Le Rocket espère se recentrer dans l'ouest

Après avoir célébré sa qualification en séries, le Rocket de Laval a terminé le mois de mars sur une note plutôt décevante. Il espère maintenant que sa prochaine escapade dans l'ouest canadien pourra remettre les pendules à l'heure.

En l'espace de 24 heures, le club-école du Tricolore est grimpé au sommet du monde avant de redescendre abruptement.

Les coupables, les Phantoms de Lehigh Valley, sont arrivés à la Place Bell samedi avec une situation plus précaire au classement de la section Atlantique, et ils ont joué comme un club qui avait quelque chose à perdre pendant les 40 premières minutes. De l'autre côté, les Lavallois ont joué comme s'ils avaient déjà la tête aux séries de la Ligue américaine.

Résultat: une défaite de 3-1 qui n'a clairement pas plu à l'entraîneur-chef Pascal Vincent.

« Nous devons respecter ce que nous faisons. Il y a un processus. Quand tu te prépares pour un match de hockey, ce n'est pas seulement d'arriver à l'aréna. Il y a un processus qui fait en sorte que nous sommes prêts quand la rondelle est déposée. Ce soir (samedi), nous avons manqué à ça. Nous allons vérifier ce qui s'est passé. Nous ne pouvons pas laisser ça de côté lors des neuf derniers matchs et penser qu'en séries, ça va revenir. Ça ne fonctionne pas comme ça », a déclaré Vincent.

Vendredi soir, dans une victoire de 4-1 aux dépens des Marlies de Toronto, l'entraîneur-chef avait laissé savoir que l'équipe n'avait pas été satisfaite de sa deuxième période. L'hémorragie avait toutefois commencé dans la dernière portion du premier engagement.

C'est le brio du gardien Cayden Primeau qui a permis au Rocket de garder ses ailes, et d'éventuellement gagner. On parle donc de trois périodes plutôt ternes sur six.

La bonne nouvelle, c'est que la formation lavalloise ne s'est jamais vraiment éternisée dans ses mauvaises habitudes cette saison. Sa plus longue séquence de revers remonte au mois de novembre et elle n'a duré que trois matchs.

Cette dernière avait eu lieu à l'étranger, et c'est exactement ce qui est prévu au calendrier du Rocket pour les six premières parties d'avril. L'équipe amorcera son périple avec deux affrontements contre le Moose au Manitoba, mardi et mercredi, avant de conclure la semaine avec deux duels face aux Canucks à Abbotsford, samedi et dimanche.

Ce sont deux endroits qui n'ont pas procuré les mêmes souvenirs aux Lavallois lors des dernières années. Ils n'ont pas perdu en temps réglementaire au Manitoba à leurs 10 dernières sorties (8-0-2), soit depuis le 19 janvier 2020, mais ils n'ont toujours pas gagné en six passages à Abbotsford.

Les joueurs espèrent que ce voyage pourra effacer la défaite aux mains des Phantoms, mais aussi pour maintenir cette belle chimie au sein du groupe, à l'aube des séries.

« Nous passerons du temps ensemble et nous retrouverons notre cohésion. Partir à l'étranger, c'est toujours bon pour resserrer un groupe. Dans l'ouest, nous tenterons aussi de peaufiner notre jeu et de corriger ce que nous n'avons pas bien fait ce soir (samedi) », a noté le défenseur Tyler Wotherspoon.

Malgré ce week-end en demi-teinte, le Rocket a montré un dossier de 9-2-1 en mars. Il détient une avance de quatre points devant les Americans de Rochester au sommet de la section Nord et une avance de trois points devant les Bears de Hershey pour le premier rang de la Ligue américaine.