Une soirée toute HARDCORE à la FLQ
Lutte jeudi, 7 mars 2002. 12:10 mercredi, 11 déc. 2024. 21:42
« HARDCORE NON...NON..."ROTTEN TO THE CORE" (POURRI JUSQU'À LA MOELLE) », tel était le titre de la première chronique anti-hardcore de mon bon ami Paul Leduc (Fondateur de la FLQ) un certain 8 février 1998 sur le défunt site Lutte.com, alors qu'il était un ardent défenseur de la bonne vieille lutte traditionnelle.
Preuve que non seulement la lutte évolue, mais également les artisans qui ont popularisé cette discipline, quatre ans plus tard, c'est avec un grand plaisir que j'accepte l'invitation de Monsieur Leduc d'assister à son premier show 100% Hardcore.
L'équipe de la « FLQ Plus » (sous division de la FLQ) présentait le 2 mars dernier le gala « La parade du Hardcore ». Le concept : un gala de fin de soirée (22h30), un public averti (16 ans et plus) et des combats 100% Hardcore. Au menu : « Chaîne, poing américain, chaises, table, néons, poubelle, punaises, etc etc... Toute l'artillerie lourde faisant maintenant parti de ce genre de spectacle très populaire au Québec et dans plusieurs fédérations aux Etats-Unis et au Japon.
Avec seulement un peu plus qu'une semaine de préparation, un remaniement de carte majeur à la dernière minute et peu de lutteurs avec une bonne expérience de cette discipline hardcore, la tâche était lourde, très lourde, pour la jeune équipe de présenter un gala à la hauteurs des attentes.
Le résultat ? Très surprenant pour un premier gala. Les lutteurs ont su s'adapter de façon adéquate pour offrir un spectacle qui équivaut avantageusement à plusieurs galas que l'on vend également comme 100% Hardcore.
Résultats rapides de la soirée :
·Ice a défait Voltage [Combat "Taped Fists"]
·Spike (a/Big Sexy et Hyper) a défait Mark [Combat de chaîne]
·Jason a défait Bloody Lucy et Scream [Table Match]
·TNT & Max Fury ont défait les Frères Reno [Combat "BRASS-KNUCKLES"]
·Iron Rob (a/Baby69] a défait MTH [Combat de "Strap"]
·Carl XL Leduc a défait The Idol [Combat Lumberjack Québécois]
Combat de la soirée: Sans contredit le Table Match entre Jason, Bloody Lucy et Scream. Des manœuvres à couper le souffle, table, néon, punaises, chaise, tout y était. Les puristes de la lutte, comme l'était Monsieur Leduc en 1998, pourront bien scander que ce n'est pas de la « lutte ». Mais, c'est bel et bien à une prestation athlétique de haut niveau dans un ring de lutte, dans un cadre scripté rempli d'émotions et avec plusieurs enchaînements de lutte qu'ont eu droit les spectateurs sur place. C'est une attraction qui valait la peine d'être vu.
Moment fort de la soirée: Outre la performance de Lucy qui a pleinement mérité son titre de Reine du Hardcore au Québec, l'ensemble du combat TNT/Max Fury contre les frères Reno a retenu mon attention. Je n'avais pas vu lutter TNT depuis ses débuts à la NCW, et ce dernier que j'avais nommé recrue de l'année au Québec pour l'année 1999 ici même sur RDS.ca a définitivement continué de se développer et est maintenant un lutteur avec un meilleur gabarit et surtout un lutteur beaucoup plus complet.
Pour les autres, c'était la première fois que j'avais l'occasion de voir à l'oeuvre Max Fury et des frères Reno et ils ont définitivement livré la marchandise. Si ces lutteurs continuent sur cette lancée, ils pourraient fort bien faire partie de la crème des lutteurs au Québec d'ici quelques années.
Point à améliorer (toute chose n'étant jamais parfaite): Le concept même de la soirée. Bien qu'une réussite, il sera difficile de garder la cadence pour la fédération en ne misant que sur des combats avec stipulations. Tous les combats excepté le combat de table se terminaient par un compte de 10 ou un toucher des 4 coins du ring ; des fins de combats que l'on pourrait qualifier de lente.
