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Le CF Montréal perd un match haut en intensité

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MONTRÉAL – Laurent Courtois parlait d'une dette envers les partisans. Samuel Piette n'avait pas hésité à prononcer le mot « revanche ». Les porte-paroles du CF Montréal avaient rehaussé les attentes en amont de la visite du Toronto FC au Stade Saputo. L'affront subi deux mois plus tôt dans la Ville Reine, avaient-ils tenu à dire, était encore frais dans les mémoires.

Mais les belles promesses sont tombées à plat. Handicapé par une attaque procrastinatrice et sans idées claires, le Bleu-blanc-noir s'est laissé dompter par son ennemi ontarien et a été blanchi 1-0 sur son propre terrain samedi soir.

Les visiteurs n'arrivaient pas avec un profil très menaçant. Il n'avait signé qu'une victoire en onze matchs depuis la dégelée de 5-1 qu'ils avaient infligée à leurs rivaux interprovinciaux en mai. Ils avaient joué à Miami en milieu de semaine, un match au terme duquel leur entraîneur avait dit avoir décelé un manque de fraîcheur.

Ils étaient vulnérables, mais en ont fait juste assez pour empêcher leurs hôtes d'assouvir leur soif de vengeance. Ils ont causé tout le dommage dont ils avaient besoin à la 38e minute, quand la créativité des joueurs désignés Federico Bernardeschi et Lorenzo Insigne a permis à Richie Laryea de concrétiser devant une cage béante.

« Défensivement, on a beaucoup été critiqués dernièrement, mais je pense qu'on s'est ressaisis et aujourd'hui on a fait une belle performance, se consolait le gardien Jonathan Sirois. On s'est fait prendre sur une action où on n'était peut-être pas parfaitement alignés et on l'a payé cash. C'est la réalité de la situation. »

« Après, Toronto a suivi son plan de match. Je pense que c'est ce qu'ils voulaient faire depuis le début, rester organisés, compacts et être difficiles à pénétrer. C'est nous qui avons manqué pour aller chercher le but égalisateur. »

Le CF Montréal a en effet mis du temps, beaucoup de temps, à orchestrer sa réplique. Un double changement à l'heure de jeu et les modifications tactiques qu'il a engendrées ont semblé fouetter la bête somnolente. N'empêche, il a fallu attendre la 76e minute avant que les retardataires ne cadrent leur premier tir, une frappe de plus de 30 mètres de Nathan Saliba.

Montréal a bien flirté avec la parité dans le dernier quart d'heure. Une reprise de la tête de Piette est allée choir au-dessus de la lucarne. Josef Martinez a tout juste raté le cadre sur une percée menaçante à la fin du temps réglementaire. Beaucoup de « presque », mais rien de concret.

« Manque d'effort? Je ne crois pas. Ça serait vraiment dur », a proposé Courtois lorsque placé devant une série d'hypothèses pour expliquer le manque de réussite de son groupe.

« Manque d'audace, peut-être. Je pense qu'il y avait trop de volonté de préparer et pas assez pour amener un peu de folie. Trop méticuleux, peut-être. Encore une fois, on a été plus relâchés en deuxième demie, on a tenté un petit peu plus, mais on doit créer plus de situations dans la boîte. Malgré qu'on en ait eu quelques-unes, on peut faire bien plus, c'est sûr. »

Lui aussi conscient que son équipe avait livré une performance imparfaite, Piette croyait néanmoins que ses coéquipiers et lui « méritaient mieux ».

« C'est frustrant parce que d'un côté, tu n'es pas nécessairement mis en danger à part sur le but, déplorait le capitaine. Dans l'ensemble du match, je pense qu'on est quand même en contrôle Mais eux aussi sont en contrôle avec un bloc assez compact, difficile à briser. C'est justement ce qui nous a manqué, du mouvement, peut-être des décalages de certains joueurs pour les déséquilibrer. On était peut-être un peu statiques et on a joué devant eux. »

« Je pense qu'en deuxième mi-temps, on a un peu accéléré le rythme. La volonté et le désir, c'était présent durant tout le match., C'est toujours la dernière passe, le dernier centre, la dernière frappe qui nous a manqué ce soir. C'est une soirée où ça ne voulait pas rentrer. »

Au final, l'Impact a traversé un deuxième match de suite sans pouvoir marquer dans le cours du jeu. Ses deux buts contre les Red Bulls de New York en milieu de semaine avaient été marqués sur balles arrêtées.

En plus de laisser un grand rival lui faire la barbe sur sa pelouse, Montréal a raté une belle occasion de progresser au classement. Les deux équipes avaient chacune 27 points en banque, aux 8e et 9e rangs dans l'Est, avant d'en découdre. Toronto a finalement maintenu sa position tandis que Montréal a glissé de deux rangs.

Il s'agissait du dernier match des Montréalais avant le début de la Coupe des ligues, un tournoi qui oppose les équipes de la MLS à celle de la Liga MX au Mexique. Le CFMTL commencera la compétition vendredi prochain à Orlando et accueillera l'Atlético San Luis le 30 juillet.

L'équipe reprendra son calendrier MLS le 24 août contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre.