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RÉSULTATS

Un Rocket réinitialisé

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Mise à jour

Qui n'a jamais été confronté à des mises à jour sur son ordinateur? Elles ne prennent habituellement que quelques minutes avant d'être complétées, mais dans le cas du Rocket de Laval, ce sont quelques jours qui ont été nécessaires pour remettre de l'ordre dans leur machine.

Les pauses sont souvent les bienvenues dans le monde du hockey pour permettre un regain d'énergie, mais celle de Noël n'a pas semblé avoir l'effet escompté pour le club-école du Canadien de Montréal.

L'équipe s'était donné un bel élan grâce à trois victoires de suite, mais elle a frappé un mur à son retour sur la patinoire le 27 décembre. Les Lavallois ont été victimes du travail acharné du Crunch de Syracuse et ils se sont inclinés deux fois d'affilée à la Place Bell avant d'entamer une autre pause, pour le jour de l'An.

Surprenamment, après la deuxième défaite, l'entraîneur-chef Pascal Vincent avait parlé de fatigue et que ses joueurs avaient besoin d'une petite réinitialisation (« reset ») pour retrouver leurs aises sur la patinoire.

Visiblement, il n'avait pas tort. De façon convaincante, samedi, le Rocket a complété le balayage de deux matchs en 24 heures des Canucks d'Abbotsford grâce à une victoire de 6-2. Ce qui a surtout retenu l'attention, c'est la contribution de tous les joueurs sur la glace et la synergie entre eux.

« Nous avons offert un meilleur effort ce soir (samedi). C'était une ambiance de séries et nous voulions connaître un bon match, a mentionné l'attaquant Laurent Dauphin, qui a conclu le week-end avec quatre points. Je pense que la clé, c'est d'avoir été sur la même longueur d'onde. Nous avons amené des rondelles au filet et nos unités spéciales ont été excellentes. »

Les unités spéciales ont surtout donné le ton lors du deuxième affrontement. La formation lavalloise a écoulé un désavantage numérique de deux hommes de 1:33 lors des premiers coups de patin du match avant que Sean Farrell lance les hostilités en attaque à l'aide d'un but en supériorité numérique.

Vincent n'a ensuite eu qu'à déployer ses quatre trios et ses trois paires de défenseurs. L'échec-avant a causé des ennuis aux Canucks et la discipline en défensive a permis d'orchestrer plusieurs transitions dangereuses en attaque.

À travers les hauts et les bas des dernières semaines, l'entraîneur-chef a toujours gardé en tête le développement de ses jeunes joueurs.

Contre le Crunch, le défenseur Logan Mailloux avait éprouvé des difficultés sur la patinoire et fait preuve d'indiscipline. Face aux Canucks, le choix de première ronde du Tricolore en 2021 a été beaucoup plus efficace, jouant même en désavantage numérique par moment.

Après avoir raté deux mois d'activités en raison d'une blessure, l'attaquant Filip Mesar a aussi retrouvé son rythme en compagnie de Dauphin et de Rafaël Harvey-Pinard, ce week-end. Ce trio a été de plusieurs combats en zone ennemie et le Slovaque a profité de l'intensité des deux vétérans pour inscrire un premier but depuis le 11 octobre.

« J'ai encore beaucoup à apprendre d'eux et ils me poussent fort. Ils m'aident lorsque je commets une erreur et j'essaie de m'améliorer grâce à ça, a exprimé Mesar. Ces gars-là ont beaucoup d'expérience. Je veux apprendre chaque jour, rester concentré et travailler fort. »

L'attaquant Owen Beck a quant à lui obtenu une promotion. Contre les Canucks, il a pivoté le premier trio en compagnie de Joshua Roy et d'Alex Barré-Boulet. Même si les trois joueurs ont parfois eu de la difficulté à se trouver sur la patinoire, Vincent a aimé le jeu de Beck.

« J'ai aimé la façon dont Owen a approché le match et comment il l'a géré, a dit l'entraîneur-chef. Je lui donne des minutes de qualité en avantage numérique et il joue en désavantage numérique et à forces égales. Aussi, il est très bon dans les mises en jeu. »

Alors que la mi-saison approche, Vincent sait également qu'il devra compter sur ses vétérans pour guider sa jeune équipe dans les moments plus difficiles et les longs voyages à l'étranger.

Les retours de Dauphin et du défenseur Gustav Lindström cette saison ont notamment aidé à propulser le Rocket (20-10-2) au deuxième rang de la section Nord après 32 matchs.

Lindström fait rarement partie des jeux de la semaine, mais samedi, il a récolté un but et une aide en plus d'orchestrer un autre but des siens grâce à une percutante mise en échec. Il avait joué quatre parties avec le Rocket l'an dernier avant d'être réclamé par les Ducks d'Anaheim au ballottage.

« Gustav est un bon vétéran et un leader silencieux. Il fait les bonnes choses et il ne cause aucun problème. Nous avons eu des rotations en défensive, mais il s'est entraîné de la même façon et son attitude n'a pas changé. Ça, c'est contagieux », a insisté Vincent.

Outre ses trois assistances, samedi, Dauphin a marqué le but vainqueur en prolongation, vendredi. À son deuxième passage avec le club-école du Bleu-blanc-rouge, il est utilisé à outrance par son entraîneur-chef.

« Je le vois un peu comme un couteau suisse. Il a tous les outils dans son coffre. Ce que je vois surtout de lui, c'est quand je le place sur un trio, il rend ses deux autres coéquipiers meilleurs. C'est une grande qualité », a affirmé Vincent.

Maintenant que tous les éléments semblent revenus en place, il ne restera qu'à voir si les Lavallois pourront maintenir le rythme la semaine prochaine contre les Monsters de Cleveland, les meneurs de la section Nord.