Stade olympique : à ne pas imiter
Jeux olympiques mercredi, 11 févr. 2009. 11:50 samedi, 23 nov. 2024. 06:07
MONTRÉAL - Grosse meringue quelque peu défraîchie, le Stade olympique de Montréal, construit pour les JO de 1976, qui a mis trente ans à être remboursé et se cherche toujours une vocation, est un peu l'exemple à ne pas suivre pour Vancouver en matière d'infrastructure sportive.
Montréal ayant obtenu l'organisation des Jeux d'été de 1976 contre toute attente, le maire de l'époque avait voulu profiter de l'événement pour hisser sa ville au rang des grandes métropoles du monde.
La création du complexe sportif avait été confiée à l'architecte français Roger Taillibert, qui a moulé des tonnes de béton pour donner à ce stade de 60 000 places et à son vélodrome attenant une silhouette arrondie, ergonomique.
Mais plus de trente après les JO, le stade est quasi désert et les compétitions sportives s'y font rares.
La ville a perdu en 2004 son club de baseball professionnel, parti à Washington, et l'équipe de football de la Ligue canadienne "Les Alouettes" joue la majeure partie de ses matchs dans un stade plus petit. Si bien que le stade sert maintenant davantage de centre d'exposition que d'enceinte sportive.
Le vélodrome a lui été démantelé au début des années 90 et reconverti en biodôme, sorte de mini-zoo où ont été recréés les écosystèmes boréal et tropical.
Pour payer ce projet olympique, les autorités québécoises avaient contracté une hypothèque de 30 ans sur 1,47 milliard de dollars canadiens incluant le stade, sa tour inclinée, le vélodrome, la piscine olympique et le village olympique, vendu et transformé en appartements.
Fumeurs
"Le remboursement a été achevé le 14 novembre 2006, il n'y a plus à rien à payer", dit Sylvie Bastien de la Régie québécoise des Installations Olympiques.
Le paiement de l'hypothèque a été assumé par les fumeurs par le biais de la taxe provinciale sur les produits du tabac, dont une fraction avait été attribuée depuis 1976 au remboursement de la dette olympique.
Mais déjà de nouvelles dépenses s'annoncent avec la réfection prochaine du gigantesque toit. "Aucun agenda" n'a encore été décidé, selon Mme Bastien.
Symbole d'un nouveau regain d'intérêt pour le stade, ou peut-être simple épiphénomène, l'enceinte va accueillir dans deux semaines un quart de finale de la Ligue des champions Concacaf de soccer. Une première.
Et le Canadien de Montréal étudie la possibilité d'y organiser un match de LNH en décembre, dans le cadre du centenaire de l'équipe. Ce qui permettrait de jouer devant trois fois plus de spectateurs qu'à l'ordinaire, tout en replaçant, le temps d'une soirée, le stade oublié au coeur de la ville.
Nous vous invitons à consulter notre section olympique
Montréal ayant obtenu l'organisation des Jeux d'été de 1976 contre toute attente, le maire de l'époque avait voulu profiter de l'événement pour hisser sa ville au rang des grandes métropoles du monde.
La création du complexe sportif avait été confiée à l'architecte français Roger Taillibert, qui a moulé des tonnes de béton pour donner à ce stade de 60 000 places et à son vélodrome attenant une silhouette arrondie, ergonomique.
Mais plus de trente après les JO, le stade est quasi désert et les compétitions sportives s'y font rares.
La ville a perdu en 2004 son club de baseball professionnel, parti à Washington, et l'équipe de football de la Ligue canadienne "Les Alouettes" joue la majeure partie de ses matchs dans un stade plus petit. Si bien que le stade sert maintenant davantage de centre d'exposition que d'enceinte sportive.
Le vélodrome a lui été démantelé au début des années 90 et reconverti en biodôme, sorte de mini-zoo où ont été recréés les écosystèmes boréal et tropical.
Pour payer ce projet olympique, les autorités québécoises avaient contracté une hypothèque de 30 ans sur 1,47 milliard de dollars canadiens incluant le stade, sa tour inclinée, le vélodrome, la piscine olympique et le village olympique, vendu et transformé en appartements.
Fumeurs
"Le remboursement a été achevé le 14 novembre 2006, il n'y a plus à rien à payer", dit Sylvie Bastien de la Régie québécoise des Installations Olympiques.
Le paiement de l'hypothèque a été assumé par les fumeurs par le biais de la taxe provinciale sur les produits du tabac, dont une fraction avait été attribuée depuis 1976 au remboursement de la dette olympique.
Mais déjà de nouvelles dépenses s'annoncent avec la réfection prochaine du gigantesque toit. "Aucun agenda" n'a encore été décidé, selon Mme Bastien.
Symbole d'un nouveau regain d'intérêt pour le stade, ou peut-être simple épiphénomène, l'enceinte va accueillir dans deux semaines un quart de finale de la Ligue des champions Concacaf de soccer. Une première.
Et le Canadien de Montréal étudie la possibilité d'y organiser un match de LNH en décembre, dans le cadre du centenaire de l'équipe. Ce qui permettrait de jouer devant trois fois plus de spectateurs qu'à l'ordinaire, tout en replaçant, le temps d'une soirée, le stade oublié au coeur de la ville.
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