Le talent
Ski mardi, 18 déc. 2001. 19:11 jeudi, 12 déc. 2024. 09:38
Tous les athlètes en Coupe du Monde ont autant de talent les uns que les autres, mais qu'est-ce qui fait la différence entre un skieur en 1ière position et un skieur en 30ième position ? Pour répondre à cette question, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Il y a évidemment la forme physique de l'athlète, sa capacité de concentration, la maîtrise de la technique, et il doit bien sûr connaître et anticiper les tracés. Mais au-delà de tous ces facteurs, c'est la tête qui mène et c'est ce qui fait la différence entre les champions et les autres.
Chaque athlète a un cycle bien à lui, comme chacun d'entre nous d'ailleurs, il a des bons comme il a des moins bons jours. Mais un champion sait exactement ce qu'il doit faire, tant pour son entraînement, sa condition physique que sa forme psychologique, pour être au sommet, au top de sa forme quand il le faut, c'est-à-dire lors des compétitions. Cette année, chaque athlète qui ira aux Jeux Olympiques se doit de tout faire ce qu'il peut pour être au mieux de sa condition, et pour être en contrôle de tous les facteurs qu'il peut contrôler, il doit faire ses devoirs.
Par exemple, Anne-Marie Lefrançois voyait une carrière en vélo plutôt qu'en ski au départ, mais elle a, heureusement pour nous, choisi le ski. Mais comme Anne-Marie a fait beaucoup de vélo, elle a développé ses mollets. En ski donc, Anne-Marie a un contrôle parfait sur ses pieds. Quand un skieur glisse sur la pente, le skieur pousse sur chaque subtilité du parcours, sur chaque petites bosses avec le talon. Anne-Marie va très vite parce qu'elle a une maîtrise parfaite sur ses pieds. Elle doit alors se concentrer sur les autres aspects de son ski, de sa technique pour arriver au sommet.
Chaque athlète doit faire ses devoirs, il doit connaître la piste par cœur, en connaître toutes les nuances, et ce, selon l'heure de son départ. Un skieur qui part à 10h30 n'aura pas la même lumière sur la piste, les mêmes ombres, que s'il partait à 11h30. Si un athlète ne peut pas voir toutes les subtilités d'un parcours, il doit le connaître par cœur, pour anticiper tout ce qui s'en vient.
La visualisation du parcours, savoir le mémoriser parfaitement, sont essentiels pour le skieur. Et comme à chaque année, les parcours restent les mêmes, un skieur expérimenté connaît de mieux en mieux les pistes et a de meilleures chances de réussite. Ça, c'est une variable que le skieur peut contrôler, tout comme sa forme physique, sa technique et sa capacité de concentration.
Comme le danger est toujours présent dans une descente, le skieur doit savoir tout ce qu'il y a à savoir pour contrôler tout ce qu'il peut contrôler. Ainsi, un athlète est mieux équipé pour affronter les imprévus. La veille de chaque course, un athlète doit se coucher en se disant qu'il a tout fait ce qu'il avait à faire pour contrôler tous les aspects, tous les facteurs, pour tout affronter demain.
Mais revenons à nos champions. Dans chaque discipline, il y a eu et il y a encore des athlètes exceptionnels. Par exemple, Maurice Richard était, sans aucun doute, un athlète supérieur à tous les autres et ce, à tous les points de vue. Parce que Maurice Richard n'a pas eu accès à la technologie, je crois que 50 buts de Guy Lafleur valent moins que 50 buts de Maurice Richard, même si Guy Lafleur était lui aussi un athlète exceptionnel.
En ski, lorsque l'on regarde les archives, les conditions des pentes, la largeur des skis, l'entraînement, les équipements et l'équipe derrière les athlètes, tout ça n'avait rien à voir avec ce que l'on voit aujourd'hui. Mais pour le skieur d'hier comme pour celui d'aujourd'hui, l'effort est le même. Dans les années '60, un skieur qui descendait à 100 km/h fournissait le même effort qu'un skieur qui descend à 120 km/h aujourd'hui. Vers la fin des années '60 et jusqu'au milieu des années '70, on a assisté à l'arrivée des matériaux synthétiques dans le monde du ski alpin. Et la technologie n'a jamais cessé de s'améliorer depuis.
Dès 1975, les performances n'avaient rien à voir avec ce qui se faisait avant. En 1975, la descente de Val D'Isère durait 3 minutes alors qu'aujourd'hui, les skieurs la font en 2 minutes environ. Pourtant, le tracé et les conditions de neige sont les mêmes, mais on allait à 25 km/h plus rapidement. D'un seul coup, l'équipement a rattrapé le niveau de concentration des athlètes, mais pas le physique, alors des accidents, il y en avait. Il a fallu ajuster l'entraînement des athlètes pour qu'ils puissent absorber cette vitesse accrue que l'amélioration de l'équipement a amenée.
