Le Hockeyeur de la semaine
Hockey lundi, 25 avr. 2005. 11:40 mercredi, 18 déc. 2024. 12:19
Par INFINI Communication inc - C'est connu: l'augmentation du calibre présenté par la Ligue de hockey senior AA Bas-Saint-Laurent/Gaspésie relève en partie du nombre de joueurs dits 'importés' qui s'alignent dans chacune des équipes. Il faut y ajouter la qualité des joueurs de hockey qui sortent des rangs 'junior' et 'mineur'.
Le public appuie-t-il la présence de joueurs 'importés' au sein de leurs équipes ? Et jusqu'à quel point ce public veut-il de la présence de joueurs 'importés' dans ce circuit ? Cette question a été posée en sondage récemment sur le site de la LHSBSL/G et on se souviendra que : 138 répondants ont affirmé que le nombre de joueurs importés maximum dans une équipe doit être ILLIMITÉ pour 53 répondants ou 38 %. Il doit être de 6 pour 33 répondants ou 24 %, de 5 pour 11 répondants ou 8 %, de 4 pour 7 répondants ou 5 %, de 3 pour 17 répondants ou 12 %, de 2 pour 13 répondants ou 9 % et de 1 pour 4 répondants pour 3 %.
Ceci veut donc dire que de 38 % veulent des droits illimités, tandis que 75 % des répondants souhaitent voir de 4 joueurs 'importés' et plus au sein des équipes. C'est énorme comme proportion. Nous nous attendions à des chiffres moindres de manière très significative, considérant notamment les capacités de payer des clubs.
Plusieurs questions viennent alimenter les réflexions annuelles des équipes quand il est question d'importation. Avant de les aborder, regardons d'abord la règle de base, à savoir : 'quels sont les droits des équipes en matière d'importation ?' Précisons d'abord que les règles en matière d'importation sont prévues aux Règlements généraux et spécifiques de la LHSBSL/G et sont votées à l'UNANIMITÉ par les équipes. Ce qui contrevient aux prétentions des uns et des autres voulant que la Ligue traite différemment ses équipes, selon notamment les humeurs du Président ou d'autres instances. Ces règles sont clairement rédigées en l'article 10 , chapitre 3 des règlements sous le vocable : LES ÉQUIPES. Ainsi, en 10, il est prévu les territoires et règles suivantes :
10.2 Le nombre maximum de joueurs importés pour chacune des équipes actuelles et/ou à venir dans la Ligue est de six (6), sauf Cap Chat dont le nombre est de dix (10).
10.3 Le nombre maximum de contrats, annuellement, pouvant être utilisés pour les droits en importation, de la part d'une équipe est de douze (12).
10.4 Chacune des équipes dispose de l'exclusivité des droits sur son territoire de base et de son territoire étendu, sous réserve du nombre maximum de joueurs autorisés dans ce dernier cas.
En définitive, le nombre de joueurs 'importés' qui était de deux (2) il y a trois ans, de quatre (4) la saison dernière, est passé à six (6) cette saison. Cap Chat a toujours fait bande à part, ayant fait l'objet d'une autorisation à quatre (4) puis six (6) il y a deux ans, à sept (7) la saison dernière et dix (10) cette saison. Le 'territoire peu populeux et plus vieillissant' était l'argumentaire permettant à Cap Chat d'avoir ces permissions. Et ce, à l'UNANIMITÉ des équipes, et ce, sans le vote des membres du Comité exécutif qui, à plus d'un égard, laissait ce genre de décision entre les mains des équipes - comme plus de 98 % des décisions lors des réunions.
Or, si la question revient encore cette année sur la table - comme à tous les ans d'ailleurs - c'est que les équipes se la posent, nous la posent. L'interpellation dont nous sommes l'objet amène obligatoirement les argumentaires suivants :
a) il faut baisser le nombre de joueurs 'importés' pour des questions monétaires; ils coûtent tous de plus en plus cher, de plus en plus TROP cher.
