Rocket : Pascal Vincent a le pouls de son groupe à Laval, selon le vétéran Laurent Dauphin
Après un passage à vide, le Rocket de Laval a retrouvé un peu de sérénité le week-end dernier en balayant avec aplomb ses deux matchs face aux Canucks d'Abbotsford.
Ayant décroché une 20e victoire en 32 matchs (20-10-1-1), la formation lavalloise se situe pour l'heure au sixième rang du classement général de la Ligue américaine.
Conscient que rien n'est encore parfait, l'attaquant Laurent Dauphin a sa petite idée quant à ce qui fait la recette gagnante du Rocket en 2024-2025.
« Je pense que c'est notre mélange de jeunes et de vétérans. On a une super belle chambre cette année; tout le monde s'entraide. C'est vraiment un bon mix de styles de joueurs », a évalué le Québécois de 29 ans dans un entretien accordé au 5 à 7.
Dauphin est de retour avec le club-école des Canadiens de Montréal après y avoir œuvré pour la dernière fois en 2021-2022.
Il affiche une production offensive satisfaisante de 21 points (10-11) en 28 matchs, et il a connu samedi l'une de ses performances les plus convaincantes, amassant trois points, en route vers le titre de première étoile de la victoire de 6 à 2 de son club.
« Ça va bien pour moi. Ayant joué en Europe l'an passé, j'espérais pouvoir m'adapter vite en revenant ici. Je n'étais pas vraiment inquiet, et c'est le fun de voir que mon travail a payé en début d'année. »
La qualité de la relève du CH est l'élément qui saute aux yeux du jeune vétéran lorsqu'on lui demande de comparer ses deux séjours dans les couleurs du Rocket.
« Je pense que la banque d'espoirs est mieux garnie qu'il y a trois ou quatre ans. Il y a beaucoup de talent qui rentre du junior dans notre équipe », a-t-il souligné.
Par la force des choses, Dauphin, un choix de deuxième ronde de Phoenix en 2013, a joué sous les ordres d'une panoplie d'entraîneurs-chefs au fil de ses quelque 392 matchs dans la LAH.
Il apprécie le style préconisé par le nouvel instructeur de Laval, Pascal Vincent, fraîchement débarqué de l'organisation des Blue Jackets de Columbus.
« Il rend tout le monde honnête. Il l'a dit depuis le début de l'année : c'est la Ligue américaine, mais ce n'est pas parce que tu es un jeune joueur que tu vas avoir tout gratuitement. Les gars travaillent pour leur temps de glace, et je pense que c'est une belle approche pour ne pas que les jeunes – ou même les plus vieux, a-t-il rajouté avec le sourire – prennent quoi que ce soit pour acquis s'ils ne font pas les choses nécessaires. »
L'expérience acquise par Vincent, qui a lui aussi roulé sa bosse dans les rangs mineurs avant d'obtenir une chance dans la LNH l'année dernière, lui permet d'avoir constamment le pouls de son groupe. Récemment, l'instructeur a affirmé qu'il sentait de la fatigue chez ses joueurs, et que le congé des fêtes pourrait être bénéfique afin de repartir à neuf. Son analyse semble avoir été juste.
« Notre mois de novembre n'avait pas été facile. Il y avait eu beaucoup de voyagement, beaucoup de matchs sur la route. Il a bien jugé où l'équipe en était. Ça nous a permis de refaire des forces et de revenir avec deux bonnes victoires. »
Dauphin a été amené à parler du jeune gardien de but Jakub Dobes, récemment rappelé par le grand club. Compte tenu de son rendement remarquable à ses deux premiers départs, on pourrait bien ne pas revoir de sitôt le portier tchèque dans l'uniforme de Rocket.
« Il est un jeune que j'ai bien aimé côtoyer jusqu'ici. Il a énormément confiance en lui. Parfois il faut le ramener sur terre, mais je ne dis pas ça méchamment! C'est juste bon pour lui d'avoir cette confiance-là, et c'est notre boulot en tant que vétérans de s'assurer que ça ne bascule pas de l'autre côté, vers l'arrogance. Mais il arrive à bien doser tout ça », a conclu Dauphin.