Comme la technologie est aujourd'hui accessible à tous les athlètes, ils sont tous égaux dès le départ, c'est par leur condition, leur concentration, leur connaissance du tracé, mais surtout, par leur niveau de confiance et leur condition psychologique qu'ils deviendront des champions ou non.
Je vous souhaite à tous et à toutes de joyeuses fêtes et profitez de la neige! Bon ski!
Chaque athlète a un cycle bien à lui, comme chacun d'entre nous d'ailleurs, il a des bons comme il a des moins bons jours. Mais un champion sait exactement ce qu'il doit faire, tant pour son entraînement, sa condition physique que sa forme psychologique, pour être au sommet, au top de sa forme quand il le faut, c'est-à-dire lors des compétitions. Cette année, chaque athlète qui ira aux Jeux Olympiques se doit de tout faire ce qu'il peut pour être au mieux de sa condition, et pour être en contrôle de tous les facteurs qu'il peut contrôler, il doit faire ses devoirs.
Par exemple, Anne-Marie Lefrançois voyait une carrière en vélo plutôt qu'en ski au départ, mais elle a, heureusement pour nous, choisi le ski. Mais comme Anne-Marie a fait beaucoup de vélo, elle a développé ses mollets. En ski donc, Anne-Marie a un contrôle parfait sur ses pieds. Quand un skieur glisse sur la pente, le skieur pousse sur chaque subtilité du parcours, sur chaque petites bosses avec le talon. Anne-Marie va très vite parce qu'elle a une maîtrise parfaite sur ses pieds. Elle doit alors se concentrer sur les autres aspects de son ski, de sa technique pour arriver au sommet.
Chaque athlète doit faire ses devoirs, il doit connaître la piste par cœur, en connaître toutes les nuances, et ce, selon l'heure de son départ. Un skieur qui part à 10h30 n'aura pas la même lumière sur la piste, les mêmes ombres, que s'il partait à 11h30. Si un athlète ne peut pas voir toutes les subtilités d'un parcours, il doit le connaître par cœur, pour anticiper tout ce qui s'en vient.
La visualisation du parcours, savoir le mémoriser parfaitement, sont essentiels pour le skieur. Et comme à chaque année, les parcours restent les mêmes, un skieur expérimenté connaît de mieux en mieux les pistes et a de meilleures chances de réussite. Ça, c'est une variable que le skieur peut contrôler, tout comme sa forme physique, sa technique et sa capacité de concentration.
Comme le danger est toujours présent dans une descente, le skieur doit savoir tout ce qu'il y a à savoir pour contrôler tout ce qu'il peut contrôler. Ainsi, un athlète est mieux équipé pour affronter les imprévus. La veille de chaque course, un athlète doit se coucher en se disant qu'il a tout fait ce qu'il avait à faire pour contrôler tous les aspects, tous les facteurs, pour tout affronter demain.
Mais revenons à nos champions. Dans chaque discipline, il y a eu et il y a encore des athlètes exceptionnels. Par exemple, Maurice Richard était, sans aucun doute, un athlète supérieur à tous les autres et ce, à tous les points de vue. Parce que Maurice Richard n'a pas eu accès à la technologie, je crois que 50 buts de Guy Lafleur valent moins que 50 buts de Maurice Richard, même si Guy Lafleur était lui aussi un athlète exceptionnel.
En ski, lorsque l'on regarde les archives, les conditions des pentes, la largeur des skis, l'entraînement, les équipements et l'équipe derrière les athlètes, tout ça n'avait rien à voir avec ce que l'on voit aujourd'hui. Mais pour le skieur d'hier comme pour celui d'aujourd'hui, l'effort est le même. Dans les années '60, un skieur qui descendait à 100 km/h fournissait le même effort qu'un skieur qui descend à 120 km/h aujourd'hui. Vers la fin des années '60 et jusqu'au milieu des années '70, on a assisté à l'arrivée des matériaux synthétiques dans le monde du ski alpin. Et la technologie n'a jamais cessé de s'améliorer depuis.
Dès 1975, les performances n'avaient rien à voir avec ce qui se faisait avant. En 1975, la descente de Val D'Isère durait 3 minutes alors qu'aujourd'hui, les skieurs la font en 2 minutes environ. Pourtant, le tracé et les conditions de neige sont les mêmes, mais on allait à 25 km/h plus rapidement. D'un seul coup, l'équipement a rattrapé le niveau de concentration des athlètes, mais pas le physique, alors des accidents, il y en avait. Il a fallu ajuster l'entraînement des athlètes pour qu'ils puissent absorber cette vitesse accrue que l'amélioration de l'équipement a amenée.
Comme la technologie est aujourd'hui accessible à tous les athlètes, ils sont tous égaux dès le départ, c'est par leur condition, leur concentration, leur connaissance du tracé, mais surtout, par leur niveau de confiance et leur condition psychologique qu'ils deviendront des champions ou non.
Je vous souhaite à tous et à toutes de joyeuses fêtes et profitez de la neige! Bon ski!