Nous vous soumettons que nous ne sommes pas surpris de cette situation. Les joueurs évoluant maintenant dans le Senior AA sont aux normes salariales très élevées, voisinant presque les normes du Senior AAA - quand elles ne les dépassent pas.. Ces joueurs - qui jadis n'avaient que 37 équipes AAA et AA comme avenues dans tout le Québec - ont l'embarras du choix entre au moins 8 ligues et près de 70 équipes de hockey, dont la majeure partie sont dans le centre et l'ouest du Québec, dans des distances de 2 heures de route et moins entre leur résidence et leur club d'adoption.
De telle sorte que ces joueurs - qui peuvent jouer 'dans une distance raisonnable de la maison - peuvent jouer là pour de 125 $ à 250 $ par match, exigeront de 225 $ à 450 $ par match pour venir jouer dans l'Est, avec des routes de 4 à 8 heures - aller seulement - pour jouer. Et ils y ajouteront les dépenses - gaz, repas, hébergement, etc, ce qu'ils n'ont pas besoin de faire dans les autres circuits au Québec, sauf possiblement pour l'essence. De sorte que la moyenne de ces joueurs - dépenses comprises, est de ± 300 $ par partie, sinon plus. Prenons donc pour acquis que 4 de ces joueurs font 1 200 $ au moins par match, 5 feront 1 500 $ par match et 6 feront 1 800 $ par match. Combien coûteront les joueurs en nombre 'illimité' ???
Il est des équipes qui ont tenté de réduire ces chiffres. Ils ont perdu des joueurs de très grande valeur avant la saison, ou en cours de saison, surtout si les assistances ne suivaient pas. Combien de fois avons-nous entendu des amateurs réclamer des 'hommes forts', des 'toughs', mais ne pas suivre lorsque le propriétaire répondait ? La présence de Frankie Allen a amené combien d'amateurs de plus dans les gradins de Cap Chat ? La présence de Yannick Dallaire a placé combien d'amateurs de plus dans les gradins de Chandler ? Comme celle de Patrick Tessier ? La présence de Grant Donovan a-t-elle rempli les gradins de La Vallée ? Comme celle de Nathan Shannon ? Comme celle de Daniel Savoie ? Et combien d'amateurs de plus James Scott a-t-il attiré à Paspébiac ?
Engagez le. Il va vous attirer de 200 à 300 personnes de plus par parties, disait-on régulièrement à des propriétaires, concernant tel ou tel joueur. Non Monsieur. Ce joueur a attiré une moyenne de 8 personnes de plus, et même pas à toutes les parties. Même pas son salaire. Souvenez-vous d'un certain Link Gaetz que Rivière-du-Loup a rapatrié dans sa dernière année, à la demande des amateurs, mais dont le produit net a été de 12 personnes par partie. Il a été transigé au bout de 6 semaines. Ce fut pareil avec Melançon à Matane, pour ne mentionner que cet exemple. Les propriétaires attendent encore les 200 à 300 personnes de plus qu'il devait attirer. Disait-on !!!
b) Les salaires et compensations versées aux joueurs 'importés' ont rendu nos joueurs locaux beaucoup plus - pour ne pas dire TROP - gourmands et ils coûtent maintenant presque aussi cher !!!
Ce raisonnement nous est répété toutes les semaines ou presque, par TOUTES les équipes, quand vient le temps de traiter de plafond salarial ou de contrôle des compensations. Et c'est très vrai. Nous pourrions vous nommer des joueurs qui - tout en habitant la région - jouent pour de 225 $ à 350 $ le match et pourtant, nous n'en sommes que dans le AA. Du LOISIR ! Et quand on pose la question à certains de ces joueurs, ils entrent rapidement en comparaison avec tel joueur de Moncton, tel joueur de Sherbrooke, tel joueur de Trois-Rivières. " Je suis aussi bon ou aussi important que lui. Je mérite donc autant que lui !!! " Vous répondez quoi, à ça ?
c) Les joueurs ont - dans la région - au moins une autre équipe disposée à leur donner ce qu'ils veulent. De sorte que la surenchère est rendue l'arme de prédilection des joueurs.