Bien que ce concept popularisé au Texas par la famille Funk a fait ses preuves il y a plusieurs années, la lutte a changé, beaucoup plus rapide qu'avant et il est difficile de faire « exploser » une salle avec ce genre de fin de combat en 2002. À la défense du comité de « booking » par contre, ils ont au moins su bien diversifier les fins de combats pour éviter de se retrouver avec trois ou quatre dénouements de combats à toute fin pratique identiques.
Également, bien que ce ne fut pas vraiment un problème de ce gala, il me fait toujours un peu peur d'entendre le terme « soirée hardcore ». Pour avoir fait moi-même ma niche avec ce type de combat, rien ne ressemble plus à un coup de chaise qu'un coup de poubelle, qu'un coup siège de toilette ou même qu'un coup de néon. Force est d'admettre que le Hardcore à l'état pur est extrêmement redondant et doit être utilisé comme attraction. C'est un peu comme si l'on désirerait faire une soirée uniquement avec des combats de nains, de géants ou même les combats de lutte féminine qui sont encore malheureusement considérés en Amérique du Nord comme des attractions.
Les attractions ont toujours eu beaucoup succès lorsqu'elles ont été bien dosées et non sur utilisées. La plupart des amateurs de lutte apprécient assister à un moment ou un autre à un combat de nains, souvent humoristiques. Mais, assisteriez-vous à un gala constitué uniquement de combats de nains ? C'est un peu la même chose pour un gala complet où 20 gladiateurs se frappent toute la soirée à coups de pelle. Heureusement, la FLQ+ a compris cela et n'a pas sur utilisé les objets inutilement durant la soirée.
On a plutôt fait le bon choix en mêlant la lutte extrême (Haute Voltige, Haut Risque) à la lutte Hardcore. Bravo à tous les lutteurs qui ont accepté de payer le prix pour offrir un spectacle à la hauteur des attentes. À ma connaissance, aucun spectateur n'est retourné chez lui déçu.
En terminant, une petite pointe à mon chum Paul: il t'a fallu quatre ans pour te rendre à l'évidence mais la lutte Hardcore, c'est pas si mal finalement, n'est-ce pas ?
Question, Suggestion, Commentaire? N'hésitez pas à me rejoindre par courriel l'adresse suivante: scharette@lutte.com
Preuve que non seulement la lutte évolue, mais également les artisans qui ont popularisé cette discipline, quatre ans plus tard, c'est avec un grand plaisir que j'accepte l'invitation de Monsieur Leduc d'assister à son premier show 100% Hardcore.
L'équipe de la « FLQ Plus » (sous division de la FLQ) présentait le 2 mars dernier le gala « La parade du Hardcore ». Le concept : un gala de fin de soirée (22h30), un public averti (16 ans et plus) et des combats 100% Hardcore. Au menu : « Chaîne, poing américain, chaises, table, néons, poubelle, punaises, etc etc... Toute l'artillerie lourde faisant maintenant parti de ce genre de spectacle très populaire au Québec et dans plusieurs fédérations aux Etats-Unis et au Japon.
Avec seulement un peu plus qu'une semaine de préparation, un remaniement de carte majeur à la dernière minute et peu de lutteurs avec une bonne expérience de cette discipline hardcore, la tâche était lourde, très lourde, pour la jeune équipe de présenter un gala à la hauteurs des attentes.
Le résultat ? Très surprenant pour un premier gala. Les lutteurs ont su s'adapter de façon adéquate pour offrir un spectacle qui équivaut avantageusement à plusieurs galas que l'on vend également comme 100% Hardcore.
