Mike Weaver revient à Montréal pour enseigner le jeu défensif
Hockey mardi, 12 juil. 2016. 16:09 samedi, 21 déc. 2024. 01:15MONTRÉAL – Après une carrière de plus 12 saisons dans la LNH, d’au-delà de 600 matchs en saison régulière et sûrement autant d’ecchymoses causées par les tirs bloqués, Mike Weaver se fait un plaisir de redonner à la relève en transmettant ses atouts défensifs.
Weaver est donc de retour, avec sa joie de vivre habituelle, dans la métropole québécoise pour diriger la première édition montréalaise de son camp de hockey Defense First qu’il a démarré en 2004.
Le retraité de 38 ans, dont la dernière partie remonte à mars 2015, a senti que le monde du hockey mineur avait un besoin à combler au niveau de l’enseignement du jeu défensif. Ignoré au repêchage, l’athlète de cinq pieds neuf pouces est parvenu à s’établir dans la LNH grâce à sa compréhension défensive du sport et il se dit heureux de pouvoir augmenter celle de ses participants.
« Durant l’année, les entraîneurs ont beaucoup de responsabilités et c’est un aspect qui est moins abordé. Pendant l’été, on remarque beaucoup d’écoles de hockey axées sur les habiletés et sur le patinage, mais rien qui pense aux aspects défensifs. La plupart des jeunes se contentent de réagir selon la situation dans les parties. Pourtant, quand on connaît le jeu et qu’on y réfléchit, ça rend les choses beaucoup plus simples sur la patinoire », a expliqué Weaver à RDS.
Même s’il habite Toronto, Weaver a jugé bon d’établir un volet de son école en sol montréalais.
« Je trouvais que ça avait du sens. J’ai été chanceux d’appartenir au Canadien et on sait que l’amour du hockey est immense ici. En parlant à des gens, j’ai déduit que le besoin était présent », a indiqué celui qui dirigera deux groupes (11-13 ans et 14-17 ans) jusqu’à vendredi.
D’ailleurs, Weaver considère que les notions à inculquer ne correspondraient pas à de plus jeunes hockeyeurs.
« À partir de 11 ans, c’est là qu’il comprenne mieux ce qu’on enseigne. Il y a beaucoup plus de détails à enseigner si on compare à un entraîneur qui dit à un joueur d’aller essayer de compter un but », a précisé le sympathique intervenant qui adopte une approche très étroite avec les jeunes sur la glace.
Le filon choisi par Weaver en étonnera probablement certains étant donné les fréquentes préoccupations soulevées par rapport aux habiletés limitées de la relève québécoise au hockey. Il ne veut surtout pas nuire aux efforts pour corriger cette situation.
« Pour être honnête, je n’étais pas au courant de cet enjeu précis », a admis Weaver qui avait plusieurs trucs et astuces d'un autre registre à révéler à ses invités.
Subban, un sujet inévitable
L’idée n’était absolument pas d’aller visiter Weaver à son camp de hockey pour lui poser plusieurs questions sur la transaction impliquant P.K. Subban. Ceci dit, il s’attendait évidemment à aborder le sujet en tant qu’ancien coéquipier et voisin du numéro 76 dans le vestiaire.
Comme la plupart des joueurs ou anciens joueurs, Weaver n’a pas critiqué cette décision du Canadien.
« Pour être honnête, je pense que c’était une très bonne transaction. Tout le monde a été sous le choc au début, mais, quand la poussière retombe, tu réalises que tu mises sur Shea Weber, un merveilleux vétéran. On parle de l’un des meilleurs meneurs de la LNH. Il vise l’excellence et il attend la même chose des autres », a souligné Weaver.
« Quant à son tir, je ne pense pas que je voudrais me placer devant. Je l’ai fait quelques fois, mais c’était plus par erreur ou instinct », a-t-il ajouté en riant.
En se fiant à ce qu’il a constaté, le Tricolore remplira son réservoir de leadership avec Weber.
« Il va ajouter du leadership, il ne faut pas oublier que le Canadien est bâti autour de plusieurs jeunes joueurs », a noté le diplômé de l’Université Michigan State.
À lire également
Le départ de Subban risque de faire jaser pour encore quelques années – et même décennies – et ce sera justement le temps qui viendra déterminer le gagnant de ce marché entre Montréal et Nashville.
Aux yeux de Weaver, il est essentiel que le directeur général d’une formation puisse agir selon ses analyses et ses connaissances pour la faire progresser.
« La pression est imposante sur le club, mais je pense qu’il faut laisser le directeur général gérer son équipe comme il le pense. Il le fait dans les meilleurs intérêts du Canadien et de Montréal », a exprimé Weaver qui considère sa venue avec le CH comme l’une des plus belles choses de sa carrière.
Parmi les facteurs comptabilisés par Marc Bergevin avant de se départir de Subban, la relation de celui-ci avec ses coéquipiers a été considérée. Elle n’était pas toujours au beau fixe, mais Weaver ne blâme pas l’entraîneur Michel Therrien pour cela même s’il n’a pas toujours eu la même vision que ce dernier.
« Toutes les organisations vivent des situations semblables comme des désaccords. Je l’ai moi-même vécu avec l’entraîneur et ce n’est rien de nouveau. Je ne peux pas dire exactement ce qui est arrivé à la fin avec Subban, mais je crois qu’on doit se concentrer sur la suite des choses. Je considère que c’était une bonne transaction et que ça n’empêchera pas P.K. de bien faire avec Nashville », a soutenu Weaver qui avait bien planifié la deuxième partie de sa carrière.