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RÉSULTATS

Abandon des accusations pour viol contre 2 joueurs de rugby français en Argentine

Hugo Auradou et Oscar Jegou - PC
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Mise à jour

Un tribunal argentin a abandonné mardi les accusations d'agression sexuelle aggravée contre deux joueurs de rugby professionnels français. Ils étaient accusés d'avoir violé une femme après avoir joué un match dans le pays plus tôt cette année. 

Le juge de Mendoza, à quelque 1000 kilomètres à l'ouest de la capitale Buenos Aires, a rejeté l'affaire contre les athlètes de 21 ans, Hugo Auradou et Oscar Jégou, invoquant des preuves insuffisantes.

L'affaire explosive a commencé en juillet, lorsqu'une Argentine de 39 ans a déposé une plainte à la police alléguant qu'elle avait été battue, étranglée et violée à plusieurs reprises par les joueurs de rugby dans leur chambre d'hôtel à Mendoza. 

Les joueurs de rugby ont admis avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante — qu'ils ont rencontrée dans une boîte de nuit de Mendoza alors qu'ils savouraient leur victoire du 7 juillet contre les Pumas d'Argentine — mais ont insisté sur le fait que la rencontre était consensuelle. 

La plaignante peut faire appel du jugement. Elle n'a pas dit si elle avait l'intention de le faire et son avocat n'a pas répondu à une demande de commentaire. 

Au cours des derniers mois, l'affaire s'est lentement dénouée, la défense ayant mis en évidence des failles dans la description des faits par la plaignante. En septembre, un tribunal a levé l'assignation à résidence des athlètes et autorisé leur retour en France sous certaines conditions. 

L'avocat de la plaignante a expliqué que les incohérences dans son récit résultaient de son « choc et de son stress extrême ». Elle a subi des examens physiques dans le cadre de l'enquête et s'est vu diagnostiquer un ulcère hémorragique aigu et d'autres blessures qui, selon elle, étaient liées à son agression. 

La Fédération française de rugby a indiqué accueillir cette décision avec « soulagement et satisfaction ». Elle a déclaré que les athlètes, qui avaient été suspendues en raison de la gravité des allégations, seraient éligibles pour réintégrer l'équipe nationale. 

La fédération a ajouté que cet incident légal rappelait « la nécessité de créer des conditions nouvelles pour prévenir et éviter les comportements à risques dans le rugby de haut-niveau, former des joueuses et des joueurs responsables et exemplaires ». 

Elle a souligné avoir toujours défendu la présomption d'innocence et plaidé pour des «conditions dignes et sûres» pour les athlètes lors de leur procès en Argentine.