Résultats rapides de la soirée :
·Ice a défait Voltage [Combat "Taped Fists"]
·Spike (a/Big Sexy et Hyper) a défait Mark [Combat de chaîne]
·Jason a défait Bloody Lucy et Scream [Table Match]
·TNT & Max Fury ont défait les Frères Reno [Combat "BRASS-KNUCKLES"]
·Iron Rob (a/Baby69] a défait MTH [Combat de "Strap"]
·Carl XL Leduc a défait The Idol [Combat Lumberjack Québécois]
Combat de la soirée: Sans contredit le Table Match entre Jason, Bloody Lucy et Scream. Des manœuvres à couper le souffle, table, néon, punaises, chaise, tout y était. Les puristes de la lutte, comme l'était Monsieur Leduc en 1998, pourront bien scander que ce n'est pas de la « lutte ». Mais, c'est bel et bien à une prestation athlétique de haut niveau dans un ring de lutte, dans un cadre scripté rempli d'émotions et avec plusieurs enchaînements de lutte qu'ont eu droit les spectateurs sur place. C'est une attraction qui valait la peine d'être vu.
Moment fort de la soirée: Outre la performance de Lucy qui a pleinement mérité son titre de Reine du Hardcore au Québec, l'ensemble du combat TNT/Max Fury contre les frères Reno a retenu mon attention. Je n'avais pas vu lutter TNT depuis ses débuts à la NCW, et ce dernier que j'avais nommé recrue de l'année au Québec pour l'année 1999 ici même sur RDS.ca a définitivement continué de se développer et est maintenant un lutteur avec un meilleur gabarit et surtout un lutteur beaucoup plus complet.
Pour les autres, c'était la première fois que j'avais l'occasion de voir à l'oeuvre Max Fury et des frères Reno et ils ont définitivement livré la marchandise. Si ces lutteurs continuent sur cette lancée, ils pourraient fort bien faire partie de la crème des lutteurs au Québec d'ici quelques années.
Point à améliorer (toute chose n'étant jamais parfaite): Le concept même de la soirée. Bien qu'une réussite, il sera difficile de garder la cadence pour la fédération en ne misant que sur des combats avec stipulations. Tous les combats excepté le combat de table se terminaient par un compte de 10 ou un toucher des 4 coins du ring ; des fins de combats que l'on pourrait qualifier de lente.
Bien que ce concept popularisé au Texas par la famille Funk a fait ses preuves il y a plusieurs années, la lutte a changé, beaucoup plus rapide qu'avant et il est difficile de faire « exploser » une salle avec ce genre de fin de combat en 2002. À la défense du comité de « booking » par contre, ils ont au moins su bien diversifier les fins de combats pour éviter de se retrouver avec trois ou quatre dénouements de combats à toute fin pratique identiques.
Également, bien que ce ne fut pas vraiment un problème de ce gala, il me fait toujours un peu peur d'entendre le terme « soirée hardcore ». Pour avoir fait moi-même ma niche avec ce type de combat, rien ne ressemble plus à un coup de chaise qu'un coup de poubelle, qu'un coup siège de toilette ou même qu'un coup de néon. Force est d'admettre que le Hardcore à l'état pur est extrêmement redondant et doit être utilisé comme attraction. C'est un peu comme si l'on désirerait faire une soirée uniquement avec des combats de nains, de géants ou même les combats de lutte féminine qui sont encore malheureusement considérés en Amérique du Nord comme des attractions.
Les attractions ont toujours eu beaucoup succès lorsqu'elles ont été bien dosées et non sur utilisées. La plupart des amateurs de lutte apprécient assister à un moment ou un autre à un combat de nains, souvent humoristiques. Mais, assisteriez-vous à un gala constitué uniquement de combats de nains ? C'est un peu la même chose pour un gala complet où 20 gladiateurs se frappent toute la soirée à coups de pelle. Heureusement, la FLQ+ a compris cela et n'a pas sur utilisé les objets inutilement durant la soirée.
On a plutôt fait le bon choix en mêlant la lutte extrême (Haute Voltige, Haut Risque) à la lutte Hardcore. Bravo à tous les lutteurs qui ont accepté de payer le prix pour offrir un spectacle à la hauteur des attentes. À ma connaissance, aucun spectateur n'est retourné chez lui déçu.
En terminant, une petite pointe à mon chum Paul: il t'a fallu quatre ans pour te rendre à l'évidence mais la lutte Hardcore, c'est pas si mal finalement, n'est-ce pas ?
Question, Suggestion, Commentaire? N'hésitez pas à me rejoindre par courriel l'adresse suivante: scharette@lutte.com