QUÉBEC - Pour sa 60e victoire consécutive à domicile, le Rouge et Or doit une fière chandelle à ses unités spéciales et sa défense.

L’Université Laval (4-0) a remporté le premier de deux affrontements cette saison contre les Carabins de l’Université de Montréal (3-1) par la marque de 16-9 devant 16 210 spectateurs, dimanche.

Les unités spéciales lavalloises ont réussi le gros jeu tant recherché lorsque Luka Ricard a bloqué le botté de dégagement de Félix Ménard-Brière redonnant le ballon aux locaux profondément dans le territoire montréalais.

Deux jeux plus tard, Tristan Grenon a ensuite rejoint Félix Faubert-Lussier sur neuf verges pour donner les devants 10-9 au Rouge et Or avec 1:18 à jouer au troisième quart.

Les champions en titre de la Coupe Vanier ont assuré leur victoire avec un touché de Pascal Lochard avec un peu plus de deux minutes à faire après une interception de Maximilien Ducap Kamara.

« Une victoire contre Montréal, ç’a toujours un petit plus. Les gars s’investissement à fond dans les semaines de préparation contre les Carabins. Mais, la réalité c’est qu’on est encore tôt dans la saison et qu’on doit construire sur cette victoire », a mentionné Grenon qui a bien géré la rencontre terminant avec 147 verges de gains par la passe.

« Ce sont des matchs physiques. On s’attendait à un match serré où les unités spéciales allaient jouer un grand rôle. Je suis très content de l’effort défensif. La position de terrain était très importante. Montréal a souvent eu de longs terrains à traverser », a déclaré l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin.

Et de 60 pour le Rouge et Or
Et de 60 pour le Rouge et Or

Un jeu d’erreurs

Les deux équipes ont commis des revirements au cours de la rencontre, mais ceux des Carabins ont été plus coûteux.

Montréal a donné le ballon à ses adversaires cinq fois contre quatre pour le Rouge et Or.

« Il faut jouer 60 minutes et on ne peut pas se permettre de faire des erreurs », a indiqué l’entraîneur-chef de Montréal, Danny Maciocia.

« C’est impossible de faire autant de revirements et de gagner un match. Il faut être plus constant », a pour sa part convenu le quart des Bleus, Gabriel Cousineau.

« Quand il y a deux équipes en haut de classement qui s’affrontent, il va y avoir des choses qui se passent. Il faut être opportuniste lorsque la chance se présente », a résumé le porteur de ballon des Lavallois, Guillaume Bourassa, qui a couru pour 107 verges de gains.

Le Rouge et Or avait retraité au vestiaire en tirant de l’arrière à la mi-temps pour la première fois à domicile depuis le 15 octobre 2006.

Après un touché de sûreté du Rouge et Or et deux des Carabins, Antoine Pruneau a inscrit le seul majeur des 30 premières minutes. Le secondeur a ramené le placement raté de Boris Bede sur 119 verges pour faire 9-4 pour Montréal à la mi-temps. Il s’agit de son deuxième touché de la saison sur les unités spéciales alors qu’il avait marqué sur un jeu renversé sur un botté de dégagement dans le premier match de la saison.

Ce fut la seule erreur de Bede qui a été très bon sur ses bottés de dégagement tout au long de la rencontre, tout comme son vis-à-vis Félix Ménard-Brière. Bede a terminé le match avec une moyenne de 40,8 verges en moyenne avec deux dégagements de plus de 50 verges. Ménard-Brière a conclu la rencontre avec une moyenne de 45,4 verges en moyenne et avec trois bottés de dégagement de plus de 50 verges.

Le Rouge et Or avait raté une belle chance d’inscrire un premier touché vers la fin du troisième quart. Bourassa a amené son équipe à la porte des buts avec des courses de 18, 22 et 9 verges. Lochard a ensuite échappé le ballon qui a été recouvert par David Ménard redonnant la possession aux Carabins.

Un premier quart à l’avantage des Bleus

La première demie a été l’affaire des défenses et des unités spéciales.

Le front défensif des Carabins a dominé la ligne à l’attaque des Lavallois avec trois sacs en autant de séries offensives des locaux pour commencer le match.

« On a bien fait de contrôler le ballon et de ne pas le perdre. Quand on arrivait au banc, je disais aux gars que j’aimais mieux prendre le sac plutôt que de tenter quelque chose et de créer un revirement », a indiqué Grenon en ajoutant que les joueurs sont restés calmes malgré les sacs donnés lors des 15 premières minutes.

Après un premier quart difficile (neuf verges de gains au total), l’unité offensive de l’Université Laval a pris son envol lors du deuxième quart. Le coordonnateur offensif Justin Éthier a appelé de courtes passes rapides pour éviter que la pression ne se rende au quart Tristan Grenon et la stratégie a bien fonctionné. Le no 5 a accumulé 87 verges de gains lors du deuxième quart.

« Il concédait la zone courte. Quand ils mettent beaucoup de pression, ça ne servait à rien de prendre son temps et de rester dans la pochette. Je laissais la balle dans les mains des gars pour qu’ils gagnent les premiers jeux », a expliqué le quart de cinquième année.

L’attaque des Bleus a connu un départ canon avec 110 verges de gains (57 par la course, 53 par la passe) lors du premier quart. La défense lavalloise a été beaucoup moins généreuse par la suite alors qu’elle n’a accordé que 24 verges au total lors du deuxième quart, la plupart lors de la dernière séquence des Carabins avant la mi-temps. Montréal a finalement terminé avec 283 verges de gains au total (84 par la course, 199 par la passe).

La tertiaire a d’ailleurs été excellente dimanche assurant une couverture serrée sur les longues passes.

Pour la première fois de la saison, Gabriel Cousineau a été le seul quart utilisé par les Carabins.

« Ça fait du bien de voir plus d’action. Ça permet d’avoir un rythme, mais je n’ai pas aussi bien fait en deuxième demie. Toute l’équipe n’a pas aussi bien exécuté dans les deux derniers quarts », a admis Cousineau.

Les deux formations croiseront le fer à nouveau lors de la dernière semaine du calendrier régulier.