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RÉSULTATS

Cayden Primeau donne confiance au Rocket qui le récompense

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Cayden Primeau n'a pas mis de temps avant de retrouver ses aises à la Place Bell, et les partisans du Rocket de Laval n'ont pas mis de temps avant de lui montrer qu'il était toujours leur enfant chéri.

Primeau a repoussé 27 rondelles à son retour dans la Ligue américaine et le Rocket a vaincu les Canucks d'Abbotsford 2-1 en prolongation, vendredi soir.

Les circonstances n'ont pas été faciles pour le gardien de 25 ans pendant la période des Fêtes. Il a dû accepter qu'il n'y avait actuellement plus de place pour lui devant le filet du Canadien de Montréal et qu'il devait prendre un petit pas de recul pour possiblement avancer de nouveau.

Par chance, il est revenu à un endroit où il s'est senti chez lui pendant plusieurs saisons. Les applaudissements nourris pendant le match et les « Primeau, Primeau, Primeau », en troisième période, l'ont bien montré.

« Ce soutien représente tellement pour moi. C'est incroyable de jouer ici et je ne le tiendrai jamais pour acquis », a exprimé Primeau, qui a été nommé la première étoile de la rencontre. 

Le choix de septième ronde du Tricolore en 2017 a fait sentir sa présence dès les premières minutes et il a réalisé plusieurs arrêts clés tout au long du match pour maintenir les espoirs de victoire du Rocket (19-10-2).

« Je me sens très bien et ça fait du bien de reprendre l'action. Chaque fois que tu peux gagner dans cet aréna, c'est encore mieux. Je vais essayer de me nourrir de ça, a indiqué Primeau. Ça m'a aidé de pouvoir réaliser quelques arrêts rapidement. Ça n'arrive pas souvent que tu viennes jouer ici et que tu n'aies pas de plaisir. J'essayais de sourire et de me nourrir de l'énergie des gars et de la foule. »

Il s'agissait du premier départ de Primeau depuis le 1er décembre, à Boston, et d'une première présence devant le filet depuis qu'il était venu en relève à Samuel Montembeault, le 12 décembre. De plus, il n'avait pas porté l'uniforme du Rocket depuis le 21 avril 2023.

Dans les faits, c'est Laurent Dauphin qui a mis fin au débat en prolongation, mais c'est tout de même Primeau qui a été le plus grand artisan de la première victoire en trois parties des Lavallois.

« Ç'a été beaucoup d'émotions pour lui, d'arriver ici après tout ce qui s'est passé. De jouer de cette façon et de gagner le match, je pense que c'est un beau moment pour lui, a soutenu l'entraîneur-chef Pascal Vincent. C'est difficile de gagner un match dans la LNH, mais c'est tout aussi difficile dans la Ligue américaine. Je trouve qu'il a fait un bon travail ce soir. »

Xavier Simoneau a aussi fait mouche pour le club-école du Canadien, qui devra malgré tout apporter des ajustements à son avantage numérique. Le Rocket a été blanchi en six supériorités numériques, vendredi, et il n'a inscrit que deux buts à ses 28 tentatives avec un joueur en plus.

Vincent aimerait une meilleure gestion de la rondelle, mais aussi que le jeu se développe plus rapidement dans le territoire ennemi.

 «Ils ont été agressifs et nous n'avons pas bien géré la rondelle. Nous étions trop lents et pas assez synchronisés, a-t-il analysé. Quand nous avons eu l'occasion de décocher des tirs, nous ne l'avons pas fait. Nous devons être beaucoup plus rapides pour être efficaces. »

Aatu Raty a répliqué pour les Canucks (14-14-2), qui ont perdu une cinquième partie d'affilée. Tolopilo a cédé deux fois en 29 tirs dans une cause perdante.

Le Rocket avait perdu les quatre affrontements contre les Canucks lors de la dernière saison. Les deux équipes croiseront le fer à nouveau à la Place Bell, samedi soir (match présenté à 19 h sur le RDS.ca).

Retour aux sources

Primeau a été testé rapidement et il a réservé son premier bel arrêt de la rencontre à Tristen Nielsen, après environ quatre minutes de jeu. Nielsen avait été patient dans l'enclave, laissant Joshua Jacobs se compromettre, mais son tir a bien été repoussé par l'épaule droite.

Après que le Rocket soit passé à quelques pouces d'ouvrir le pointage, Primeau s'est assuré que son équipe rentre au vestiaire avec au moins une égalité au tableau indicateur. 

Le gardien a d'abord fermé la porte aux dépens de Jonathan Lekkerimaki, qui s'était positionné devant William Trudeau, avant de stopper coup sur coup Ty Mueller et Nils Aman, quelques minutes plus tard.

Les Lavallois n'ont pas décoché beaucoup de lancers vers Tolopilo lors du deuxième engagement, mais ils ont réussi à marquer le premier but. Et encore là, on ne peut pas dire qu'il s'agissait d'un véritable tir.

Sur l'aile droite, Sean Farrell a débordé un défenseur ennemi avant de passer le disque dans l'enclave. Accroché, Simoneau l'a redirigé du patin dans la lucarne pour toucher la cible dans un deuxième match consécutif.

L'insistance des Canucks a finalement porté ses fruits avant la fin de la période. Cole McWard a décoché un tir de la pointe que Primeau a bloqué, mais Raty, qui a gagné sa bataille contre Jared Davidson, a tout juste fait glisser la rondelle derrière la ligne rouge pour créer l'égalité.

Même avec un joueur en moins dans les premières secondes du troisième vingt, les visiteurs ont eu l'occasion de prendre les devants, mais le gardien du Rocket a réalisé un bel arrêt face à John Stevens. Les partisans ont réagi en scandant le nom de Primeau, rappelant le long parcours éliminatoire de l'équipe en 2022.

Le club-école du Tricolore a tranquillement gagné en confiance et il a accentué la pression, sans toutefois se propulser en avance. La meilleure occasion est venue du bâton de Joshua Roy, qui a tenté de revenir devant le filet après avoir pourtant été laissé seul à l'embouchure.