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« Quand je perds, et que j'entends notre foule chanter Messi ; c'est tough » - Laurent Courtois

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MONTRÉAL – Laurent Courtois était déjà déçu d'échapper la victoire contre la bande de Lionel Messi, mais il a eu de la difficulté à encaisser la réaction de la foule montréalaise qui a scandé le nom de la légende argentine en fin de match.

En tant que grand compétiteur et pilote de son équipe, Courtois aurait voulu que le public se range derrière ses hommes dans ce moment critique de la partie.

« Ouais, c'était un bon match et je comprends les gens qui encouragent Messi. Mais comme entraîneur-chef, quand je perds, et que j'entends notre foule chanter Messi ; c'est tough », a-t-il reconnu.

En conférence de presse, Courtois portait d'ailleurs un foulard de l'Impact de Montréal car il avait été touché par ce cadeau venant de partisans. Il démontrait ainsi que son attachement est fort envers son groupe.

De manière réaliste, il n'avait rien non plus contre les manifestations de joie avant la rencontre, ou tôt dans celle-ci, pour la venue de ce monument international du sport.

Les joueurs de Courtois étaient heureux de voir son dévouement, mais on sentait qu'ils n'auraient pas osé critiquer les partisans. À la limite, s'ils étaient encore des adolescents, ils auraient sans doute agi de la même manière.  

« On était déçus parce qu'on tentait de remonter et c'était un peu décourageant. Mais je peux comprendre aussi, il est leur idole et l'un des meilleurs joueurs de tous les temps », a répondu Jules-Anthony Vilsaint.

« Évidemment, c'est le meilleur joueur au monde. Ça ne me surprend pas du tout », a mentionné Bryce Duke qui s'exprimait devant les journalistes alors qu'on entendait, en bruit de fond, la clameur des partisans qui ont vu Messi embarquer dans l'autobus de l'Inter Miami pour quitter le Stade Saputo.

Alors, même si une préparation pour un duel contre Messi impose une tonne de pression, Courtois n'osait pas dire qu'il était content que ce soit fini.

« Non, on a la chance de vivre des moments comme ça. On aimerait que ce soit ainsi chaque semaine », a déclaré celui qui carbure aux grands défis.

Une légende qui s'amuse encore beaucoup à 36 ans

Avant la venue de Messi, Montréal avait accueilli de grands noms du soccer comme Pelé – à une autre époque -, Ronaldinho, David Beckham, Thierry Henry et, bien sûr, Didier Drogba.

Une magnifique effervescence soufflait donc aux abords du Stade Saputo pour cette soirée magique.

L'autobus de l'Inter Miami est arrivé sous escorte policière et Messi a été gentil envers la foule qui s'était agglutinée sur la rue Sherbrooke et autour des clôtures érigées pour assurer la sécurité. Durant sa courte marche, il a salué les partisans avec un sourire au visage.

Lors de l'échauffement, grâce à un signe de la main, il a procuré un souvenir inoubliable à un groupe de partisans qui faisait flotter un drapeau argentin.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Une fois le match commencé, tous les yeux n'attendaient que sa première touche de balle survenue à la deuxième minute. Sa première menace a suivi quelques secondes plus tard avec une remise à la volée vers Julian Gressel.

À la 10e minute, Samuel Piette a échangé quelques mots avec son idole. La passe de Piette a effleuré Messi qui s'est empressé de lui parler et on présume que Piette gardera ce souvenir précieusement peu importe la teneur de l'échange.

Parlant de Piette, en tant que capitaine, il avait pu serrer la main de Messi avant le tirage au sort.

Petit message pour tous les jeunes athlètes qui imitent les gestes de Messi, Ronaldo ou Mbappé au soccer dans la cour d'école, le magnifique joueur argentin n'est pas parfait.

Ça lui arrive aussi de manquer des jeux comme son tir si haut qu'il semblait viser la tour du Stade olympique.

On aurait pu continuer longtemps avec nos observations sur Messi, mais on retiendra surtout qu'il s'amuse encore énormément ballon au pied. C'était inspirant de voir son sourire, à 36 ans, devant la foule montréalaise pour sa première visite professionnelle en sol canadien. On aurait aimé lui poser quelques questions sur cet arrêt au pays, mais Messi accorde très peu d'entrevues.