Je vise l'or à Turin
Jeux olympiques lundi, 6 févr. 2006. 19:42 jeudi, 12 déc. 2024. 00:05
Bonjour chers internautes, je suis très heureux de me joindre au RDS.ca où vous pourrez lire mes chroniques d'ici la fin de la saison de ski acrobatique ainsi que lors des Jeux olymiques de Turin en février.
Au moment de rédiger cette première chronique, je me trouve à Madonna di Campiglio en Italie où j'ai pris le sixième rang dans une épreuve des bosses de la coupe du monde. Même si une sixième place peut paraître satisfaisante aux yeux de plusieurs, moi je suis très déçu car j'ai commis une grave erreur qui m'a coûté l'or.
Ma bourde est survenue à l'atterrissage de mon deuxième saut où j'ai été trop loin, ce qui fait que j'ai atterri devant la bosse. C'est vraiment dommage parce que le reste du parcours s'est très bien déroulé. À mon arrivée en fin de parcours, j'étais trois pieds plus loin que les autres compétiteurs et deux pieds plus loin lors du deuxième saut.
Techniquement, mon entraîneur Dominik Gauthier m'a dit que j'étais dominant à la mi-parcours et que je filais une seconde plus rapidement que les autres. Mon erreur m'a donc coûté cher auprès des juges car le podium était presque assuré.
Je suis très déçu car je visais la médaille d'or. J'aurais pu freiner à la dernière bosse avant le deuxième saut pour enchaîner avec un désaxé 720, ce qui aurait peut-être pu me permettre de monter sur le podium.
Cette sixième place conforte tout de même mon degré de confiance à quelques semaines des Jeux olympiques de Turin, qui consituent ma priorité cette année. Je n'ai jamais aussi bien skié de toute ma vie qu'au moment où je me trouvais à la mi-parcours à Madonna di Campiglio. Tout cela arrive vraiment à un bon moment.
À Turin, mon objectif est de monter sur la plus haute marche du podium. Je serai en compétition avec des skieurs que je connais et je vais attaquer le parcours comme si c'était une épreuve de coupe du monde.
Malgré mes 18 ans, on ne peut plus dire que je suis encore en ascension. Je sais que je fais partie de l'élite mondiale et mon but maintenant que j'y suis, est d'y demeurer. Au Québec, les gens ont commencé à me connaître un peu plus au début du mois à la suite de ma victoire au Mont-Gabriel mais j'étais alors deuxième au classement et mon nom était déjà fait sur le circuit. Je sais que les juges me connaissent lorsque je suis sur une pente. D'ailleurs, me faire connaître était un de mes objectifs en début de saison.
Je suis arrivé en ski acrobatique au bon moment, c'est-à-dire quand les flips ont été acceptés dans les bosses. J'étais prêt parce que je faisais déjà des flips.
Ma spécialité demeure mes sauts et ma technique, qui était ma faiblesse aux yeux de certains l'an dernier, est maintenant de niveau mondial. Je sais que je suis capable d'avoir les mêmes points techniques que Janne Lahtela, une de mes idoles, et meilleur technicien au monde.
Je ne suis pas révolutionnaire mais j'arrive sur le circuit de la coupe du monde avec des nouveaux sauts, qui peu de bosseurs réalisent.
J'ai commencé à skier à l'âge de sept ans et un an plus tard, je faisais des compétitions. L'adrénaline que me procuraient les sauts sur les pentes de ski, m'a incité à me spécialiser en ski acrobatique. Je viens d'ailleurs d'une famille sportive de trois enfants. Le sport fait partie intégrante de notre famille. Ma mère a déjà fait du patinage artistique alors que mon père a joué au hockey dans la LHJMQ.
Je suis le deuxième enfant de la famille. J'ai un frère ainé de 24 ans, Frédéric, qui souffre de paralysie cérébrale et qui est une de mes idoles. Même s'il n'a pas eu la vie facile, il persévère toujours et skie au Mont St-Sauveur.
Ma soeur, Béatrice 12 ans, suit mes traces en ski acrobatique. Il faudra la surveiller de près parce qu'elle a beaucoup de talent et elle va aller loin. J'aimerais tellement qu'elle participe aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver avec moi.
Outre mon frère Frédéric, Jean-Luc Brassard et le Finlandais Janne Lahtela sont mes idoles sur les pentes. Lahtela, qui a terminé troisième samedi et qui a gagné deux médailles olympiques, est sur le circuit depuis longtemps. Maintenant que je le côtoie sur les pentes, je ne le regarde plus du même oeil.
Sur ce, je vous dis à bientôt.
