La troisième fois, la bonne?
Universitaires mercredi, 6 nov. 2013. 22:22 mercredi, 11 déc. 2024. 18:43MONTRÉAL - Les Carabins ont mené après une demie lors du premier match contre le Rouge et Or. Lors du deuxième affrontement contre les Lavallois, les Bleus détenaient l’avance après trois quarts. L’objectif samedi : jouer 60 minutes.
La troupe de Danny Maciocia a su dominer les premiers quarts de chacun de ses deux duels contre l’Université Laval cette saison, mais les deux fois elle a encaissé des revers. Un de 16-9 au Stade Telus et l’autre par la marque de 30-11 lors du dernier week-end du calendrier régulier au CEPSUM.
« Il faut rester alerte tout au long du match et s’ajuster au cours de celui-ci. On doit donner un effort pendant 60 minutes. Il ne faut pas s’écraser pendant la rencontre. Les leaders doivent se lever dans les moments difficiles », a estimé le secondeur Antoine Pruneau.
« Il faut jouer pendant quatre quarts, c’est aussi simple que ça, a lancé Maciocia à l’autre bout du fil mercredi. Le Rouge et Or est une bonne équipe de football et on ne peut pas se permettre de jouer seulement 45 minutes. »
Danny Maciocia a mené sa troupe à la Coupe Dunsmore pour la deuxième fois en trois saisons depuis qu’il a pris les rênes du programme de l’Université de Montréal après la campagne 2010.
Les Carabins tenteront de mettre fin à l’hégémonie de l’Université Laval alors que cette dernière a remporté toutes les finales québécoises depuis 10 ans.
À ce stade-ci de la saison, l’aspect mental prend le dessus sur celui physique et les joueurs montréalais en sont bien conscients.
« On est vraiment motivé cette semaine. On a montré ce qu’on est capable de faire avec notre victoire contre Bishop’s la semaine dernière. Je pense que les gars ont gagné en confiance. Danny nous motive également avec ses discours », a illustré le joueur de ligne offensive David Foucault.
Mais les erreurs – mentales et physiques – ont coulé les Bleus lors des deux défaites contre leurs rivaux de la ville de Québec.
« Il ne faut pas vivre dans le passé. Si on fait des erreurs, il faudra les oublier et rester concentrer. Même chose avec les bons jeux », a mentionné l’entraîneur-chef des Carabins.
Passer à la prochaine étape
Une victoire des Carabins au Stade Telus de l’Université Laval samedi serait historique pour deux raisons.
Premièrement, l’Université de Montréal n’a pas remporté de coupe Dunsmore depuis le retour du programme de football en 2002.
Deuxièmement, un gain des Bleus mettrait fin à la séquence de 63 victoires consécutives du Rouge et Or à son domicile. Et rien ne ferait plus plaisir à David Foucault.
« C’est un rêve. C’est toujours plaisant gagner chez toi en finale, mais quand tu casses le party sur la route, je pense que c’est encore plus plaisant », a mentionné le gaillard de six pieds, huit pouces.
« Ça représente beaucoup deux finales québécoises en trois ans. La prochaine étape est de la gagner et on a cette opportunité. On voit le potentiel de ce programme. Nous grandissons tous ensemble et on a la chance de réaliser quelque chose de spécial », a relaté Maciocia.
« On est en train de bâtir notre histoire comme le Rouge et Or a écrit la sienne. C’est ça qui nous manque pour devenir une équipe de premier plan », a renchéri Pruneau, qui a été élu joueur défensif de l’année dans le RSEQ.
Et au cœur de cette histoire se retrouvent deux joueurs de cinquième année qui ont connu une fin de carrière universitaire abrupte.
Le porteur de ballon Rotrand Sené et le joueur de ligne offensive Simon Légaré ne fouleront pas la pelouse du campus lavallois samedi en raison de blessures. Sené n’aura disputé que deux matchs cette saison tandis que Légaré aura conclu sa dernière campagne en quittant le terrain avec l’aide de ses coéquipiers lors de la toute première partie.
Les deux joueurs, qui sont restés dans l’entourage de la formation durant toute l’année, feront le voyage à Québec avec leurs coéquipiers.
« Avant chaque match, on a une petite pensée pour les joueurs qui ne peuvent pas être là sur le terrain, et particulièrement pour Rotrand et Simon. Ça fait cinq ans qu’ils se battent pour le programme », a souligné Pruneau.
« J’ai commencé avec eux. Ils m’ont enseigné plusieurs choses. Ils sont devenus des deuxièmes entraîneurs pour nous. On joue pour des gars comme ça. Ils seront aussi contents si on l’emporte (même s’ils ne jouent pas) pour tout le temps qu’ils ont donné au programme », a mentionné Foucault.
Comme il l’a fait durant la majorité de la campagne, Danny Maciocia n’a pas voulu s’avancer sur l’identité de son quart-arrière partant. Mais Pierre-Luc Varhegyi a été aux commandes de l’attaque montréalaise lors de la deuxième moitié de la saison, dont samedi dernier contre les Gaiters de Bishop’s.
L’entraîneur-chef a par ailleurs confirmé que le porteur de ballon Nicolas Dubeau ne pourra prendre part au match en raison d’une blessure. Le champ arrière des Carabins sera donc de nouveau confié à Sean Thomas-Erlington et Manuel Crisi-Lauzon.