Le problème est que c'est vrai. Tel joueur demande ??? $ à son équipe et se fait offrir 25 $ ou 50 $ de plus par une équipe juste à côté ? Le joueur viendra voir son équipe d'origine et demande le même montant et en cas de refus, traverse la rue, sans remords, et va jouer pour l'autre équipe. Des joueurs l'ont fait dans le cas de Mont-Joli dans les trois dernières années vers Sainte-Anne-des-Monts et Murdochville, comme d'autre l'ont fait de Cap Chat à Murdochville et Sainte-Anne-des-Monts, comme de Paspébiac à Bonaventure et Carleton, comme de Chandler à Grande-Rivière et ailleurs. Et pas rien que pour le salaire, mais d'abord pour le salaire. On fait quoi, dans ce temps-là ?
d) Il y a ici trop de joueurs qui, avec patience ou tolérance, pourraient faire l'affaire, mais on leur préfère des joueurs 'importés' qui, bien des fois, ne méritent pas d'être ici, mais y arrivent avec une 'réputation surfaite' et prennent la place des 'locaux'. C'est injuste et ça hausse les coûts !
Et que oui ! Nous avons toujours pour notion qu'un joueur 'importé' se devait d'être meilleur de manière évidente que les joueurs locaux pour prendre leurs places. Mais ce n'est guère toujours le cas. De sorte que l'on a laissé de côté des joueurs qui auraient pu être de bonnes valeurs pour notre circuit. Des exemples de joueurs qui peuvent se développer ? Alex Blais de Chandler avec 51 points cette saison, sans oublier les valeurs que sont Patrick Turbide et Jérôme Gauthier à Matane, Sylvain Roussy et André Blanchette de Cap Chat. Alexandre Soucy et Mathieu Saindon à Mont-Joli, David L'Italien et Christian Delarosbil à Paspébiac, Patrick St-Gelais, Rémi Boulianne et Pascal Lévesque à La Vallée, pour ne nommer que ces joueurs ?
e) Faire baisser le nombre de joueurs 'importés' ferait baisser le calibre de la Ligue.
Possible, mais pas certain ! Tenant compte de ce qui précède, alors qu'il est admis que des joueurs 'importés' n'ont pas cet aspect 'supérieur' pour venir jouer en région, se peut-il que nos locaux, tout-heureux-d'être-content de jouer devant leur public, donneront une performance telle que nos 'importés de 2e ordre' seront rapidement et facilement oubliés ? Et de ce fait, le spectacle sera tel que les gens ne s'apercevront pas qu'on a moins de joueurs d'ailleurs ?
Un des plus beaux exemples est Patrick St-Gelais jouant pour La Vallée. Il n'a pas eu beaucoup de chance de jouer, de se développer, de faire sa marque à Matane, pour toutes sortes de raisons. À La Vallée, il est devenu un rouage important au sein de cette équipe, par son talent, son travail, sa fougue. Il ne sera jamais une vedette de premier plan, celui qui fera la 'une' des journaux. Mais quand il n'est pas là, tout le monde le sait. Ça paraît ! Il y en a combien de joueurs comme celui-là dans la ligue ? Une couple de douzaines au moins, non ?
f) Baisser le nombre de joueurs 'importés' ouvrirait aussi des horizons financiers nouveaux.
Nous en sommes persuadés. Car ce faisant, on hausse le nombre de joueurs locaux et donc, on peut bâtir sur un meilleur sentiment d'appartenance de nos amateurs face à leurs équipes locales. Et peut-être pourrions-nous envisager des promotions, des activités, avec des joueurs locaux. Les entraînements seraient aussi meilleurs, car il manquerait moins de joueurs. Les entraîneurs seraient à même de mieux préparer leurs équipes..
g) Quelle est votre recommandation, comme président de la Ligue, en matière d'importation ?
