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« Il ne faut pas paniquer » : Peter Anholt appelle au calme

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OTTAWA – Quand le grand dirigeant du programme des moins de 20 ans de Hockey Canada se présente devant les médias après le deuxième match du tour préliminaire du Mondial junior, c'est que quelque chose ne tourne pas rond.

Mais Peter Anholt a voulu se faire rassurant au lendemain de l'impensable défaite d'Équipe Canada junior contre la Lettonie.

De belle humeur, l'un des architectes de la formation dirigée par Dave Cameron a sensiblement tenu le même discours que son entraîneur la veille, préférant lever son chapeau aux victorieux négligés que sortir le fouet pour réprimander ses propres joueurs.

« Le plus important, c'est que notre groupe reste uni et continue de croire au projet. Il ne faut pas paniquer. La fin du monde n'est pas imminente. Comprenez-moi bien, c'est difficile à avaler, mais on va en tirer des leçons et être meilleurs à notre prochain match. »

L'approche d'Anholt n'avait rien de surprenant. Souriant et décontracté, l'homme de 64 ans souhaitait recadrer le discours apocalyptique qui entoure ses joueurs depuis qu'ils ont été les victimes de l'une des plus grandes surprises de l'histoire du tournoi. Et il est vrai, après tout, qu'il n'y a pas mort d'homme. Le chemin vers une médaille demeure clairement tracé et très accessible pour l'équipe canadienne.

« Il faut qu'on reste positifs, le tournoi est encore jeune, a justement voulu relativiser l'attaquant Easton Cowan, qui arborait sa plus belle gueule d'enterrement. On n'est pas éliminés, on peut même encore finir au premier rang de notre groupe. C'est notre état d'esprit présentement. »

Reste que les points d'interrogation soulevés par ce résultat hautement inattendu sont légitimes. Et c'est une chose de dire qu'il reste du temps pour trouver des solutions, encore faudra-t-il s'assurer de les appliquer.

En écho à ce qui avait été répété la veille, Anholt a mis l'accent sur la quantité de tirs cadrés par ses joueurs contre la Lettonie. « On gagnerait le même match 99 fois sur 100 », a-t-il clamé. Ce n'est que du bout des lèvres qu'il a fini par admettre que la quantité de chances de qualité crées par ce volume de tirs était insuffisante.

« Quand une équipe contrôle le jeu comme on l'a fait hier, elle peut tomber dans une zone de confort. Je crois qu'on doit comprendre qu'il faut tirer pour faire mal et quand on le fait, ça prend des gars qui travaillent fort autour du but adverse, près de la peinture bleue. Ce n'est pas un sport très compliqué. La majorité des buts sont marqués quand il y a beaucoup de circulation devant le filet. »

Des changements à prévoir

La faible production du jeu de puissance est un autre sujet chaud. Le but de Calum Ritchie inscrit en fin de troisième période vendredi était le premier du Canada en sept avantages numériques. La composition des deux unités est remise en question, notamment la présence d'Oliver Bonk et Tanner Howe sur la première unité.

Les critiques ont atteint les oreilles de Peter Anholt. Ce dernier reconnaît que des changements sont possiblement à prévoir dans l'élaboration des stratégies et l'identification de ses exécutants, mais il prône ici aussi la patience.

« On cherche des solutions, mais il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain. Il faut être prudent pour ne pas réagir trop émotivement. On demeure dans une bonne position. Il faut juste faire le travail à partir de maintenant. »

Le Canada devra continuer le tournoi sans le jeune défenseur Matthew Schaefer, qui s'est blessé à une épaule contre la Lettonie. Anholt a confirmé que Sawyer Mynio, qui s'entraînait à l'écart du groupe sans avoir été enregistré comme un joueur admissible depuis le début de la compétition, comblera la perte du dynamique quart-arrière.

Cette tuile qui s'abat sur la brigade canadienne n'est pas sans rappeler les écueils rencontrés l'an dernier, alors que Tanner Molendyk et Tristan Luneau avaient été forcés de déclarer forfait avant le début du tournoi. La suite est bien connue.

Anholt ne voit toutefois pas de lien entre la situation actuelle et la contre-performance vécue par ÉCJ l'an dernier en Suède. L'équipe avait alors été éliminée par la Tchéquie en quart de finale après avoir livré une performance peu convaincante contre l'Allemagne.

« La comparaison ne tient pas la route d'aucune manière. Nos joueurs sont préparés, nos entraîneurs le sont aussi, tout est à point. Il faut juste faire ce qu'on à faire à partir d'aujourd'hui et ça nous mettra dans une bonne position. »

« Aucunement », a succinctement répondu Cowan lorsqu'on lui a suggéré la même parallèle.

En plus de l'entrée en scène de Mynio, il faut s'attendre à ce que l'attaquant Carson Rehkopf fasse son entrée dans l'effectif d'ÉCJ. L'auteur de 72 buts à ses 97 derniers matchs dans la Ligue junior de l'Ontario pourrait aider à solutionner l'énigme offensive qui ralentit le progrès de son équipe.

Le Canada reprendra l'action dimanche contre l'Allemagne et conclura la phase de groupes le 31 décembre contre les États-Unis.