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RÉSULTATS

FAA et Dabrowski couronnés de bronze à Paris

Félix Auger-Aliassime et Gabriela Dabrowski - PC
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TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

Deux enfants d'immigrants unis par une même passion pour le tennis ont offert au Canada une deuxième médaille dans ce sport dans son histoire.

Gabriela Dabrowski et Félix Auger-Aliassime ont défait les Néerlandais Demi Schuurs et Wesley Koolhof 6-3, 7-6 (2) dans le match de médaille de bronze en double mixte, vendredi aux Jeux olympiques de Paris.

« C'est incroyable, a dit Auger-Aliassime en conférence de presse. J'ai gagné des tournois durant ma carrière individuelle, mais ça signifie autre chose de gagner en équipe. Les émotions sont doublées. »

« Ça signifie beaucoup pour moi. J'ai des souvenirs précis des Jeux olympiques, de regarder les cérémonies d'ouverture des Jeux d'été et d'hiver et de reconnaître les athlètes. Je suis un grand amateur de sport. J'ai suivi les athlètes canadiens. D'ajouter mon nom à celui des athlètes canadiens médaillés, c'est un grand plaisir. C'est l'accomplissement d'une carrière. »

Dabrowski et Auger-Aliassime succèdent à Sébastien Lareau et Daniel Nestor, qui avaient remporté l'or en double masculin aux Jeux de Sydney en 2000.

Nestor était natif de Serbie et il a connu une grande carrière en double en portant les couleurs du Canada.

Dabrowski est la fille de parents polonais, tandis que le père d'Auger-Aliassime est originaire du Togo.

Les deux médaillés ont parlé de leur expérience en tant qu'enfants d'immigrants au Canada.

« Je crois que la plus belle chose au Canada est son multiculturalisme, le fait que nous accueillons des gens de partout dans le monde dans notre pays, a dit Dabrowski. Ils espèrent avoir une belle qualité de vie. Je crois que nous sommes très inclusifs et ce ne sont pas tous les pays qui partagent ces valeurs et qui sont bâtis sur ces principes. Je crois qu'il est facile de représenter le Canada, parce que je partage ces valeurs. Nous sommes chanceux de vivre dans un pays qui offre ces occasions. »

« Pour un enfant qui a grandi avec des parents immigrants et qui a été poussé vers le sport afin d'être exposé à différents styles de vie et de rencontrer des gens de partout dans le monde, les Jeux olympiques ont toujours été importants à mes yeux. »

Auger-Aliassime tentera de gagner une autre médaille de bronze en simple masculin, samedi, quand il jouera contre l'Italien Lorenzo Musetti.

Le Québécois âgé de 23 ans a perdu 6-1, 6-1 en demi-finale contre l'Espagnol Carlos Alcaraz, plus tôt vendredi. De son côté, Musetti a rendu les armes devant le Serbe Novak Djokovic, qui l'a défait 6-4, 6-2.

Une nuit réparatrice

Un peu moins de trois heures après sa défaite contre Alcaraz, Auger-Aliassime était de retour en action en compagnie de Dabrowski.

Dès le premier jeu de la rencontre, Dabrowski et Auger-Aliassime ont joué avec beaucoup plus d'aplomb que la veille, quand ils avaient rapidement perdu en demi-finale contre les Tchèques Katerina Siniakova et Tomas Machac.

« C'est fou comment une bonne nuit de sommeil peut faire une différence », a dit Auger-Aliassime, qui a indiqué avoir souffert de crampes aux jambes durant le match de jeudi.

Dabrowski n'était aussi pas au sommet de sa forme en demi-finale. Elle a souligné qu'elle a craint ne pas être en mesure de participer à ce match. Elle a toutefois retrouvé ses couleurs à temps pour le match pour le bronze.

L'Ottavienne âgée de 32 ans a converti une première balle de bris contre Schuurs lors du quatrième jeu avec un puissant smash. Au service pour la manche, Auger-Aliassime a rapidement fermé les livres.

Le duo canadien a vite pris les commandes de la deuxième manche, brisant le service de Koolhof à zéro. Il a ensuite rejoué le tour à Schuurs pour une avance de 3-0.

Les Néerlandais n'ont pas baissé les bras. Ils ont effacé un bris de retard lors du jeu suivant, aux dépens de Dabrowski. Ils ont ensuite créé l'égalité 4-4 en brisant une deuxième fois le service de l'Ontarienne.

Les Canadiens ont rapidement pris le contrôle lors du bris d'égalité en remportant les trois premiers points. Ils ont confirmé leur victoire dès leur première occasion, quand Schuurs n'a pas été en mesure de retourner une puissante frappe à la volée de Dabrowski dans sa direction.

Auger-Aliassime a enlacé Dabrowski, qui ajoute une médaille olympique à son prolifique palmarès. Elle a gagné 16 titres de la WTA en double, dont celui des Internationaux des États-Unis en 2023.

Les deux sont ensuite allés rejoindre leurs proches dans les gradins en bordure de terrain.

Auger-Aliassime a indiqué que son père n'était pas à Paris cette semaine, mais qu'il avait échangé des messages avec lui.

« Je pense que l'amour qu'il a pour le Canada est encore plus important que celui de ceux qui y sont nés, parce que ce pays lui a donné la chance d'évoluer à un autre niveau dans sa vie », a dit Auger-Aliassime.

« Pour lui, c'est extrêmement important chaque fois que je peux représenter le pays qui m'a vu grandir de le faire le mieux possible en donnant tout ce que je peux, a-t-il dit. Donc oui, je pense que c'est une grande fierté pour lui-même et pour toute ma famille d'avoir contribué à une médaille olympique. »

Le Québécois était aussi heureux d'avoir fait amende honorable auprès de Dabrowski, après avoir eu l'impression de l'avoir abandonnée en demi-finale.

« Je n'avais pas pu donner mon meilleur effort et je voulais gagner pour 'Gaby' parce qu'elle a connu une longue et brillante carrière et qu'elle méritait cette médaille, a dit Auger-Aliassime. Je suis content d'y avoir contribué. »

Cependant, Auger-Aliassime a été suffisamment bon aux côtés de Dabrowski pour remporter une première médaille olympique quelques heures plus tard.