Nous sommes d'avis que nous devrions revenir à la norme 3 / 6, à savoir : trois (3) joueurs importés permis au maximum par équipe, sauf Cap Chat avec un maximum de six (6) joueurs importés. Nous maintiendrions le droit d'utiliser douze (12) contrats au maximum pour 'essayer' les joueurs de l'extérieur, tout comme nous autoriserions 55 contrats par équipe dans une saison au lieu de 45, et une liste de protection de 30 joueurs au lieu de 25. Finalement, pour donner plus de place aux locaux, nous ne serions pas contre de retourner à des alignements de 20 joueurs, ce qui permettrait d'aligner deux (2) joueurs locaux de plus par match qui prendraient de l'expérience.
Quant aux joueurs 'importés', pour diminuer un peu l'effet du 'maraudage ou de la surenchère', nous recommanderions un repêchage universel de tous les joueurs évoluant dans la LNAH et dans la LCH. On pourrait compter de 7 à 10 rondes pour les joueurs de la LNAH et de 7 à 10 rondes pour les joueurs de la LCH. Ainsi, on saurait par exemple, qui peut négocier avec tel ou tel joueur. Quant aux joueurs du Nouveau-Brunswick, nous préconisons de garder le statu quo, à savoir :
- que La Vallée garde ses droits de 5 joueurs dans le territoire comprenant les localités suivantes: Campbelton, Atholville, Flatlands, Val D'Amours, Eel River Crossing, Dundee, Maltais, St-Arthur, Balmond, Tide-Head.
- de plus, les équipes de La Vallée, Paspébiac et Chandler garderaient leurs droits actuels suivants :
pour le territoire compris entre El River Crossing non compris et Bathurst compris, La Vallée doit désigner ses deux (2) joueurs locaux - signés ou non - pour le 1er septembre, puis Paspébiac le fera pour le 10 septembre et Chandler pour le 20 septembre. Après cette date, que les joueurs choisis ou non aient signé avec les équipes mentionnées, les trois (3) clubs peuvent recruter de façon ouverte des joueurs supplémentaires ou de remplacement. Dans tous ces cas, ces joueurs auront le statut de 'joueurs importés'.
h) Les équipes pourraient sauver combien, avec une baisse dans le nombre des 'importés' ?
Difficile à dire, mais nous estimons que les économies seront aisément de 750 $ à 1 000 $ par match, pour de 27 000 $ à 36 000 $ par saison de 36 matchs et ce, sur le plan salarial seulement. Pas à dédaigner, pas vrai ? Voilà qui peut facilement faire la différence entre une équipe qui fait ses frais et une équipe qui accusera un déficit.
Sauf que cette notion n'aura aucune prise si les équipes ne peuvent 'discipliner' les salaires ou compensations envers leurs joueurs locaux d'une part, et leurs trois joueurs importés d'autre part. Ainsi, les joueurs devront accepter de voir leurs émoluments devenir compatibles avec le AA et non avec du AAA ou la LNAH. Si ce sont des salaires de la LNAH ou du AAA qu'ils veulent, qu'ils aillent y jouer. Pas de problème. Mais pour les autres, le 'réalisme' économique devra prendre place ! C'est la seule façon d'assurer la pérennité de la Ligue à court et moyen terme !
Il y a certainement d'autres aspects à joindre à la réflexion sur ce sujet. Les membres des équipes peuvent donc les élaborer en prévision des décisions à prendre sur ce dossier. Une chose est toutefois certaine : on ne peut pas réclamer l'importation de manière illimitée. Les équipes ne peuvent pas se le permettre. Aucune équipe de la ligue ne peut se le permettre. Ça ne peut pas être plus clair.
Ceux qui nous dirons que la LHSQ-AA fonctionne sans territoire et un recrutement ouvert et que la LCH-AAA fonctionne avec territoire et aussi importation illimitée ont raison de soulever ces deux aspects. Mais cela va pour des équipes qui recrutent tous azimuts, mais sont en principe à 2 heures et moins du gros bassin des joueurs comme Québec et Montréal. Mais quand une équipe comme Chandler doit prévoir de 8 à 9 heures - aller seulement - pour faire venir un joueur de Québec, quand Matane doit prévoir de 5 à 6 heures - aller seulement - pour faire venir un joueur de Moncton, il n'y a pas un club dans la LCH et la LHSP qui soit aux prises avec ce genre de problème, quand il recrute à Sherbrooke, Beauport ou Sainte-Julie.
