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RÉSULTATS

Victoire 4 - Charge 1 : le bâton de Poulin comme une alarme de réveil

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LAVAL – Au début de la deuxième période du match opposant la Victoire de Montréal à la Charge d'Ottawa, mercredi, Emily Clark s'est échappée devant Ann-Renée Desbiens et l'a déjouée d'une feinte du revers, mais son tir a frappé le poteau.

Dominées pendant les 15 dernières minutes du premier tiers, les Montréalaises ne semblaient pas avoir trouvé les mots pour guérir leurs maux à l'entracte. Elles pouvaient déjà se compter chanceuses de ne tirer de l'arrière que par un but. On avait l'impression, à ce moment, que ce n'était qu'une question de temps avant que leur cas ne soit réglé.

Ce n'a effectivement été qu'une question de temps. L'instant d'une contre-attaque éclair, la Victoire a marqué le premier d'une séquence de trois buts en huit minutes, un revirement subit qui lui a permis de filer vers une victoire de 4-1 aux dépens d'une équipe qu'elle se plaît à martyriser depuis le début de la saison.

L'alarme de réveil a été déclenchée par le bâton de Marie-Philip Poulin, qui a été l'étoile de la rencontre avec un tour du chapeau.

Guidée par une mise en scène de Jennifer Gardiner, la capitaine a créé l'égalité quelques secondes après l'occasion ratée par Clark. Un genou posé sur la glace, elle a canonné un tir sur réception d'une vélocité qui devrait être interdite tellement elle est injuste pour ses adversaires.

« Je ne crois pas que personne n'a vu la rondelle entrer dans le filet, on l'a juste entendue et on savait que c'était dedans, s'est amusée à dire Gardiner au podium d'après-match. C'était un tir incroyable. »

« J'ai senti que ce but a complètement changé l'allure du match, a commenté l'entraîneuse-chef Kori Cheverie. C'est un don que ‘Pou' possède. Et je suis vraiment contente qu'elle ait mis toute la gomme sur ce tir. Souvent, à l'entraînement, on sent qu'elle se retient quand ses coéquipières sont devant elle. Mais elle travaille souvent ce genre de lancer à la fin des séances et ce soir, vous avez vu le fruit de ce travail. »

Gardiner a aussi mis sa signature sur l'avis de décès des visiteuses. C'est elle qui a brisé l'égalité peu de temps après en déjouant la gardienne Gwyneth Philips en haut du bloqueur sur une échappée.

Elle a ensuite récolté son troisième point du match sur le deuxième but du match de Poulin, marqué à l'aide d'une vive flexion des poignets lors d'un avantage numérique. Ce but a convaincu l'entraîneuse de la Charge, Carla McLeod, de retirer Philips au profit de sa titulaire habituelle, Emerance Maschmeyer.

Le changement de gardienne n'a pas donné le coup de fouet souhaité aux Ottaviennes, mais il a peut-être allégé leurs souffrances. L'internationale canadienne a stoppé l'hémorragie avec une performance de 20 arrêts.

Poulin a complété son tour du chapeau dans un filet désert en fin de troisième. Forte de ses huit réussites en douze matchs, elle a pris le sommet du classement des buteuses de la ligue.

La numéro 29 monopolisera les manchettes, mais l'apport de Desbiens ne devrait pas être négligé. Sans ses exploits dans une première période où la Victoire était complètement désorganisée, l'histoire du match est probablement fort différente.

Desbiens domine présentement l'ensemble de ses consoeurs de la LPHF avec une moyenne de buts alloués de 1,86 et un taux d'efficacité de ,933.

« Si ce n'est pas d'elle, on sort probablement de la première période avec un retard de deux ou trois buts, reconnaissait Cheverie. On est chanceuses de l'avoir, elle nous procure beaucoup de confiance. Elle a de quoi être satisfaite de ses récentes performances. À chacune de ses sorties, elle nous offre les conditions nécessaires à la victoire. »

C'est la quatrième fois en autant de confrontations cette saison que Montréal a le dessus sur la Charge.

Le temps des réjouissances sera toutefois de courte durée. Dans un rare caprice du calendrier, la Victoire disputera un deuxième match en 24 heures jeudi. Elle recevra pour l'occasion la visite des Sceptres de Toronto (match présenté à 19 h à RDS2).

« Je vais te dire ça demain », a répondu Poulin, pince-sans-rire, quand on lui a demandé comment elle appréhendait ce retour au travail expéditif.

Le duel opposera deux équipes séparées par un gouffre au classement. Montréal domine la compétition avec trois matchs en main sur ses plus proches poursuivantes tandis que Toronto traîne au dernier rang, onze points derrière.

 

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