Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Bev Priestman se dit « désolée » pour les joueuses

Bev Priestman Bev Priestman - Getty
Publié
Mise à jour

Suivez les Jeux olympiques de Paris en direct dans notre environnement multiplex au RDS.ca

TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

L'entraîneuse de l'équipe canadienne de soccer féminin Bev Priestman s'est dite « désolée », et a indiqué qu'elle comptait coopérer avec les enquêteurs pour faire la lumière sur le scandale d'espionnage qui secoue Soccer Canada depuis le début des Jeux olympiques de Paris. 

« J'ai le coeur brisé pour les joueuses, et j'aimerais offrir mes plus sincères excuses pour l'impact que cette situation a provoqué chez chacune d'entre elles, a dit Priestman par voie de communiqué transmis dimanche après-midi. En tant que meneuse de l'équipe sur le terrain, je veux être tenue responsable, et je prévois coopérer totalement avec les enquêteurs. »

Priestman, une Britannique âgée de 38 ans qui a été retournée chez elle à la suite des révélations entourant le scandale d'espionnage par drone, a également tenu à présenter ses excuses aux Canadiens. 

« Au Canada, je suis désolée. Vous êtes devenu ma maison et un pays avec lequel je suis tombée en amour. J'espère que vous continuerez d'appuyer ces joueuses, qui sont extrêmement talentueuses et qui travaillent avec acharnement, afin qu'elles fassent mentir les probabilités et démontrent leur véritable caractère », a-t-elle ajouté. 

Un peu plus tôt dans la journée, Priestman, a appris une bien mauvaise nouvelle. 

Le financement des dirigeants suspendus de Soccer Canada pour la durée de la sanction que leur impose la FIFA est interrompu, a annoncé le bureau de la ministre canadienne des Sports Carla Qualtrough dimanche matin.

L'instance dirigeante du sport avait annoncé la veille que Soccer Canada se verrait infliger une amende de 313 000 dollars canadiens et que trois entraîneurs, dont Priestman, seraient bannis pendant un an chacun.

Un porte-parole du bureau de Qualtrough a confirmé que le financement en question est destiné aux salaires, mais que Sport Canada est toujours en train de déterminer exactement le montant qui doit être retenu. Le financement n'aura pas d'impact sur le financement global disponible pour le programme féminin, a-t-il déclaré.

« Le fait d'utiliser un drone pour surveiller une autre équipe en pleine séance d'entraînement à huis clos est de la tricherie. C'est totalement injuste pour les athlètes canadiennes et celles des équipes adverses. Cette action porte atteinte à l'intégrité du sport », pouvait-on lire dans le communiqué de la ministre Qualtrough.

« Nous constatons des comportements préoccupants au sein de Canada Soccer. Nous devons faire toute la lumière sur cette affaire, et nous le ferons. Le gouvernement du Canada suivra de près l'enquête en cours à Canada Soccer et ses résultats. La Commission sur l'avenir du sport au Canada poursuit ses travaux et elle nous fera des recommandations sur les améliorations à apporter au système sportif canadien », a-t-on ajouté.

Le Comité olympique canadien a annoncé samedi qu'il «explorait ses droits liés à un appel» à la suite de la décision de la FIFA de retirer six points de classement à l'équipe canadienne de soccer féminin, en lien avec le scandale d'espionnage aux Jeux olympiques de Paris.

Deux entraîneurs adjoints ont été surpris en train d'utiliser des drones pour espionner les entraînements de la Nouvelle-Zélande avant que les deux équipes ne jouent leur premier match jeudi dernier, qui s'est terminé par une victoire 2-1 du Canada.

Priestman, qui a mené le Canada à la médaille d'or olympique à Tokyo en 2021, avait déjà été suspendue par la fédération nationale et retirée du tournoi olympique.

Soccer Canada a été tenu responsable de ne pas avoir veillé à ce que son personnel respecte les règles du tournoi.

L'ex-gardienne de but canadienne Stephanie Labbe — qui a contribué à la conquête de la médaille d'or du Canada il y a trois ans à Tokyo  — s'est exprimée sur les réseaux sociaux plus tôt dimanche. 

« Furieuse. Frustrée. Triste. Déçue, a-t-elle écrit. Ces joueuses ne méritent pas ça. Elles ont été laissées pour compte par leur propre équipe, pas seulement l'EN (équipe nationale). Je soutiens ces joueuses, et chaque joueuse qui a déjà fait partie de ce programme, et qui a travaillé si fort pour le développer, et non pour l'anéantir. »

Les Canadiennes, huitièmes au monde, avaient rendez-vous avec la France (no 2 mondiale) à Saint-Étienne en fin de journée dimanche. 

Le Canada a commencé le tournoi olympique en disposant de la Nouvelle-Zélande 2-1. Le dernier match du Canada dans le groupe A aura lieu mercredi, à Nice, contre la Colombie.

Des Canadiens embarrassés et déçus

Des amateurs de sport canadiens présents à Paris ont dit qu'ils étaient « embarrassés » et « déçus » par le scandale d'espionnage qui secoue Soccer Canada depuis le début des JO. 

La Montréalaise Jennifer McComb estime que les gestes de l'équipe de gestion et d'entraîneurs ont jeté de l'ombre sur l'équipe canadienne de soccer féminin, championne olympique en titre. 

Son amie Tara Mitrovka et elle désapprouvent cependant la décision de la FIFA de retirer six points de classement à l'équipe canadienne, en ajoutant que c'est injuste puisque ça punit les athlètes. 

Chris Young, de St. John's, à T.-N.-L., a mentionné que le scandale d'espionnage avec un drone est contraire à tout ce que le Canada tente de défendre et qu'il entache la crédibilité du pays sur la scène internationale. Ça ne l'empêchera toutefois pas d'encourager les athlètes canadiens, dont ceux à la piscine et au volleyball de plage — des événements auxquels il compte assister dans les prochains jours.