Le public appuie-t-il la présence de joueurs 'importés' au sein de leurs équipes ? Et jusqu'à quel point ce public veut-il de la présence de joueurs 'importés' dans ce circuit ? Cette question a été posée en sondage récemment sur le site de la LHSBSL/G et on se souviendra que : 138 répondants ont affirmé que le nombre de joueurs importés maximum dans une équipe doit être ILLIMITÉ pour 53 répondants ou 38 %. Il doit être de 6 pour 33 répondants ou 24 %, de 5 pour 11 répondants ou 8 %, de 4 pour 7 répondants ou 5 %, de 3 pour 17 répondants ou 12 %, de 2 pour 13 répondants ou 9 % et de 1 pour 4 répondants pour 3 %.
Ceci veut donc dire que de 38 % veulent des droits illimités, tandis que 75 % des répondants souhaitent voir de 4 joueurs 'importés' et plus au sein des équipes. C'est énorme comme proportion. Nous nous attendions à des chiffres moindres de manière très significative, considérant notamment les capacités de payer des clubs.
Plusieurs questions viennent alimenter les réflexions annuelles des équipes quand il est question d'importation. Avant de les aborder, regardons d'abord la règle de base, à savoir : 'quels sont les droits des équipes en matière d'importation ?' Précisons d'abord que les règles en matière d'importation sont prévues aux Règlements généraux et spécifiques de la LHSBSL/G et sont votées à l'UNANIMITÉ par les équipes. Ce qui contrevient aux prétentions des uns et des autres voulant que la Ligue traite différemment ses équipes, selon notamment les humeurs du Président ou d'autres instances. Ces règles sont clairement rédigées en l'article 10 , chapitre 3 des règlements sous le vocable : LES ÉQUIPES. Ainsi, en 10, il est prévu les territoires et règles suivantes :
10.2 Le nombre maximum de joueurs importés pour chacune des équipes actuelles et/ou à venir dans la Ligue est de six (6), sauf Cap Chat dont le nombre est de dix (10).
10.3 Le nombre maximum de contrats, annuellement, pouvant être utilisés pour les droits en importation, de la part d'une équipe est de douze (12).
10.4 Chacune des équipes dispose de l'exclusivité des droits sur son territoire de base et de son territoire étendu, sous réserve du nombre maximum de joueurs autorisés dans ce dernier cas.
En définitive, le nombre de joueurs 'importés' qui était de deux (2) il y a trois ans, de quatre (4) la saison dernière, est passé à six (6) cette saison. Cap Chat a toujours fait bande à part, ayant fait l'objet d'une autorisation à quatre (4) puis six (6) il y a deux ans, à sept (7) la saison dernière et dix (10) cette saison. Le 'territoire peu populeux et plus vieillissant' était l'argumentaire permettant à Cap Chat d'avoir ces permissions. Et ce, à l'UNANIMITÉ des équipes, et ce, sans le vote des membres du Comité exécutif qui, à plus d'un égard, laissait ce genre de décision entre les mains des équipes - comme plus de 98 % des décisions lors des réunions.
Or, si la question revient encore cette année sur la table - comme à tous les ans d'ailleurs - c'est que les équipes se la posent, nous la posent. L'interpellation dont nous sommes l'objet amène obligatoirement les argumentaires suivants :
a) il faut baisser le nombre de joueurs 'importés' pour des questions monétaires; ils coûtent tous de plus en plus cher, de plus en plus TROP cher.
Nous vous soumettons que nous ne sommes pas surpris de cette situation. Les joueurs évoluant maintenant dans le Senior AA sont aux normes salariales très élevées, voisinant presque les normes du Senior AAA - quand elles ne les dépassent pas.. Ces joueurs - qui jadis n'avaient que 37 équipes AAA et AA comme avenues dans tout le Québec - ont l'embarras du choix entre au moins 8 ligues et près de 70 équipes de hockey, dont la majeure partie sont dans le centre et l'ouest du Québec, dans des distances de 2 heures de route et moins entre leur résidence et leur club d'adoption.
