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ÉCJ 2025 : Il y aura peu de Québécois!

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Certains verront le titre de cette chronique et diront sûrement : quoi de neuf?  « Peu de Québécois avec la formation nationale, voilà un fait auquel nous sommes habitués! »

Ce n'est pas faux, mais cette année ça risque d'être encore pire. Bon an mal an, entre deux et cinq Québécois se taillent une place avec la formation nationale junior. Toutefois, pour l'édition 2025, qui, rappelons-le, tentera de reconquérir la médaille d'or à Ottawa, il se pourrait qu'un seul joueur « élevé » par Hockey Québec se retrouve dans la formation canadienne.

Cette chronique vous prépare, deux mois avant la nomination de l'équipe (vers le 14 décembre), à un constat qui ne surprendra pas les observateurs. Faut-il le rappeler, il n'y a pas eu de joueurs de la LHJMQ réclamés en première ronde des séances de sélection de la LNH au cours des deux dernières années et ce fait se fera sentir avec la prochaine édition d'ECJ.

Si on avait à mettre un vieux deux dollars sur les chances de voir un patineur de la LHJMQ dans l'équipe, on vous inviterait à placer votre pari sur le vétéran de quatre saisons des Voltigeurs de Drummondville Ethan Gauthier. Gauthier, choix de 2e ronde du Lightning de Tampa Bay en 2023, a excellé dans le programme national tant chez les moins de 17 ans que chez les moins de 18 ans et il a l'expérience des moments importants en vertu, entre autres, de sa participation à la Coupe Memorial le printemps dernier à Saginaw.

Si on avait un 2e nom à ajouter, ce serait sans doute celui de Mathieu Cataford de l'Océanic de Rimouski.  Cataford a gagné le Trophée Michel-Brière remis au joueur par excellence de la LHJMQ en 2023-2024 et il peut jouer plusieurs rôles au sein d'une équipe, mais il aura fort à faire pour que sa candidature soit retenue tant le talent est abondant au pays.

Par la suite, pour le Québec, c'est le néant... En attaque, l'équipe, qui sera dirigée par Dave Cameron, comptera sur le retour de quatre vétérans de 2024 : Matthew Wood, Brayden Yager, Carson Rehkopf et Easton Cowan. On peut présumer que le jeune surdoué Gavin McKenna, même à 17 ans, sera de la formation. Ce qui nous donne 5 des 13 postes de comblés. Outre les Québécois Gauthier et Cataford, voici une liste d'attaquants susceptibles de se retrouver avec l'unifolié sur le dos lors de la période des Fêtes : Jett Luchanko et Callum Ritchie sont encore d'âge junior, mais patinent présentement dans la Ligue nationale de hockey. Ils auront un préjugé favorable s'ils deviennent disponibles... Nous voici donc à 7 attaquants.

Par la suite, il faut parier sur les chances des Beckett Sennecke, Cayden Lindstrom, Tij Iginla, Berkley Catton, Colby Barlow, Riley Heidt et Malcolm Spence. Comme vous pouvez le constater, ça laisse peu de place pour d'autres prétendants du circuit québécois, surtout ceux âgés de 18 ans ou moins comme les Justin Poirier, Maxim Massé, Caleb Desnoyers, Justin Carbonneau, Émile Guité et compagnie, qui auront sans doute leurs chances en 2026 ou 2027 pour les plus jeunes.

Ah oui! Je n'ai pas mentionné Bradly Nadeau qui joue dans la Ligue américaine de hockey ou encore les Michael Misa (17 ans), Andrew Cristall, Liam Greentree, Porter Martone ou Denver Barkey, qui auront aussi des candidatures intéressantes à présenter. 

En défense, le Canada comptera sur le retour d'Oliver Bonk, des Knights de London, et il y a fort à parier que Sam Dickinson, Zayne Parekh et Tanner Molendyk seront du groupe des 7 défenseurs de la formation. Carter Yakemchuk, solide au camp des Sénateurs d'Ottawa, et Andrew Gibson auront aussi sans doute un préjugé favorable. Il resterait un poste à combler et le seul Québécois présent au camp estival, Étienne Morin, des Wildcats de Moncton, semble un négligé des parieurs.

Devant le filet, aucun gardien de but québécois n'est dans le portrait cette année, car les meilleurs cerbères de la LHJMQ ont présentement 20 ans et sont donc trop vieux pour l'équipe nationale. Lucas Beckman, du Drakkar de Baie-Comeau, connaît un bon départ, mais il n'a que 17 ans. Si sa progression se passe bien il sera un candidat, lui aussi, pour les éditions de 2026 et 2027.

En résumé, outre Gauthier et peut-être Cataford qui devront lutter pour leur place, la délégation fleurdelysée sera mince à Ottawa au cours de la période des Fêtes.

Depuis la création du programme national d'Équipe Canada junior en 1982, jamais le Québec n'a été complètement blanchi de l'équipe. Il est arrivé en cinq occasions qu'on ne retrouve qu'un seul Québécois dans l'équipe. La dernière fois, ça se passait en 2018, alors que Maxime Comtois fut le seul élu. L'an dernier, en Suède, on comptait cinq joueurs formés à Hockey Québec dans la formation nationale et il y en aurait eu six, n'eut été la blessure au défenseur Tristan Luneau, des Ducks d'Anaheim. On le répète souvent, il y a de bonnes années et de moins bonnes, c'est le cycle du hockey junior...