Rocket : Joshua Roy savait qu'il avait un camp difficile à faire oublier
Une fois rangée derrière lui la déception de ne pas avoir amorcé la saison à Montréal, Joshua Roy a enfilé ses bottes de travail et s'est mis à produire à une cadence remarquable avec le Rocket de Laval.
Roy a discuté de son début de campagne avec le club-école des Canadiens dans la Ligue américaine lors d'un entretien accordé au 5 à 7, lundi.
La formation lavalloise ne perd plus, ayant signé sept gains consécutifs, et Roy est l'un des principaux artisans de cette séquence heureuse.
L'ailier de 21 ans se donne des munitions afin de recevoir prochainement un appel du grand club, avec sa production de 7 buts et 10 points en 9 matchs jusqu'ici.
Dans la victoire de samedi face aux Bruins de Providence, Roy a fait déferler une pluie de chapeaux sur la glace de la Place Bell en réussissant un triplé.
De quoi s'assurer que son compteur, qui se chiffre pour l'instant à 23 matchs dans la LNH, n'en reste pas là bien longtemps.
« J'espérais avoir un bon début de saison, prouver aux gens que ce n'était qu'un mauvais camp pour moi. (...) Au-delà des points, je me concentre surtout sur la façon que je les obtiens », a-t-il confié.
« Ça me motive à 100 %. L'an dernier, j'ai touché à la LNH et je pense m'être prouvé à moi-même que je peux jouer dans cette ligue. Je suis conscient que je n'ai pas eu le meilleur camp. Tant que je serai à Laval, je vais faire de mon mieux pour amener des victoires. C'est une très belle gang qu'on a avec le Rocket », a-t-il souligné.
Environ un mois après sa rétrogradation avec le CH, Roy s'explique encore mal comment il a pu descendre dans la hiérarchie des attaquants de l'équipe au point de commencer l'année dans les rangs mineurs.
« Je ne sais pas ce qui a cloché au juste, a-t-il dit avec franchise. Il n'y avait pas grand-chose qui tournait pour moi. Mais c'est de prendre du recul, et juste d'amener ma game à un autre niveau. L'amener à un niveau pro, c'est vraiment ça mon objectif à Laval. Jusqu'à présent, je pense que j'améliore ça beaucoup. »
« C'était un camp différent des années passées. Les camps précédents, je me battais pour avoir un poste. Cette année, c'était peut-être plus à moi d'en perdre un. Mais c'était à moi de rester concentré sur les choses que je contrôle. On ne peut pas se fier aux alignements projetés dans ce genre de situation », a-t-il déclaré avec une certaine perspective.
Entre-temps, Roy sait que le Tricolore ne connaît le plus impressionnants des débuts de saison, et qu'un rappel afin de dynamiser l'attaque n'est pas hors de question pour lui.
« C'est l'objectif final, c'est sûr. (...) Mais tant et aussi longtemps que je suis à Laval, je m'occupe de m'améliorer. Pascal [Vincent], Lappy [Martin Laperrière] et Dan [Daniel Jacob] font de l'excellent travail. Il y a aussi des entraîneurs de développement qui sont là jour après jour. Le contexte est bon pour moi de m'améliorer dans l'attente du jour où l'appel va arriver. »
À sa première saison à la barre du club-école du CH, Vincent a rapidement établi un plan avec l'attaquant beauceron lorsqu'il a appris la nouvelle qu'il allait commencer l'année avec le Rocket.
« Il a été le premier à venir me voir quand je suis revenu du camp à Montréal. Il m'a parlé, et m'a dit qu'on allait travailler fort ensemble. Il a fait ça avec plusieurs joueurs à Laval, et il est respecté par les gars. Avec son expérience dans la LNH, quand il dit quelque chose, tu l'écoutes car il sait de quoi il parle. En plus, il préconise un très bon système de jeu. Ça facilite les choses pour nous », a conclu Roy.