Charles Philibert-Thiboutot était « dans la meilleure forme de ma vie »

Charles Philibert-Thiboutot a vécu beaucoup d'émotions fortes au début du mois d'août, à sa participation aux Jeux olympiques de Paris.

À 33 ans, le Québécois était l'athlète le plus âgé à participer à l'épreuve du 1500 mètres en athlétisme, signe que Philibert-Thiboutot vieillit comme du bon vin. Même si son parcours s'est arrêté en demi-finale, il assure avoir profité de chaque moment en sol parisien.

« Je dirais que Paris globalement, autant sur la piste que hors de la piste, c'était la plus belle expérience en compétition que j'ai eue de ma vie. La ville était en feu, on sentait un gros soutien des partisans. Courir devant un stade bruyant de 80 000 personnes, je n'avais jamais fait cela et je ne pense pas que ça va arriver encore dans ma carrière. C'est une expérience dont j'ai profité pleinement », a confié le principal intéressé vendredi soir, dans une entrevue à l'émission Le 5 à 7.

« Avoir la chance de courir trois jours de suite, même si je ne me suis pas rendu en finale, et faire les meilleurs temps de ma saison, je pense que ça validait que ma forme était bonne et que j'étais prêt. Le bilan est franchement positif », a dit celui qui a terminé au 11e rang de sa vague de demi-finale.

Parlant de forme, elle n'était pas seulement bonne. Elle était encore meilleure que ça pour celui qui s'était presque qualifié pour les Olympiques dès les préqualifications en 2023.

« C'est la meilleure forme de ma vie. J'ai fait un plan avec mon entraîneur. On voulait que je sois le plus en forme de ma vie à Paris, le 2 août au Stade Saint-Denis », a d'abord admis Philibert-Thiboutot.

« J'ai couru un record personnel au 10 000 mètres en avril qui prouvait que j'étais dans ma meilleure forme aérobique à vie. À six jours de ma première ronde aux Jeux olympiques, j'ai fait un record sur 400 mètres à l'entraînement, donc j'étais aussi à ma meilleure vitesse. Quand on met les deux ensembles, c'est ce qui fait un bon coureur de 1500 mètres. Peu importe le résultat, on savait qu'on s'était préparé du mieux possible et qu'il n'y avait pas de regret à avoir. »

L'heure de passer le flambeau

Vu son âge, Philibert-Thiboutot ne croit pas qu'il sera aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 – du moins pas comme athlète. Malgré tout, il a certainement contribué au développement de l'athlétisme au Québec au cours des dernières années.

Également olympien à Rio de Janeiro en 2016, Philibert-Thiboutot a eu la chance de vivre l'expérience olympique avec quelques autres Québécois cette année, comme Thomas Fafard, Jean-Simon Desgagnés, Audrey Leduc et Charles Paquet.

Le travail de développement n'est peut-être pas terminé, mais il s'agit certainement d'un compte-rendu encourageant pour l'athlétisme.

« L'athlétisme québécois se porte définitivement mieux. Passer d'un seul athlète québécois en marche rapide en 2021 à sept maintenant, je pense que c'est une belle progression. Je me dis qu'un des impacts qu'on a, c'est d'inspirer des jeunes du primaire ou du secondaire à faire de la course à pied. Je pense que si les jeunes peuvent pousser et que le bassin de talent peut augmenter, nous aurons de plus en plus d'athlètes aux Jeux olympiques. »