Je vous invite à visiter mon site internet personnel à l'adresse suivante: http://www.alexandrebilodeau.com/index.html
*propos recueillis par RDS.ca
Alexandre Bilodeau est membre de l'équipe nationale de ski acrobatique. Il est commandité par la KPMG, Oakley, Cascades, le Mont Saint-Sauveur et par les boissons énergitiques Base.
Au moment de rédiger cette première chronique, je me trouve à Madonna di Campiglio en Italie où j'ai pris le sixième rang dans une épreuve des bosses de la coupe du monde. Même si une sixième place peut paraître satisfaisante aux yeux de plusieurs, moi je suis très déçu car j'ai commis une grave erreur qui m'a coûté l'or.
Ma bourde est survenue à l'atterrissage de mon deuxième saut où j'ai été trop loin, ce qui fait que j'ai atterri devant la bosse. C'est vraiment dommage parce que le reste du parcours s'est très bien déroulé. À mon arrivée en fin de parcours, j'étais trois pieds plus loin que les autres compétiteurs et deux pieds plus loin lors du deuxième saut.
Techniquement, mon entraîneur Dominik Gauthier m'a dit que j'étais dominant à la mi-parcours et que je filais une seconde plus rapidement que les autres. Mon erreur m'a donc coûté cher auprès des juges car le podium était presque assuré.
Je suis très déçu car je visais la médaille d'or. J'aurais pu freiner à la dernière bosse avant le deuxième saut pour enchaîner avec un désaxé 720, ce qui aurait peut-être pu me permettre de monter sur le podium.
Cette sixième place conforte tout de même mon degré de confiance à quelques semaines des Jeux olympiques de Turin, qui consituent ma priorité cette année. Je n'ai jamais aussi bien skié de toute ma vie qu'au moment où je me trouvais à la mi-parcours à Madonna di Campiglio. Tout cela arrive vraiment à un bon moment.
À Turin, mon objectif est de monter sur la plus haute marche du podium. Je serai en compétition avec des skieurs que je connais et je vais attaquer le parcours comme si c'était une épreuve de coupe du monde.
Malgré mes 18 ans, on ne peut plus dire que je suis encore en ascension. Je sais que je fais partie de l'élite mondiale et mon but maintenant que j'y suis, est d'y demeurer. Au Québec, les gens ont commencé à me connaître un peu plus au début du mois à la suite de ma victoire au Mont-Gabriel mais j'étais alors deuxième au classement et mon nom était déjà fait sur le circuit. Je sais que les juges me connaissent lorsque je suis sur une pente. D'ailleurs, me faire connaître était un de mes objectifs en début de saison.
Je suis arrivé en ski acrobatique au bon moment, c'est-à-dire quand les flips ont été acceptés dans les bosses. J'étais prêt parce que je faisais déjà des flips.
Ma spécialité demeure mes sauts et ma technique, qui était ma faiblesse aux yeux de certains l'an dernier, est maintenant de niveau mondial. Je sais que je suis capable d'avoir les mêmes points techniques que Janne Lahtela, une de mes idoles, et meilleur technicien au monde.
Je ne suis pas révolutionnaire mais j'arrive sur le circuit de la coupe du monde avec des nouveaux sauts, qui peu de bosseurs réalisent.
J'ai commencé à skier à l'âge de sept ans et un an plus tard, je faisais des compétitions. L'adrénaline que me procuraient les sauts sur les pentes de ski, m'a incité à me spécialiser en ski acrobatique. Je viens d'ailleurs d'une famille sportive de trois enfants. Le sport fait partie intégrante de notre famille. Ma mère a déjà fait du patinage artistique alors que mon père a joué au hockey dans la LHJMQ.
Je suis le deuxième enfant de la famille. J'ai un frère ainé de 24 ans, Frédéric, qui souffre de paralysie cérébrale et qui est une de mes idoles. Même s'il n'a pas eu la vie facile, il persévère toujours et skie au Mont St-Sauveur.
Ma soeur, Béatrice 12 ans, suit mes traces en ski acrobatique. Il faudra la surveiller de près parce qu'elle a beaucoup de talent et elle va aller loin. J'aimerais tellement qu'elle participe aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver avec moi.
Outre mon frère Frédéric, Jean-Luc Brassard et le Finlandais Janne Lahtela sont mes idoles sur les pentes. Lahtela, qui a terminé troisième samedi et qui a gagné deux médailles olympiques, est sur le circuit depuis longtemps. Maintenant que je le côtoie sur les pentes, je ne le regarde plus du même oeil.
Sur ce, je vous dis à bientôt.
Je vous invite à visiter mon site internet personnel à l'adresse suivante: http://www.alexandrebilodeau.com/index.html
*propos recueillis par RDS.ca
Alexandre Bilodeau est membre de l'équipe nationale de ski acrobatique. Il est commandité par la KPMG, Oakley, Cascades, le Mont Saint-Sauveur et par les boissons énergitiques Base.