Je dois chasser mon anxiété
Ski vendredi, 20 févr. 2009. 20:00 mercredi, 11 déc. 2024. 14:36
Je profite de quelques jours de repos dans les Laurentides puisque nous sommes à la mi-saison pour les Canadiennes. Je suis à la maison jusqu'à jeudi prochain alors que nous mettrons le cap sur l'Europe. Même si je continue à m'entraîner fort, j'en profite pour m'oxygéner les idées.
Cette pause fait du bien, d'autant plus que me dernière course à Val d'Isère en France, le 12 février, a été difficile, n'ayant pu terminer la première manche. Je pense toutefois que j'ai mis le doigt sur le bobo et je compte remédier à la situation en gérant mieux mes émotions pour terminer la saison en force
J'étais stressée et anxieuse ce matin du 12 février. Les émotions ont pris le dessus, si bien que j'ai été incapable de retrouver mon calme et de me concentrer sur ce que je devais faire pour connaître une bonne journée. Mon anxiété me joue des tours depuis le début de la saison parce que je veux tellement réussir, que ça joue contre moi.
Mon objectif la semaine prochaine est de parvenir à contrôler mon anxiété, de rester calme et de bien gérer mes émotions. J'essaie peut-être de trop d'en faire parce que les choses ne sont pas à mon goût. Je me rends compte qu'il ne me reste pas beaucoup de temps pour faire changer les choses et je deviens impatiente.
Je passe mon temps à voir le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein et je me dois de changer ma perception. Ça presse. Les années passent et je vieillis. Je regarde les choses dans une perspective de moyen terme. Mais, je veux des bons résultats cet hiver pour amorcer mon programme estival avec confiance. J'ai eu des bonnes journées cette saison, comme à Semmering ainsi que Cortina, et je dois bâtir sur ces journées. C'est plus long que je l'aurais souhaité toutefois. L'idéal aurait été que ces bons résultats arrivent à Aspen ou Soelden. Le scénario aurait été parfait mais ce n'est pas ce qui s'est passé.
Il faut que les choses aillent bien l'an prochain pour les Jeux olympiques de Vancouver. C'était l'une des principales raisons qui m'ont incitée à me faire opérer à la jambe. Je veux aller à Vancouver avec un genou en santé et je dois remettre les priorités à la bonne place.
Les mots clés
Pendant une descente, j'utilise une série de mots clés pour m'aider techniquement. Ces mots me viennent instinctivement en tête selon l'endroit où je me trouve sur le parcours. Chaque descente comporte son lot de défis techniques où il fait être plus tactique. Je me répète donc cette série de mots durant ma visualisation.
Je discutais avec ma mère et je me suis rendue compte que tout ce qui était aspect mental me venait facilement auparavant et que je n'avais pas besoin de travailler autant. Je suis peut-être rendue à une période de ma carrière où je dois y travailler plus fort comme je fais avec mon entraînement physique. J'ai besoin de faire des ajustements.
Je demeure une fille de feeling et de sensations. C'est encore ma façon de travailler techniquement et je vais toujours l'être.
J'ai aussi une psychologue sportive qui m'aide durant la saison. Elle a travaillé pour l'équipe nationale pendant plusieurs années et elle est maintenant à son compte. Elle a accepté de travailler avec moi et j'en suis très heureuse. C'est une personne en qui j'ai confiance et ça marche avec elle.
Notre prochaine course aura lieu le 6 mars en Allemagne.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Cette pause fait du bien, d'autant plus que me dernière course à Val d'Isère en France, le 12 février, a été difficile, n'ayant pu terminer la première manche. Je pense toutefois que j'ai mis le doigt sur le bobo et je compte remédier à la situation en gérant mieux mes émotions pour terminer la saison en force
J'étais stressée et anxieuse ce matin du 12 février. Les émotions ont pris le dessus, si bien que j'ai été incapable de retrouver mon calme et de me concentrer sur ce que je devais faire pour connaître une bonne journée. Mon anxiété me joue des tours depuis le début de la saison parce que je veux tellement réussir, que ça joue contre moi.
Mon objectif la semaine prochaine est de parvenir à contrôler mon anxiété, de rester calme et de bien gérer mes émotions. J'essaie peut-être de trop d'en faire parce que les choses ne sont pas à mon goût. Je me rends compte qu'il ne me reste pas beaucoup de temps pour faire changer les choses et je deviens impatiente.
Je passe mon temps à voir le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein et je me dois de changer ma perception. Ça presse. Les années passent et je vieillis. Je regarde les choses dans une perspective de moyen terme. Mais, je veux des bons résultats cet hiver pour amorcer mon programme estival avec confiance. J'ai eu des bonnes journées cette saison, comme à Semmering ainsi que Cortina, et je dois bâtir sur ces journées. C'est plus long que je l'aurais souhaité toutefois. L'idéal aurait été que ces bons résultats arrivent à Aspen ou Soelden. Le scénario aurait été parfait mais ce n'est pas ce qui s'est passé.
Il faut que les choses aillent bien l'an prochain pour les Jeux olympiques de Vancouver. C'était l'une des principales raisons qui m'ont incitée à me faire opérer à la jambe. Je veux aller à Vancouver avec un genou en santé et je dois remettre les priorités à la bonne place.
Les mots clés
Pendant une descente, j'utilise une série de mots clés pour m'aider techniquement. Ces mots me viennent instinctivement en tête selon l'endroit où je me trouve sur le parcours. Chaque descente comporte son lot de défis techniques où il fait être plus tactique. Je me répète donc cette série de mots durant ma visualisation.
Je discutais avec ma mère et je me suis rendue compte que tout ce qui était aspect mental me venait facilement auparavant et que je n'avais pas besoin de travailler autant. Je suis peut-être rendue à une période de ma carrière où je dois y travailler plus fort comme je fais avec mon entraînement physique. J'ai besoin de faire des ajustements.
Je demeure une fille de feeling et de sensations. C'est encore ma façon de travailler techniquement et je vais toujours l'être.
J'ai aussi une psychologue sportive qui m'aide durant la saison. Elle a travaillé pour l'équipe nationale pendant plusieurs années et elle est maintenant à son compte. Elle a accepté de travailler avec moi et j'en suis très heureuse. C'est une personne en qui j'ai confiance et ça marche avec elle.
Notre prochaine course aura lieu le 6 mars en Allemagne.
*propos recueillis par Robert Latendresse