En route
COLLABORATION SPÉCIALE
C'est cette fin de semaine que le CF Montréal débute son camp d'entraînement. Après les tests médicaux, ce sera direction Tampa pour la première portion de sa préparation. La seconde se déroulera à Orlando avant son match inaugural à Atlanta le 22 février.
Bien qu'il était plutôt positif, le bilan de fin de saison 2024 a été suivi de nombreux départs, tant chez les joueurs qu'au sein du staff.
À l'aube de la reprise, le club a jeté les nouvelles bases pour sa mouture 2025 et Gabriel Gervais s'est adressé au médias vendredi matin pour commenter l'évolution du projet. Dans un point de presse où il a tenu a souligner les contributions de Luca (recrutement du staff) et Simone (processus du Super Draft MLS) Saputo au cours des dernières, le président nous a offert quelques infos particulièrement intéressantes.
Coup de maître
On dit souvent que l'important est de placer les joueurs dans les bonnes chaises. Salutations à Martin St-Louis.
Il y a aussi de ces moments où la priorité est de libérer une chaise occupée par la mauvaise personne. C'est ce que le CF Montréal a su faire avec Matias Coccaro, prêté au club mexicain Atlas.
Trouver preneur pour un joueur qui a si peu démontré l'an dernier était déjà une réussite. Apprendre qu'Atlas paie une somme au CF Montréal en plus de défrayer la totalité du salaire de Coccaro est quasi-invraisemblable.
C'est un véritable coup de maître.
Attaque prioritaire
Avec les rumeurs de départ de Kwadwo Opoku pour l'Égypte, ainsi que ceux de Coccaro, et Josef Martinez, le message devenait on ne peut plus clair. L'attaque est à reconstruire en totalité ou presque.
L'arrivée de Giacomo Vrioni mardi a placé la première pierre du nouvel édifice offensif. Le fait que le Revolution n'ait demandé qu'une somme de 50 000 $ et accepté de payer une portion du salaire du joueur désigné (2 M$ en 2024) laisse croire qu'on était heureux de s'en débarrasser.
En revanche, si les Revs ont gardé un pourcentage d'une revente potentielle, c'est qu'ils sont conscients que Vrioni pourrait exploser à sa 3e saison complète en MLS.
Bref, à l'image de celui de Caden Clark l'été dernier, c'est un pari qui vaut la peine.
Nouveau staff
L'autre chantier majeur de l'entre-saison était de revamper le personnel technique qui épaulera Laurent Courtois à sa 2e saison à la barre.
De l'extérieur, on semble avoir coupé la poire en deux pour assembler ce nouveau staff. Kobié Johnson (ancien du Crew de Columbus) et Jeremy Taillandier (Français qui était au Fire de Chicago l'an dernier) ont l'empreinte de Courtois.
Vincenzo Benvenuto (arrivée de Bologne) et Marco Donadel (ex-milieu de terrain de l'Impact) ont quant à eux l'empreinte de la direction du CF Montréal.
Bien qu'il y manque toujours un préparateur physique, ce staff est plutôt intéressant au premier coup d'œil. On y retrouve la synergie avec Bologne qu'on souhaite toujours accentuer, un ancrage dans l'histoire du club, des atomes crochus avec le coach et une expérience de la formation qui est cruciale pour un club qui mise sur les jeunes.
L'éléphant dans la pièce reste l'embauche de Donadel. L'Italien était en considération pour le poste d'entraîneur avant qu'Olivier Renard ne l'offre à Laurent Courtois l'an dernier. Renard n'étant plus là, Courtois se retrouve-t-il avec un concurrent au sein de son propre staff?
Gabriel Gervais assure que le sujet a été abordé à l'interne et que son coach était impliqué dans le processus d'embauche du personnel technique.
Que ce soit à court moyen ou long terme, il ne serait pas surprenant que Marco Donadel soit le proverbial « next man up » pour prendre la barre du CF Montréal.
L'année tremplin
Interrogé sur l'intérêt du marché pour Dominik Iankov et Kwadwo Opoku, Gervais ne s'est pas caché pour dire qu'il y en a, tant en MLS qu'à l'international.
Dans le cas de Nathan Saliba, la situation est plus cryptique. En 2024, le président affirmait qu'il y avait de l'intérêt pour le produit de l'académie, mais qu'il n'avait pas reçu d'offre ferme. Quelques mois plus tard, il préfère ne pas s'avancer sur les détails du dossier Saliba.
Le Québécois qui aura 21 ans est de loin le joueur avec la plus grande valeur marchande en ce moment. Je continue toujours de penser que s'il poursuit sur la même trajectoire, les offres seront difficiles à refuser en juillet prochain. Restera à savoir si ce sera pour un départ immédiat ou en janvier 2026.