Une histoire montée en épingle à Gatineau
LHJMQ lundi, 9 mars 2015. 12:24 vendredi, 20 déc. 2024. 01:54La semaine dernière, j’ai profité d’une affectation à Ottawa à la description d’un match des Sénateurs pour tenter de faire la lumière sur les incidents qui ont marqué la fin de soirée du vendredi 20 février au restaurant Boston Pizza de Gatineau (photo plus bas). Aux dires des premiers rapports publiés par le quotidien Le Droit le 23 février et par différents médias, certains joueurs des Olympiques de Gatineau auraient posé des gestes indécents à caractère sexuel, lors d’un repas d’équipe à la suite d’une victoire face aux Saguenéens de Chicoutimi.
Un peu comme le confrère Mario Aubé de la station de radio 104,7 à Gatineau et comme l’a aussi fait Martin Leclerc de Radio-Canada, j’ai profité de mon passage en Outaouais jeudi dernier pour me « taper » une séance de cinéma de deux heures au cours de laquelle j’ai visionné tout ce qui s’est passé dans ce fameux restaurant, ce soir-là, grâce aux images captées par trois caméras de surveillance de l'établissement. J’ai aussi décidé d’aller prendre connaissance des lieux jeudi soir dernier et de poser certaines questions.
Sans faire la description de tout ce qui se passe, minute par minute, laissez-moi simplement vous dire qu’il n’y a absolument rien dans ce qui s’est déroulé dans cet établissement qui mérite dans un premier temps des accusations criminelles aux joueurs et encore moins des suspensions parla LHJMQ ou par les Olympiques de Gatineau.
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En gros, une femme, fort probablement une « travailleuse du sexe », invite deux joueurs de l’équipe, qui étaient là pour prendre un repas d’après-match avec des coéquipiers, à monter à l’étage pour leur offrir, fort probablement, des caresses osées dans une salle de bain (photo de la salle de bain plus bas). En aucun temps les joueurs n’ont provoqué quoi que ce soit. Deux d’entre eux peuvent assurément être tenus responsables d’être tombés dans le piège de la dame qui, si on se fie aux images, n’avait rien d’une femme intoxiquée et qui savait très bien ce qu’elle faisait. D’ailleurs, quelques instants après l’arrivée des joueurs elle avait commencé son petit manège avec un client accoté au bar en lui offrant ses mains baladeuses et les charmes de son corps.
La femme qui, avant l’arrivée des joueurs des Olympiques avait un comportement tout à fait normal dans le restaurant pendant une vingtaine de minutes, s’est métamorphosée en une aguichante de premier ordre lorsque les joueurs sont arrivés. En aucun temps un joueur ne s’est levé pour se diriger discuter avec elle, en aucun temps les joueurs des Olympiques ont eu un comportement déplacé dans la section du restaurant où ils étaient attablés et en aucun temps la provocation n’a été faite par les joueurs, en aucun temps un joueur a eu un comportement agressif et a tenté de profiter d’une femme en état d’ébriété... JAMAIS...
Deux joueurs ont probablement reçu de petites faveurs de la dame dansla salle de bain située à l’étage. Les images ne le prouvent pas, mais chose certaine, le tout s’est fait très rapidement et jamais les clients du restaurant n’ont eu connaissance de ce qui se passait. Surtout, il est CLAIR que c’est la femme qui invite les deux joueurs à monter à l’étage en s’assurant de bien montrer ses atouts physiques aux joueurs.
Un serveur a eu la présence d’esprit d’aller stopper les activités dans la salle de bain. Jamais, comme ç’a été rapporté par un membre des médias sur place par hasard ce soir-là, un ou des joueurs ne surveillaient la porte, jamais le serveur n’a eu à forcer la porte pour stopper les activités et en l’espace de quelques secondes tout était terminé. Entre le moment où les joueurs sont montés à l’étage et où le serveur a stoppé le tout,il s’est écoulé huit minutes. D’ailleurs, les caméras de surveillance prouvent que le « dit représentant des médias », prétendument témoin de la scène, ne pouvait voir ce qui se passait de la position où il était assis dans le restaurant.
La femme avait, selon toute vraisemblance, un complice avec elle dans le restaurant, qui jamais n’a commandé quoi que ce soit pendant les 45 minutes qu’il a été à l’intérieur. En fait,selon les images, il n’était là que pour « surveiller sa protégée ». Je sais, cela peut paraître gros comme terme, mais c’estce que les images démontrent. D’ailleurs, cet homme mystérieux a quitté dès que la femme est redescendue dans le restaurant après avoir été surprise par le serveur. La femme a aussi quitté moins de trois minutes plus tard sans jamais retourner voir les joueurs des Olympiques tous attablés. Ce qu’on n’arrive pas à comprendre à la suite du visionnement des incidents, c’est le pourquoi d’une telle attitude de la femme envers les joueurs. Était-elle là justement pour compromettre l’organisation des Olympiques? Il est clair que les joueurs n’ont pas payé pour recevoir des services sexuels et ce ne sont pas eux qui ont demandé la présence de cette dame dans ce restaurant qu’ils fréquentent presque après chaque vendredi où on dispute des matchs locaux à Gatineau. Quelqu’un aurait-il de l’intérêt à faire mal paraître l’organisation?
Des représentants des médias et des amateurs se demandent ce que la LHJMQ ou encore l’équipe des Olympiques attendent pour annoncer des sanctions sévères aux joueurs fautifs? Je ne crois pas, selon ce que j’ai vu et selon les informations que j’ai recueillies, que qui que ce soit mérite de voir son nom traîné dans la boue et d’avoir une réputation entachée avec ce qui s’est passé dans cet établissement le 20 février.
Comme le disait mon confrère de la SRC sur son blogue, quiconque verrait les images arriverait à la même conclusion. Cette histoire des Olympiques au Boston Pizza a été nettement exagérée et il y a fort à parier que le service de police de Gatineau, qui est peu bavard depuis le début de l’enquête, ne retiendra aucune accusation contre qui que ce soit. Même chose pour l’avocat mandaté par la Ligue, Me Richard Paquette, chargé de faire la lumière sur ce dossier. D’ailleurs, la mystérieuse dame ne s’est jamais manifestée, n’a jamais porté plainte depuis les incidents et elle demeure inconnue du personnel de l’établissement et du corps policier.
Il y a certes eu des incidents regrettables ce soir-là et les joueurs doivent tirer une leçon : en 2015, dans un lieu public, tout peut être rapporté tout croche par quiconque qui décide de vouloir créer une histoire où il n’y en a pas. Cette vidéo ne sera peut-être jamais rendue publique, mais sincèrement, en masquant les visages des joueurs concernés, la LHJMQ devrait s’en servir comme exemple et la présenter à chaque joueur du circuit pour leur démontrer ce qu’il ne faut pas faire lorsque la tentation frappe à la porte. En ce qui me concerne, c’est un dossier clos.