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Columbus, une « grosse étape » pour le CF Montréal

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MONTRÉAL – Est-ce que les Italiens connaissent le proverbe qui dit que Rome ne s'est pas faite en un jour? Il faudra poser la question à Marco Donadel. Ce qu'on sait, c'est que le natif de Trévise, peut-être sans le savoir, en a fait la fondation de son projet de relance au CF Montréal.  

Avant de diriger son premier match la semaine dernière contre le Fire de Chicago, Donadel s'est décrit comme un escalier plutôt qu'un ascenseur. Son message : sa vision de son équipe allait prendre forme une étape à la fois, sans raccourci.

La prochaine marche risque d'être haute pour le nouvel entraîneur-chef, qui s'apprête à poser le pied dans les plates-bandes de Wilfried Nancy à Columbus.

Malgré le départ de deux de ses vedettes offensives durant l'entre-saison, le Crew fait encore partie des équipes références de la MLS en ce début de campagne. Après six matchs, il est l'une des deux équipes du circuit, avec l'Inter Miami, à n'avoir pas subi la défaite. Pour une équipe qui conclut une séquence de sept matchs de suite sur la route, ce n'est pas un cadeau.

« On s'entend tous pour dire que Columbus est une équipe très importante, a reconnu Donadel en point de presse vendredi matin. Elle a montré dans les deux dernières années, et aussi en ce début de saison, qu'elle est très forte et possède une identité très spécifique. Mais comme je l'ai dit, pour nous ce n'est qu'une autre marche. Probablement une marche très haute, mais on s'en fout. On est prêts pour l'ascension. On est prêts à avancer, à notre manière. »

Le Crew n'a pas marqué à ses deux derniers matchs à domicile, mais demeure un adversaire menaçant. En trois matchs devant ses partisans, il a maintenu près de 60% de la possession et dirigé en moyenne 16 tirs par partie vers les gardiens adverses.

Donadel ne se leurre pas. Il sait que son équipe se retrouvera en danger à un moment ou un autre devant la grosse machine jaune. C'est dans l'attitude de ses hommes dans ces périodes propices à la détresse qu'il jugera le succès de cette opération périlleuse dans l'Ohio.

« Je pense que pour le prochain match, pour demain, j'aimerais voir dans l'équipe la possibilité de reconnaître les mauvais moments, a expliqué l'entraîneur en français. À Chicago, après le but que nous avons concédé, nous avons passé un autre mauvais moment pendant cinq minutes, dix minutes. Il est vraiment normal pour chaque équipe, pour nous, dans chaque match, d'avoir des mauvais moments. C'est normal. Pour moi, il est vraiment important que nous ayons la possibilité de reconnaître tous ensemble, en tant qu'équipe, ces moments. Parce qu'on sait que ça s'en vient. »

« Si nous sommes capables de reconnaître ces moments et de souffrir tous ensemble pour quelques minutes, pour ensuite recommencer à jouer à notre manière, c'est ce que je veux voir demain. C'est vraiment l'étape que je veux nous voir franchir. »

La lumière au bout du tunnel

Ce déplacement à Columbus n'est qu'une autre étape, mais c'est aussi en quelque sorte le fil d'arrivée pour une équipe qui, encore une fois cette année, a dû sacrifier confort et stabilité pour déjouer les conditions qui rendent son stade impraticable.

La récolte jusqu'ici est désolante : deux points sur les 18 qui étaient prenables d'Atlanta à Nashville, en passant par Vancouver. L'idée que tout ce va-et-vient prenne fin est réconfortante pour les nomades d'Hochelaga-Maisonneuve.

« [Le match à Columbus] est une opportunité de finir ça sur une bonne note malgré tout ce qui s'est passé avant, pour ensuite revenir à la maison et commencer les matchs à domicile sur la bonne voie, interprète le gardien Jonathan Sirois. Je pense que c'est comme ça qu'il faut le prendre. Évidemment que c'est un soulagement parce que c'est très difficile de commencer l'année avec une séquence comme celle-là, autant pour la confiance que pour le voyagement et tout. Donc il faut simplement se dire qu'en ce moment, il faut tout donner sur ce dernier et ramener les trois points à la maison pour ensuite se concentrer sur nos performances à domicile. »

Le retour impatiemment attendu au Stade Saputo pourrait aussi coïncider avec l'arrivée de renforts qui se laissent désirer. Mais Donadel a confirmé que ni Jalen Neal, ni Giacomo Vrioni, ni Hennadii Synchuk ne mouilleront le maillot pour la première fois à Columbus.

« Ils se sont entraînés avec nous toute la semaine, avec un peu de gestion. Mais ils pourront seulement être dans l'équipe la semaine prochaine pour le premier match à Saputo. Pour des raisons médicales, parce qu'ils reviennent de longues blessures, ils ont besoin d'une ou deux semaines avec nous. Mais oui, nous sommes heureux. »

L'attaquant Vrioni, en raison de son statut de joueur désigné, est attendu avec particulièrement d'impatience dans une équipe qui peine à concrétiser ses chances. Les statistiques de la MLS donnent à l'Impact 9,54 buts projetés cette saison, près sept de plus que sa réelle production.

Sirois a été particulièrement élogieux à son endroit vendredi.

« J'aime énormément son intensité. Je pense que chaque fois qu'il fait une présence à l'entraînement, que ça soit dans un jeu ou quoi que ce soit, tu sens tout de suite son désir, son intensité, sa grinta. C'est sûr que c'est quelque chose qui va aider l'équipe. Et évidemment ses qualités offensives. C'est quelqu'un qui est très dangereux autour de la surface. Je l'ai vu à quelques reprises cette semaine, j'espère continuer à le voir dans les entraînements et bientôt dans les matchs. »

 

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