De telle sorte que ces joueurs - qui peuvent jouer 'dans une distance raisonnable de la maison - peuvent jouer là pour de 125 $ à 250 $ par match, exigeront de 225 $ à 450 $ par match pour venir jouer dans l'Est, avec des routes de 4 à 8 heures - aller seulement - pour jouer. Et ils y ajouteront les dépenses - gaz, repas, hébergement, etc, ce qu'ils n'ont pas besoin de faire dans les autres circuits au Québec, sauf possiblement pour l'essence. De sorte que la moyenne de ces joueurs - dépenses comprises, est de ± 300 $ par partie, sinon plus. Prenons donc pour acquis que 4 de ces joueurs font 1 200 $ au moins par match, 5 feront 1 500 $ par match et 6 feront 1 800 $ par match. Combien coûteront les joueurs en nombre 'illimité' ???
Il est des équipes qui ont tenté de réduire ces chiffres. Ils ont perdu des joueurs de très grande valeur avant la saison, ou en cours de saison, surtout si les assistances ne suivaient pas. Combien de fois avons-nous entendu des amateurs réclamer des 'hommes forts', des 'toughs', mais ne pas suivre lorsque le propriétaire répondait ? La présence de Frankie Allen a amené combien d'amateurs de plus dans les gradins de Cap Chat ? La présence de Yannick Dallaire a placé combien d'amateurs de plus dans les gradins de Chandler ? Comme celle de Patrick Tessier ? La présence de Grant Donovan a-t-elle rempli les gradins de La Vallée ? Comme celle de Nathan Shannon ? Comme celle de Daniel Savoie ? Et combien d'amateurs de plus James Scott a-t-il attiré à Paspébiac ?
Engagez le. Il va vous attirer de 200 à 300 personnes de plus par parties, disait-on régulièrement à des propriétaires, concernant tel ou tel joueur. Non Monsieur. Ce joueur a attiré une moyenne de 8 personnes de plus, et même pas à toutes les parties. Même pas son salaire. Souvenez-vous d'un certain Link Gaetz que Rivière-du-Loup a rapatrié dans sa dernière année, à la demande des amateurs, mais dont le produit net a été de 12 personnes par partie. Il a été transigé au bout de 6 semaines. Ce fut pareil avec Melançon à Matane, pour ne mentionner que cet exemple. Les propriétaires attendent encore les 200 à 300 personnes de plus qu'il devait attirer. Disait-on !!!
b) Les salaires et compensations versées aux joueurs 'importés' ont rendu nos joueurs locaux beaucoup plus - pour ne pas dire TROP - gourmands et ils coûtent maintenant presque aussi cher !!!
Ce raisonnement nous est répété toutes les semaines ou presque, par TOUTES les équipes, quand vient le temps de traiter de plafond salarial ou de contrôle des compensations. Et c'est très vrai. Nous pourrions vous nommer des joueurs qui - tout en habitant la région - jouent pour de 225 $ à 350 $ le match et pourtant, nous n'en sommes que dans le AA. Du LOISIR ! Et quand on pose la question à certains de ces joueurs, ils entrent rapidement en comparaison avec tel joueur de Moncton, tel joueur de Sherbrooke, tel joueur de Trois-Rivières. " Je suis aussi bon ou aussi important que lui. Je mérite donc autant que lui !!! " Vous répondez quoi, à ça ?
c) Les joueurs ont - dans la région - au moins une autre équipe disposée à leur donner ce qu'ils veulent. De sorte que la surenchère est rendue l'arme de prédilection des joueurs.
