Que se passe-t-il avec l'équipe nationale canadienne?
Ski mardi, 5 mars 2002. 14:07 jeudi, 12 déc. 2024. 09:32
Suite au congédiement de certains entraîneurs de l'équipe nationale masculine pendant les Jeux Olympiques de Salt Lake City, et de la performance de nos athlètes, il est grand temps de se pencher sérieusement sur l'état du ski alpin au niveau national.
Au Canada, on fait face à un problème chez les descendeurs dans l'équipe masculine, et pour développer d'autres descendeurs, ça va prendre encore 4 ou 5 ans et beaucoup de patience. On pourra avoir des périodes pendant ces années-là où les skieurs peuvent nous montrer qu'ils ont du potentiel, mais il va falloir attendre pour les performances.
Le langage utilisé par l'équipe nationale ne devra plus être « on veut des gens dans l'équipe nationale », mais plutôt « on veut des gens qui vont gagner des coupes du Monde ».
Il faut comprendre que faire l'équipe nationale, ça fait partie du développement des athlètes. L'équipe nationale est une étape et non pas un but. C'est un passage dans la vie de l'athlète, ce n'est pas une fin en soi.
Dans les disciplines techniques, on a un petit noyau qui est intéressant. Ce noyau c'est Thomas Grandi et Jean-Philippe Roy. Thomas est un bon skieur, il a de l'expérience et a déjà bien fait en géant. Jean-Philippe est aussi un bon skieur, mais il a besoin d'expérience. C'est normal, il est jeune, il doit encore acquérir de la sagesse, de la confiance et de la maturité, mais il a les outils nécessaires pour faire ce qu'il faut.
Mais Thomas et J.-P. forment un noyau très fragile parce qu'ils sont seulement deux à un haut niveau dans l'équipe. Il ne faudrait pas se retrouver au même point qu'on était avec Ed Podivinsky notre descendeur. Il a été seul à ramer pendant trop longtemps.
Comme nos skieurs de haut niveau ne sont pas très nombreux, ils peuvent se comparer à d'autres skieurs seulement en compétition. Quand un athlète s'entraîne tous les jours avec plusieurs co-équipiers de haut niveau, il a un point de comparaison. Dans l'équipe nationale canadienne, Thomas et Jean-Philippe peuvent bâtir l'un sur l'autre, mais à deux, ce n'est pas toujours évident.
Mais là où ces deux skieurs deviennent absolument essentiels, c'est que la relève peut se comparer à eux sur les glaciers pendant l'entraînement, au point de vue technique, au niveau de l'attitude, des comportements, de la personnalité, de la discipline, etc.
Au Canada, il y a, en général, beaucoup d'espoir dans les disciplines techniques. On a des jeunes qui sont prêts à faire le pas pour joindre l'équipe nationale au niveau A ou B. À partir de là, c'est l'attitude du système, des entraîneurs, de Canada Alpin qui va faire la différence.
C'est eux qui vont faire en sorte que l'attitude mentale, la condition physique et la motivation des athlètes vont leur permettre de performer, et espérons, de gagner en coupe du Monde. C'est à ce niveau que Canada Alpin semble avoir de la difficulté. Le langage de la « victoire » est un langage que les entraîneurs ne possèdent pas très bien à l'équipe nationale, sauf avec Piotr Jolen du côté des filles.
Les filles sont dans une situation différente : elles sont plus nombreuses (six), et il y en a 4 parmi elles qui ont eu des podiums: Allison, Mélanie, Geneviève et Emily. Ces podiums sont très importants pour l'équipe. Sara-Maude et Anne-Marie s'entraînent avec des championnes et peuvent se comparer à elles tous les jours à l'entraînement.
La relève est plus présente, plus évidente chez les filles que chez les garçons. Les entraîneurs des filles ont déjà eu des podiums, ils ont côtoyé la « victoire », ils en connaissent donc le langage. La relève et le support sont là chez les filles. Non seulement les skieuses sont bonnes, mais il y a également de bons entraîneurs pour les seconder. Il y a un historique intéressant chez les filles au Canada en ski alpin, il semble y avoir des valeurs sûres à tous les niveaux dans l'équipe.
Par contre, chez les garçons, ce n'est pas le cas. Mais beaucoup de changements sont à venir. Les changements ont d'ailleurs déjà débuté en plein milieu des Jeux Olympiques avec l'annonce du congédiement de certains entraîneurs. L'approche avec l'équipe des filles est efficace, on le voit bien, il faut donc agir de la même façon avec l'équipe des garçons.
Je voudrais terminer en soulignant le travail exceptionnel des clubs de ski à travers le pays. Les clubs font un travail qui mérite des félicitations. Il se passe de belles choses sur les pentes au Canada. Pour nos jeunes skieurs, jusqu'à 15-16 ans, on fait les choses correctement. Il faut aussi souligner que la responsabilité des fédérations au Québec, en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario est très importante au point de vue du ski au pays.
