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RÉSULTATS

L'équipe canadienne de soccer féminin garde la tête haute malgré l'élimination

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Janine Beckie avait hâte de passer du temps en famille. Jessie Fleming a dit qu'elle avait besoin d'une pause. Vanessa Gilles, comme toutes les membres du groupe, était remplie de fierté.

Malgré la tristesse apparente sur leurs visages, les joueuses de l'équipe canadienne de soccer féminin ont défilé dans la zone d'entrevues après leur longue bataille contre l'Allemagne, samedi soir à Marseille.

La quinzaine inoubliable de l'équipe aux Jeux olympiques de Paris, remplie de hauts et de bas, venait de se terminer avec une défaite aux tirs au but, en quarts de finale.

« Je pense que ç'a été une expérience vraiment galvanisante, a déclaré Beckie. Je suis plus proche de ces 21 joueuses que de toutes les coéquipières avec lesquelles j'ai joué. »

Un scandale d'espionnage avec un drone a bien failli faire dérailler l'équipe lors de la ronde préliminaire. L'Allemagne a finalement mis un terme aux espoirs du Canada de conserver son titre de champion olympique avec un gain de 4-2 aux tirs après un match et une prolongation sans but.

Se rendre à la deuxième fin de semaine des Jeux était un exploit en soi pour une équipe qui a dû faire face à des obstacles hors du terrain. Les distractions ont commencé quelques jours avant le match d'ouverture et n'ont cessé jusqu'aux matchs éliminatoires.

« Ultimement, ces moments peuvent vous élever ou vous briser, a déclaré l'entraîneur-chef par intérim Andy Spence. Je pense qu'avec cette équipe, ça va absolument les élever. »

Spence a admirablement remplacé Bev Priestman, l'une des trois membres du personnel d'entraîneurs suspendus pour un an par la FIFA après qu'un analyste de l'équipe eut été surpris en train d'utiliser un drone pour prendre des images d'une séance d'entraînement de la Nouvelle-Zélande.

La FIFA a durement sanctionné l'équipe féminine, classée huitième au monde. Rien n'a laissé sous-entendre que les joueuses étaient impliquées, mais elles ont été pénalisées de six points au classement.

La pénalité était sévère, puisqu'elle représentait deux victoires en phase de groupe, au cours de laquelle toutes les équipes disputaient trois matchs. Le Canada n'avait donc aucune marge d'erreur, et l'équipe a répondu.

Un fait saillant éblouissant a notamment marqué la victoire de 2-1 contre la France, quand Gilles a marqué à la 12e minute du temps ajouté.

Ensuite, il y a eu un autre match à gagner contre la Colombie, qui a eu lieu peu de temps après que l'appel du Canada pour la sanction eut été rejeté. Les Canadiennes ont fait fi de cette décision, portant leur fiche à 3-0 grâce à une victoire de 1-0 qui leur a donné la deuxième place du groupe A.

Un lent départ du Canada contre l'Allemagne a été suivi d'une solide deuxième demie, en partie grâce à une vague de remplacements hâtifs. Le Canada a contrôlé le jeu et a encore menacé pendant la prolongation, mais n'a pas réussi à percer la défensive allemande.

Le Canada a mené 23-11 dans la colonne des tirs décochés et 5-1 pour les frappes cadrées.

« S'être rendues jusqu'ici, je pense, témoigne de notre groupe et de notre mentalité, a déclaré Gilles. Perdre aux tirs au but donne toujours un sentiment doux-amer. De toute évidence, lors des derniers Jeux olympiques, nous avons obtenu le meilleur résultat. »

Il y a trois ans à Tokyo, Julia Grosso avait inscrit le but décisif du point de tirs au but. Cette fois-ci, elle n'a pu que regarder – tout comme Fleming, qui a raté la seconde mi-temps en raison d'une blessure à la tête – alors que deux des quatre tirs du Canada ont été bloqués.

La gardienne allemande Ann-Katrin Berger a porté le coup final en inscrivant le but vainqueur devant Kailen Sheridan.

« C'est le sport, ça peut se passer comme ça parfois », a dit Spence.

Les Canadiennes se sont séparées dimanche. Certaines prendront une pause bien méritée, tandis que d'autres retrouveront leurs clubs respectifs.

Pour Canada Soccer, qui a été condamné à payer une amende équivalant à 313 000 $ canadiens par la FIFA, le travail ne fait que commencer.

La fédération soutient une enquête indépendante complète. Kevin Blue, le nouveau secrétaire général et président-directeur général de Canada Soccer, a déclaré que l'enquête se pencherait sur ce qu'il a appelé une potentielle «lacune éthique systémique».

C'est la première fois depuis les Jeux de Pékin en 2008 que l'équipe canadienne ne grimpe pas sur le podium olympique.

« Cette expérience nous rendra sans aucun doute plus forts en tant qu'individus et en tant que joueuses, a déclaré Beckie. Je pense qu'au milieu de tout ça, vous avez assisté à certaines des meilleures performances du Canada en équipe. »