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RÉSULTATS

Le brouillard se dissipe au camp de la Victoire

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MONTRÉAL – Le compte était bon jeudi matin sur la glace du Centre 21.02 à Verdun. Après quelques journées de délibération et de technicalités transactionnelles, la Victoire de Montréal s'est entraînée avec les joueuses qui seront à sa disposition pour le début de sa saison samedi à la Place Bell.

Après la séance, la directrice générale Danièle Sauvageau a levé le voile sur les détails de l'effectif qu'elle avait enregistré la veille au quartier général de la LPHF. Ainsi, l'attaquante Sarah Bujold et la gardienne Marlène Boissonneault, deux joueuses qui ont vécu la saison inaugurale de l'équipe, ainsi que la gardienne Tricia Deguire ont été libérées après leur audition au camp d'entraînement.

L'attaquante Gabrielle David et les défenseuses Catherine Daoust et Kelly-Ann Nadeau ont quant à elle accepté des postes de réservistes. Seule une blessure à une coéquipière pourrait leur permettre d'être utilisées dans un match par l'entremise d'un contrat temporaire de dix jours.

C'est donc dire que les attaquantes Alexandra Labelle, Dara Greig et Clair DeGeorge ainsi que les défenseuses Anna Kjellbin et Anna Wilgren ont mérité un contrat régulier. Les détails de ces ententes seront annoncés au cours des prochains jours, mais Sauvageau a mentionné qu'elles étaient pour la plupart d'une durée d'un an.

La DG se félicitait d'avoir assemblé une équipe plus expérimentée – Labelle, DeGeorge et Abby Boreen ont toutes évolué dans la ligue la saison dernière – et plus imposante physiquement.

« On vous avait dit l'année dernière qu'on voulait être une équipe offensive et on ne change pas de cap, a lancé Sauvageau. On a été en mesure de terminer deuxièmes au classement avec, je vous le répète, 65 matchs perdus avec des blessures. Ce n'est pas rien. Alors on a gardé le cap. On veut avoir une équipe qui compte des buts. Pour ça, il faut bien se défendre, il faut bien bouger la rondelle, il faut jouer en vitesse. Ce n'est pas juste dans les pieds qu'on a de la vitesse, on a de la vitesse dans la tête, dans l'exécution, dans les mains. C'est comme ça qu'on va continuer de développer l'équipe de Montréal. »

Grâce aux joueuses issues des rangs universitaires et aux Européennes qui ont été ajoutées via le repêchage, toutes les équipes de la LPHF montreront une version améliorée de celle qu'elles ont présentée l'an dernier. À Montréal, le contraste est évident.

En attaque, l'ajout de Boreen et des recrues Lina Ljungblom et Jennifer Gardiner vient donner du coffre à un top-9 jadis un peu trop dépendant de son premier trio. En défensive, une brigade qui n'inspirait pas confiance l'an dernier a été remodelée avec trois nouveaux visages issus du repêchage. L'arrivée attendue du choix de première ronde Cayla Barnes donnera à la Victoire un top-4 dynamique qui devrait lui permettre de passer moins de temps dans sa zone.

L'an dernier, neuf Québécoises ont obtenu du temps de jeu avec la formation montréalaise. Cette année, on en compte sept au sein de l'effectif. Trois d'entre elles sont présentement sur l'escouade de réserve.  

« Quand on forme une équipe, on regarde ce que ça prend. La composition québécoise en fait partie, c'est un des ingrédients et on va toujours le faire quand on peut le faire, s'est justifiée Sauvageau. Mais l'ingrédient, il ne faut pas qu'il vienne gâcher la sauce. Il faut qu'il ajoute un goût à cette sauce ou à ce gâteau, peu importe la recette que vous voulez avoir. »

Barnes en rouge

Dans n'importe quelle autre circonstance, l'expression « voir rouge » aurait une connotation négative. À Verdun, jeudi, elle correspondait à la meilleure nouvelle qu'aurait pu espérer la direction de la Victoire.

C'est la couleur du maillot que portait Barnes dans ce qui, à notre connaissance, était son premier entraînement avec sa nouvelle équipe. La couleur du chandail signifiait que la défenseuse de 25 ans ne pouvait être la cible de contacts physiques. Tout de même, le simple fait de la voir en action trois semaines après avoir subi une inquiétante blessure à une jambe était source de réjouissance.

Barnes a participé à la première portion de l'entraînement, incluant les exercices d'avantage et de désavantage numérique. Elle a retraité au vestiaire avant le reste du groupe.

« Je vous avais dit que c'était moins pire qu'on avait vu, a réitéré Sauvageau. Je pense que le monde entier, moi particulièrement, quand je l'ai vue tomber, j'ai retenu mon souffle. C'est une bonne nouvelle en soi. La blessure et la réhabilitation se déroulent bien. »

À lire entre les lignes, il serait surprenant que Barnes soit en uniforme pour le match de samedi.

On peut tirer la même conclusion dans le cas de Catherine Dubois, qui s'est entraînée avec un chandail régulier pour une deuxième journée consécutive. L'attaquante a raté les deux premières semaines du camp en raison d'une condition médicale inconnue du public.