Cousineau connaît l'ampleur du défi
Ski alpin jeudi, 14 nov. 2013. 18:08 dimanche, 15 déc. 2024. 10:48Julien Cousineau reprendra le chemin des pentes cette fin de semaine à la Coupe du monde de Levi, en Finlande. D’ici la fin janvier, le slalomeur québécois tentera non seulement de faire oublier sa dernière saison, mais aussi de gravir les échelons qui lui permettront d’assurer sa qualification pour les Jeux de Sotchi.
Cousineau est le premier à l’admettre. Son retour à la compétition la saison dernière, après des mois d’absence en raison d’une déchirure ligamentaire au genou gauche, a été laborieux.
« Ç’a été très difficile mentalement. Je n’arrivais pas à avoir de momentum, à partir la machine. Même lorsque je skiais bien en Coupe du monde, je sortais de piste, explique l’athlète de Lachute. En termes de résultats, ç’a aussi été une saison difficile pour l’équipe. Plus ça allait, plus l’atmosphère était lourde et plus c’était difficile de performer. »
Par conséquent, le Québécois n’a pas été retenu pour représenter le pays aux Mondiaux de Schladming. « Ça m’a plus dérangé dans mon ego. Je n’avais pas obtenu les performances pour mériter d’y aller », raconte celui qui avait décroché la cinquième place de sa discipline aux Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen en 2011. « À partir de là, j’ai mis tout ça de côté et j’ai commencé à travailler pour cette année. Là, ça commence à payer. »
S’il est dans un bien meilleur état d’esprit à l’aube de cette nouvelle saison, Cousineau connaît néanmoins l’ampleur du défi à relever s’il espère se qualifier pour les Jeux de Sotchi. Il devra obtenir deux top-12 ou un top-5 lors des sept prochaines courses en Coupe du monde pour répondre aux critères d’éligibilité établis par Canada Alpin.
« Si je skie comme je suis capable de le faire, il ne devrait pas y avoir de problème. Si j’ai à aller à Sotchi, tant mieux, sinon, ce ne sera pas la fin du monde. J’aime mieux continuer à skier parce que je suis de retour parmi l’élite que de simplement espérer être présent aux Jeux », dit Cousineau, qui avait terminé huitième aux Olympiques de Vancouver.
Au-delà des Jeux, cette saison sera déterminante pour la suite de la carrière du skieur de 32 ans. « Si je retrouve ma place parmi les 30 premiers, je vais continuer, sinon, je vais passer à autre chose. Une saison comme l’an passé, ce n’est pas là où je veux être. Et ce n’est pas là où je dois être non plus. »
Marie-Michèle Gagnon de retour en force
Après avoir terminé 10e au slalom géant de la Coupe du monde de Sölden à la fin octobre, Marie-Michèle Gagnon amorcera elle aussi sa saison en slalom cette fin de semaine à Levi. L’athlète de Lac-Etchemin entrevoit cette nouvelle année bien différemment de la précédente.
« J’avais de grandes attentes au début de la dernière saison et j’ai peut-être été trop gourmande. Je voulais finir dans le top-7 de mes disciplines ce qui implique de faire plusieurs podiums. J’avais la vitesse, mais je n’avais pas encore la constance pour y arriver », indique la skieuse de 24 ans.
« Quand tu as des attentes de résultat et que ça ne marche pas, tu te mets à tout remettre en question. En milieu de saison, je suis revenue à la maison et j’ai travaillé avec le psychologue de l’équipe. On est revenu à la base, j’ai remis le focus sur mon ski et ç’a beaucoup mieux été par la suite », explique Gagnon, huitième en slalom géant et 13e en slalom aux derniers Championnats du monde.
Dans la seconde portion de la saison sur le circuit, elle a également obtenu une quatrième place au slalom d’Ofterschwang et une cinquième place au super combiné de Méribel. Ces résultats, jumelés à sa dixième place du mois dernier à Sölden, l’ont rendue éligible à une sélection olympique. Mais pour l’instant, Gagnon ne pense pas à Sotchi. Elle ne pense pas trop non plus aux résultats.
« C’est mieux pour moi de me concentrer sur mon ski et c’est ce que je ferai cette année. Je sais que je suis dans l’élite mondiale maintenant. Si j’ai une bonne performance, j’aurai un bon résultat », dit Gagnon, qui participera à toutes les épreuves d’ici la fin décembre exception faite des descentes de Lake Louise et de Beaver Creek.
La slalomeuse Brittany Phelan, qui s’est révélée la saison dernière en perçant le top-30 de sa discipline et en réalisant deux top-10 en Coupe du monde, sera elle aussi de retour à l’action cette fin de semaine.
Erik Guay à Lake Louise?
De son côté, l’équipe nationale de vitesse est en préparation pour la Coupe du monde de Lake Louise qui aura lieu à la fin du mois. Tenu à l’écart des pentes pendant sept mois en raison d’une blessure à un genou, Erik Guay a rechaussé les skis pour une première fois au début novembre lors d’un camp d’entrainement au Colorado. Si le genou a bien répondu aux premiers tests sur neige, le dos lui, aurait apparemment moins bien réagi. Le skieur de Mont-Tremblant reste donc un cas incertain en vue des premières épreuves de vitesse de la saison.
Jeffrey Frischet Dustin Cook, un spécialiste du slalom géant et du super-G, seront néanmoins à surveiller à Lake Louise.
Quant à Marie-Pier Préfontaine, qui concentre ses efforts sur le slalom géant, le super-G et la descente, son prochain départ aura lieu dans deux semaines à Beaver Creek, au Colorado.
Anna Goodmanet Ève Routhier, qui ne font maintenant plus partie de l’équipe nationale, tenteront elles aussi de faire leur marque cette année sur le circuit et de se qualifier pour les Olympiques. Canada Alpin annoncera les athlètes qui représenteront le pays aux Jeux de Sotchi à la fin du mois de janvier.