Retour au travail difficile pour le Rocket
Le Rocket de Laval a rarement eu une mauvaise performance dans le système cette saison, mais son premier match après une courte pause pour Noël a visiblement fait partie des exceptions qui confirment la règle.
Daniel Walcott a lancé le bal pour son équipe et le Crunch de Syracuse a eu raison du Rocket par la marque de 4-1, vendredi soir, à la Place Bell.
Fidèles à leur habitude, les hommes de Joël Bouchard ont joué à merveille leur style intense et hermétique, laissant très peu d'occasions franches au club-école du Canadien de Montréal et remportant plusieurs rondelles libres un peu partout sur la patinoire.
« Dans les deux premières périodes, nous avons perdu nos batailles, nous ne patinions pas. Nous avons commencé à jouer en troisième. C'est seulement notre deuxième match comme ça cette année, mais les raisons pour lesquelles nous avons eu des succès, c'est parce que nous travaillions et nous patinions. Le talent que tu as n'est jamais assez bon », a observé l'entraîneur-chef Pascal Vincent.
De plus, les Lavallois ont manqué de synchronisme et ils n'ont pas été en mesure d'élever le rythme comme ils le font régulièrement. Ç'a donné l'une de leurs pires sorties de la saison.
« Nous étions déconnectés. Notre système est basé sur la vitesse et l'intensité. Aucun système n'est parfait et ils peuvent tous se faire battre, mais quand tu patines, que tu es synchronisé, que les joueurs savent quoi faire offensivement et défensivement, tu deviens connecté. Ce soir, il y avait trop de jeux individuels. En même temps, j'ai vu trop de bons matchs et ça ne représente pas l'identité de notre équipe », a ajouté Vincent.
Cette défaite du Rocket (18-9-2) a mis fin à sa séquence de trois victoires et l'a fait glisser du premier rang de la section Nord de la Ligue américaine de hockey. Il s'agissait également d'un premier revers en cinq affrontements contre le Crunch (12-9-7) cette saison.
« C'est un club qui garde les choses simples et ils appliquent un bon échec avant. C'est une équipe typique de Joël (Bouchard). Nous le savions avant le match et il fallait mieux exécuter, a analysé l'attaquant Laurent Dauphin. Ce n'est pas la façon dont nous voulions sortir de notre pause. Ce n'est pas parce que nous avions gagné trois parties d'affilée que nous devions nous asseoir sur nos lauriers. »
Tyler Wotherspoon a inscrit son premier but de la campagne pour la formation de Laval, mais le mal avait déjà été fait. Connor Hughes a repoussé 18 des 22 lancers dirigés vers lui dans une cause perdante.
Milo Roelens, Roman Schmidt et Jack Finley ont aussi touché la cible pour le Crunch. Matt Tomkins a réalisé 22 arrêts.
Hughes défendait la cage du Rocket en raison du rappel de Jakub Dobes par le Tricolore, plus tôt vendredi. L'attaquant Brandon Gignac a pour sa part effectué un retour au jeu, mais il a quitté le match en deuxième période et il n'est pas revenu. Vincent n'avait eu aucune nouvelle quant à son état de santé.
Les deux rivaux de section en découdront à nouveau samedi après-midi, encore à la Place Bell.
« Nous devrons mieux sortir demain. Nous devons envoyer les rondelles en fond de territoire et au filet. Il faut amener plus de présence au filet aussi. Nous avions l'air perdus dans notre zone par moment et la communication sera la clé », a exprimé Wotherspoon.
Peu d'intensité
Il n'y a pas que le Rocket qui a semblé ralenti par la pause de Noël, en première période, mais les visiteurs ont réussi à mieux s'en tirer.
Maxim Groshev a d'abord empêché un dégagement refusé en battant de vitesse Wotherspoon et il a envoyé la rondelle vers le filet. Hughes l'a repoussée vers l'enclave, où Walcott en a profité pour ouvrir le pointage.
Le Crunch a ensuite donné le ton au deuxième vingt en appliquant de la pression dans le territoire ennemi et il a été récompensé de son deuxième but de la rencontre.
Joël Teasdale a raté la cible en se retournant, mais le disque est revenu à l'embouchure gauche du filet de Hughes. Roelens, qui avait été oublié, a trouvé une petite brèche pour tromper la vigilance du gardien.
Hughes a tenté de faire sa part pour relancer ses coéquipiers, sortant la mitaine aux dépens de Lucas Edmonds, à mi-chemin en deuxième période, mais les visiteurs ont malgré tout accentué leur avance.
À la suite d'une mise en jeu en zone offensive, Schmidt a décoché un tir de la pointe droite. La rondelle a bondi sur la glace avant de surprendre Hughes, qui avait la vue voilée par plusieurs joueurs devant lui.
À la recherche d'une étincelle, le Rocket en a obtenu une d'un candidat peu habituel, à mi-chemin au dernier tiers. Wotherspoon a déjoué Tomkins pour redonner espoir aux partisans, mais les réjouissances n'ont duré que 72 secondes, alors que Finley a redonné une priorité de trois buts aux siens pour fermer les livres.