Le problème est que c'est vrai. Tel joueur demande ??? $ à son équipe et se fait offrir 25 $ ou 50 $ de plus par une équipe juste à côté ? Le joueur viendra voir son équipe d'origine et demande le même montant et en cas de refus, traverse la rue, sans remords, et va jouer pour l'autre équipe. Des joueurs l'ont fait dans le cas de Mont-Joli dans les trois dernières années vers Sainte-Anne-des-Monts et Murdochville, comme d'autre l'ont fait de Cap Chat à Murdochville et Sainte-Anne-des-Monts, comme de Paspébiac à Bonaventure et Carleton, comme de Chandler à Grande-Rivière et ailleurs. Et pas rien que pour le salaire, mais d'abord pour le salaire. On fait quoi, dans ce temps-là ?
d) Il y a ici trop de joueurs qui, avec patience ou tolérance, pourraient faire l'affaire, mais on leur préfère des joueurs 'importés' qui, bien des fois, ne méritent pas d'être ici, mais y arrivent avec une 'réputation surfaite' et prennent la place des 'locaux'. C'est injuste et ça hausse les coûts !
Et que oui ! Nous avons toujours pour notion qu'un joueur 'importé' se devait d'être meilleur de manière évidente que les joueurs locaux pour prendre leurs places. Mais ce n'est guère toujours le cas. De sorte que l'on a laissé de côté des joueurs qui auraient pu être de bonnes valeurs pour notre circuit. Des exemples de joueurs qui peuvent se développer ? Alex Blais de Chandler avec 51 points cette saison, sans oublier les valeurs que sont Patrick Turbide et Jérôme Gauthier à Matane, Sylvain Roussy et André Blanchette de Cap Chat. Alexandre Soucy et Mathieu Saindon à Mont-Joli, David L'Italien et Christian Delarosbil à Paspébiac, Patrick St-Gelais, Rémi Boulianne et Pascal Lévesque à La Vallée, pour ne nommer que ces joueurs ?
e) Faire baisser le nombre de joueurs 'importés' ferait baisser le calibre de la Ligue.
Possible, mais pas certain ! Tenant compte de ce qui précède, alors qu'il est admis que des joueurs 'importés' n'ont pas cet aspect 'supérieur' pour venir jouer en région, se peut-il que nos locaux, tout-heureux-d'être-content de jouer devant leur public, donneront une performance telle que nos 'importés de 2e ordre' seront rapidement et facilement oubliés ? Et de ce fait, le spectacle sera tel que les gens ne s'apercevront pas qu'on a moins de joueurs d'ailleurs ?
Un des plus beaux exemples est Patrick St-Gelais jouant pour La Vallée. Il n'a pas eu beaucoup de chance de jouer, de se développer, de faire sa marque à Matane, pour toutes sortes de raisons. À La Vallée, il est devenu un rouage important au sein de cette équipe, par son talent, son travail, sa fougue. Il ne sera jamais une vedette de premier plan, celui qui fera la 'une' des journaux. Mais quand il n'est pas là, tout le monde le sait. Ça paraît ! Il y en a combien de joueurs comme celui-là dans la ligue ? Une couple de douzaines au moins, non ?
f) Baisser le nombre de joueurs 'importés' ouvrirait aussi des horizons financiers nouveaux.
Nous en sommes persuadés. Car ce faisant, on hausse le nombre de joueurs locaux et donc, on peut bâtir sur un meilleur sentiment d'appartenance de nos amateurs face à leurs équipes locales. Et peut-être pourrions-nous envisager des promotions, des activités, avec des joueurs locaux. Les entraînements seraient aussi meilleurs, car il manquerait moins de joueurs. Les entraîneurs seraient à même de mieux préparer leurs équipes..
g) Quelle est votre recommandation, comme président de la Ligue, en matière d'importation ?
Nous sommes d'avis que nous devrions revenir à la norme 3 / 6, à savoir : trois (3) joueurs importés permis au maximum par équipe, sauf Cap Chat avec un maximum de six (6) joueurs importés. Nous maintiendrions le droit d'utiliser douze (12) contrats au maximum pour 'essayer' les joueurs de l'extérieur, tout comme nous autoriserions 55 contrats par équipe dans une saison au lieu de 45, et une liste de protection de 30 joueurs au lieu de 25. Finalement, pour donner plus de place aux locaux, nous ne serions pas contre de retourner à des alignements de 20 joueurs, ce qui permettrait d'aligner deux (2) joueurs locaux de plus par match qui prendraient de l'expérience.
