doit vouloir dire quelque chose, car l'an dernier, je n'avais pas reçu le moindre message avant mon premier match. Mais c'est plus tard qu'on pourra vraiment revivre ces moments. Se dire qu'on était là. Car ce soir, j'ai déjà la tête à ce qui m'attend demain. À ce que je dois faire pour préparer notre voyage de trois matchs dans la région de New York. J'ai déjà tourné la page. Les caméras et l'attention des derniers jours, ce n'est pas pour tout le monde. Moi, je suis bien derrière le banc de mon équipe. Et tout ce qui comptait à mes yeux, c'est que mes joueurs soient heureux dans tout ce qu'on a vécu au cours des derniers jours. Mais là, on tourne la page et on reprend notre routine », a commenté Tourigny.

Match retrouvailles avec Patrick

Lors de sa virée dans la région de New York, André Tourigny croisera Patrick Roy alors que le Utah HC rendra visite aux Islanders.

Ces retrouvailles seront intéressantes pour Tourigny et Roy dont l'association – Tourigny était l'un des adjoints de Patrick Roy derrière le banc de l'Avalanche du Colorado – s'est terminée un peu abruptement.

« Disons que cela aurait pu mieux finir. Mais tu sais, nous sommes deux gars, deux coachs qui amenaient plus de feu que d'eau dans l'équation. On a toujours eu des caractères forts et nous avions des visions différentes à la fin. Mais tout s'est replacé depuis. On entretenait de très bonnes relations quand nous étions tous les deux adversaires dans les rangs juniors. On entretient à nouveau de bonnes relations et on se parle encore régulièrement », a expliqué Tourigny.