Les clubs font un travail exceptionnel pour le jeune talent canadien, talent qui se trouve en grande quantité sur nos montagnes, c'est seulement dommage que la majorité de ce talent ne se retrouve pas sur notre équipe nationale.
Au Canada, on fait face à un problème chez les descendeurs dans l'équipe masculine, et pour développer d'autres descendeurs, ça va prendre encore 4 ou 5 ans et beaucoup de patience. On pourra avoir des périodes pendant ces années-là où les skieurs peuvent nous montrer qu'ils ont du potentiel, mais il va falloir attendre pour les performances.
Le langage utilisé par l'équipe nationale ne devra plus être « on veut des gens dans l'équipe nationale », mais plutôt « on veut des gens qui vont gagner des coupes du Monde ».
Il faut comprendre que faire l'équipe nationale, ça fait partie du développement des athlètes. L'équipe nationale est une étape et non pas un but. C'est un passage dans la vie de l'athlète, ce n'est pas une fin en soi.
Dans les disciplines techniques, on a un petit noyau qui est intéressant. Ce noyau c'est Thomas Grandi et Jean-Philippe Roy. Thomas est un bon skieur, il a de l'expérience et a déjà bien fait en géant. Jean-Philippe est aussi un bon skieur, mais il a besoin d'expérience. C'est normal, il est jeune, il doit encore acquérir de la sagesse, de la confiance et de la maturité, mais il a les outils nécessaires pour faire ce qu'il faut.
Mais Thomas et J.-P. forment un noyau très fragile parce qu'ils sont seulement deux à un haut niveau dans l'équipe. Il ne faudrait pas se retrouver au même point qu'on était avec Ed Podivinsky notre descendeur. Il a été seul à ramer pendant trop longtemps.
Comme nos skieurs de haut niveau ne sont pas très nombreux, ils peuvent se comparer à d'autres skieurs seulement en compétition. Quand un athlète s'entraîne tous les jours avec plusieurs co-équipiers de haut niveau, il a un point de comparaison. Dans l'équipe nationale canadienne, Thomas et Jean-Philippe peuvent bâtir l'un sur l'autre, mais à deux, ce n'est pas toujours évident.
Mais là où ces deux skieurs deviennent absolument essentiels, c'est que la relève peut se comparer à eux sur les glaciers pendant l'entraînement, au point de vue technique, au niveau de l'attitude, des comportements, de la personnalité, de la discipline, etc.
Au Canada, il y a, en général, beaucoup d'espoir dans les disciplines techniques. On a des jeunes qui sont prêts à faire le pas pour joindre l'équipe nationale au niveau A ou B. À partir de là, c'est l'attitude du système, des entraîneurs, de Canada Alpin qui va faire la différence.
C'est eux qui vont faire en sorte que l'attitude mentale, la condition physique et la motivation des athlètes vont leur permettre de performer, et espérons, de gagner en coupe du Monde. C'est à ce niveau que Canada Alpin semble avoir de la difficulté. Le langage de la « victoire » est un langage que les entraîneurs ne possèdent pas très bien à l'équipe nationale, sauf avec Piotr Jolen du côté des filles.
Les filles sont dans une situation différente : elles sont plus nombreuses (six), et il y en a 4 parmi elles qui ont eu des podiums: Allison, Mélanie, Geneviève et Emily. Ces podiums sont très importants pour l'équipe. Sara-Maude et Anne-Marie s'entraînent avec des championnes et peuvent se comparer à elles tous les jours à l'entraînement.
La relève est plus présente, plus évidente chez les filles que chez les garçons. Les entraîneurs des filles ont déjà eu des podiums, ils ont côtoyé la « victoire », ils en connaissent donc le langage. La relève et le support sont là chez les filles. Non seulement les skieuses sont bonnes, mais il y a également de bons entraîneurs pour les seconder. Il y a un historique intéressant chez les filles au Canada en ski alpin, il semble y avoir des valeurs sûres à tous les niveaux dans l'équipe.
Par contre, chez les garçons, ce n'est pas le cas. Mais beaucoup de changements sont à venir. Les changements ont d'ailleurs déjà débuté en plein milieu des Jeux Olympiques avec l'annonce du congédiement de certains entraîneurs. L'approche avec l'équipe des filles est efficace, on le voit bien, il faut donc agir de la même façon avec l'équipe des garçons.
Je voudrais terminer en soulignant le travail exceptionnel des clubs de ski à travers le pays. Les clubs font un travail qui mérite des félicitations. Il se passe de belles choses sur les pentes au Canada. Pour nos jeunes skieurs, jusqu'à 15-16 ans, on fait les choses correctement. Il faut aussi souligner que la responsabilité des fédérations au Québec, en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario est très importante au point de vue du ski au pays.
Les clubs font un travail exceptionnel pour le jeune talent canadien, talent qui se trouve en grande quantité sur nos montagnes, c'est seulement dommage que la majorité de ce talent ne se retrouve pas sur notre équipe nationale.