Quant aux joueurs 'importés', pour diminuer un peu l'effet du 'maraudage ou de la surenchère', nous recommanderions un repêchage universel de tous les joueurs évoluant dans la LNAH et dans la LCH. On pourrait compter de 7 à 10 rondes pour les joueurs de la LNAH et de 7 à 10 rondes pour les joueurs de la LCH. Ainsi, on saurait par exemple, qui peut négocier avec tel ou tel joueur. Quant aux joueurs du Nouveau-Brunswick, nous préconisons de garder le statu quo, à savoir :
- que La Vallée garde ses droits de 5 joueurs dans le territoire comprenant les localités suivantes: Campbelton, Atholville, Flatlands, Val D'Amours, Eel River Crossing, Dundee, Maltais, St-Arthur, Balmond, Tide-Head.
- de plus, les équipes de La Vallée, Paspébiac et Chandler garderaient leurs droits actuels suivants :
pour le territoire compris entre El River Crossing non compris et Bathurst compris, La Vallée doit désigner ses deux (2) joueurs locaux - signés ou non - pour le 1er septembre, puis Paspébiac le fera pour le 10 septembre et Chandler pour le 20 septembre. Après cette date, que les joueurs choisis ou non aient signé avec les équipes mentionnées, les trois (3) clubs peuvent recruter de façon ouverte des joueurs supplémentaires ou de remplacement. Dans tous ces cas, ces joueurs auront le statut de 'joueurs importés'.
h) Les équipes pourraient sauver combien, avec une baisse dans le nombre des 'importés' ?
Difficile à dire, mais nous estimons que les économies seront aisément de 750 $ à 1 000 $ par match, pour de 27 000 $ à 36 000 $ par saison de 36 matchs et ce, sur le plan salarial seulement. Pas à dédaigner, pas vrai ? Voilà qui peut facilement faire la différence entre une équipe qui fait ses frais et une équipe qui accusera un déficit.
Sauf que cette notion n'aura aucune prise si les équipes ne peuvent 'discipliner' les salaires ou compensations envers leurs joueurs locaux d'une part, et leurs trois joueurs importés d'autre part. Ainsi, les joueurs devront accepter de voir leurs émoluments devenir compatibles avec le AA et non avec du AAA ou la LNAH. Si ce sont des salaires de la LNAH ou du AAA qu'ils veulent, qu'ils aillent y jouer. Pas de problème. Mais pour les autres, le 'réalisme' économique devra prendre place ! C'est la seule façon d'assurer la pérennité de la Ligue à court et moyen terme !
Il y a certainement d'autres aspects à joindre à la réflexion sur ce sujet. Les membres des équipes peuvent donc les élaborer en prévision des décisions à prendre sur ce dossier. Une chose est toutefois certaine : on ne peut pas réclamer l'importation de manière illimitée. Les équipes ne peuvent pas se le permettre. Aucune équipe de la ligue ne peut se le permettre. Ça ne peut pas être plus clair.
Ceux qui nous dirons que la LHSQ-AA fonctionne sans territoire et un recrutement ouvert et que la LCH-AAA fonctionne avec territoire et aussi importation illimitée ont raison de soulever ces deux aspects. Mais cela va pour des équipes qui recrutent tous azimuts, mais sont en principe à 2 heures et moins du gros bassin des joueurs comme Québec et Montréal. Mais quand une équipe comme Chandler doit prévoir de 8 à 9 heures - aller seulement - pour faire venir un joueur de Québec, quand Matane doit prévoir de 5 à 6 heures - aller seulement - pour faire venir un joueur de Moncton, il n'y a pas un club dans la LCH et la LHSP qui soit aux prises avec ce genre de problème, quand il recrute à Sherbrooke, Beauport ou Sainte-Julie.