La vie sans Joshua Roy et Owen Beck
LAVAL – À eux seuls, Joshua Roy et Owen Beck ont inscrit 20 % des buts du Rocket de Laval cette saison.
Alors que le Québécois sera tenu à l'écart du jeu pour les quatre à six prochaines semaines en raison d'une blessure au haut du corps, et que Beck pourrait se voir offrir une audition prolongée avec le grand club, il est permis de se poser la question suivante.
Comment le club-école du Canadien parviendra-t-il à pallier l'absence de ses deux dynamos offensives?
« Tu ne remplaces pas ça, tu ne peux pas », a d'emblée répondu l'entraîneur-chef du Rocket, Pascal Vincent, après la séance d'entraînement de l'équipe mardi à la Place Bell.
« Je ne peux pas demander à quelqu'un de jouer comme Josh. Il a une vision et une paire de mains spéciales », a développé Vincent, qui se voit soudainement privé de son arme offensive la plus menaçante.
Avec 14 buts et 27 points à sa fiche, Roy s'était hissé en tête des pointeurs de l'équipe, sur un pied d'égalité son partenaire de trio Alex Barré-Boulet (8 buts, 19 passes). Un brio qui lui avait valu une invitation au Match des étoiles de la Ligue américaine, auquel il ne pourra finalement pas participer à la suite d'une violente collision avec la rampe survenue vendredi à Utica.
Beck, quant à lui, a pris part à chacun des 37 premiers matchs du Rocket cette saison, avant d'être appelé à la rescousse par le Tricolore dimanche pour remplacer Michael Pezzetta dans la formation, quelques heures avant la rencontre contre les Rangers de New York au Centre Bell.
Avec 9 buts et 26 points à son nom au moment d'être rappelé, la recrue occupe toujours le troisième rang des meilleurs pointeurs de la formation lavalloise.
« L'adage dit qu'on remplace ce type de joueurs par comité, mais avant tout il va falloir qu'il y en ait qui [se lèvent], il n'y a aucun doute », exige Vincent.
« La fondation de notre game, c'est de jouer rapidement et on doit garder ça. C'est juste que quand tu as des joueurs comme Josh, et qu'il joue un bon match, il peut exécuter des jeux que beaucoup de joueurs ne peuvent pas faire à cause de ses mains. »
Vincent risque donc de s'en remettre en partie à ses vétérans pour la production offensive. À l'entraînement mardi, le premier trio était pivoté par Laurent Dauphin et complété par Barré-Boulet et Rafaël Harvey-Pinard.
« On est contents pour Beck, mais c'est sûr que c'est plate pour Josh », se désolait Barré-Boulet, qui évoluait avec les deux absents sur la première unité avant qu'ils ne deviennent indisponibles.
« [Roy] avait une bonne saison, ça allait bien. On avait plus de misère à compter dernièrement, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu'on ne jouait pas bien. [...] Ça va être aux gars qui rentrent dans l'alignement de faire en sorte que ça ne paraisse pas », prêche Barré-Boulet, qui a contribué à la hauteur de 8 buts et 19 passes en 30 matchs cette saison.
« C'est sûr que j'aimerais être un peu plus constant, mais je pense que ça va venir. Avec l'esprit d'équipe qu'on a dans la chambre et le talent qu'on a ici, c'est sûr que ça va cliquer. On a une bonne saison à date et je pense qu'on peut aller encore plus loin. »
Avec actuellement le minimum de joueurs en santé à sa disposition – 12 attaquants et six défenseurs à la suite des blessures à William Trudeau et Josh Jacobs –, la profondeur lavalloise se voit confrontée à son premier réel défi de la campagne.
« On est testé », convient Vincent. « Jusqu'à maintenant, on avait été chanceux, il n'y a pas eu vraiment de blessures, autant le Canadien que chez nous, mais là ça change la donne un p'tit peu. »
Riley Kidney, un attaquant qui a effectué un retour au jeu samedi après avoir été laissé de côté lors des huit matchs précédents, se voit ainsi offrir une occasion inespérée de se démarquer alors qu'il semblait destiné à bientôt aller aider la cause des Lions de Trois-Rivières dans l'ECHL.
À la veille de l'affrontement à la Place Bell contre les Bears de Hershey, doubles champions en titre de la Coupe Calder et détenteurs du deuxième rang au classement général de la LAH, Kidney a ainsi été inséré au centre d'un trio complété par Jared Davidson et Filip Mesar.
D'ici à ce que le Rocket affronte les Bears, une formation contre qui il s'était incliné 5-3 le 27 novembre à Hershey alors que Roy avait été rappelé par le Canadien, le Rocket ne prévoit pas appeler de renforts de Trois-Rivières.
Or, au moment où l'équipe montera à bord de l'autobus devant les mener à Hartford et Providence en vue des matchs de vendredi et dimanche, il risque d'y avoir des passagers supplémentaires, entrevoit Vincent.
« Pour la route, j'aimerais avoir un ou deux joueurs extras. Mais Trois-Rivières aussi est mal en point. On verra. »
Plusieurs joueurs réguliers étant blessés dans la filiale de la Mauricie, l'attaquant Jakov Novak et l'arrière Chris Jandric, qui ont déjà été rappelés à Laval plus tôt cette saison, pourraient logiquement recevoir un appel.
Par ailleurs, Cayden Primeau devrait être le gardien partant du Rocket contre les Bears. Celui qui en sera à un cinquième départ depuis qu'il a été rétrogradé par le CH affiche une moyenne de buts alloués de 1,48, un taux d'efficacité de ,939 et il n'a pas encore subi la défaite.
Ce match vous sera présenté dès 19 h sur RDS et le RDS.ca.
Formation du Rocket à l'entraînement mardi
Harvey-Pinard | Dauphin | Barré-Boulet
Simoneau | Condotta | Farrell
Davidson | Kidney | Mesar
Arseneau | Xhekaj | Tuch
Hayes | Mailloux
Hoefenmayer | Engström
Wotherspoon | Lindstrom
Primeau
Hughes