Égypte : 74 morts à un match de soccer
Soccer mercredi, 1 févr. 2012. 14:20 samedi, 14 déc. 2024. 06:38
LE CAIRE, Égypte - Au moins 74 personnes ont été tuées et 248 autres blessées, mercredi, en Égypte, après que des violences eurent éclaté entre les partisans de deux équipes de soccer dans la ville de Port-Saïd, ont rapporté les autorités égyptiennes.
Dans un communiqué, le ministère égyptien de l'Intérieur a précisé qu'un policier figurait parmi les morts et que 14 autres comptaient parmi les blessés. La police a également arrêté 47 personnes.
Il s'agit du pire incident du genre à survenir en Égypte et du plus meurtrier au monde depuis 1996.
La télévision d'État égyptienne a rapporté que des partisans avaient aussi mis le feu au principal stade du Caire après qu'un match de soccer entre les clubs Al-Ismaili et Zamalek eut été annulé en raison des événements à Port-Saïd. Aucun blessé n'a été rapporté.
Des employés du stade ont raconté que des gradins avaient été incendiés, mais que les pompiers avaient éteint le brasier avant qu'il ne cause trop de dommages.
La bagarre à Port-Saïd a commencé après que les partisans de l'équipe locale, Al-Masry, eurent envahi le terrain pour célébrer la victoire surprise de leur équipe contre Al-Ahly, le meilleur club d'Égypte.
Selon des témoins, les admirateurs d'Al-Masry ont lancé des bâtons et des pierres tout en pourchassant les partisans et les joueurs de l'équipe adverse, qui se sont précipités vers les sorties afin de fuir.
Dans une entrevue avec la télévision nationale, le ministre de l'Intérieur, Mohammed Ibrahim, a indiqué que 13 000 partisans d'Al-Masry avaient attaqué environ 1200 fans d'Al-Ahly. Il a ajouté que la sécurité avait tenté de stopper le bain de sang et que la mêlée causée par la panique était responsable de la majorité des décès.
Hesham Sheiha, un représentant du ministère égyptien de la Santé, a affirmé que la plupart des victimes avaient succombé à une commotion cérébrale, à de profondes blessures à la tête ou avaient été étouffées par la foule en fuite. Il a révélé que 40 personnes se trouvaient dans un état critique et étaient sur le point de subir une opération.
Mohammed Abu Trika, qui joue pour Al-Ahly, a dénoncé sur les ondes de la chaîne télévisée de l'équipe l'inaction des forces de l'ordre durant l'incident.
« Les gens étaient en train de mourir et personne n'intervenait. C'était comme la guerre », a-t-il déclaré. « La vie humaine a-t-elle donc si peu de valeur? »
Des images diffusées à la télévision montrent les joueurs d'Al-Ahly prendre la fuite en direction de leur vestiaire alors que des centaines de spectateurs se battent à coups de poing autour d'eux. Des hommes ont même d secourir l'un des dirigeants de l'équipe perdante, aux prises avec plusieurs assaillants.
Vêtus d'uniformes noirs, les policiers observent la scène en retrait, apparemment dépassés par les événements.
Les représentants des forces de sécurité ont indiqué qu'ils avaient reçu l'ordre de ne pas laisser leurs agents se « battre » avec des civils après que des affrontements entre policiers et manifestants survenus en novembre eurent coûté la vie à plus de 40 personnes.
Le procureur de l'Égypte a ordonné qu'une enquête soit immédiatement ouverte et l'Association de football de l'Égypte a suspendu le championnat national pour une durée indéterminée. Le Parlement a annoncé qu'il se réunirait d'urgence.
Les violences à Port-Saïd, une ville située sur la côte de la Méditerranée, ne semblaient pas être directement liées aux troubles politiques qui sévissent présentement dans le pays. L'incident a toutefois soulevé des questions sur la capacité des forces de l'ordre à gérer les foules dans la foulée du soulèvement populaire qui a chassé le président Hosni Moubarak du pouvoir l'an dernier.
Au Caire, des partisans fâchés qu'un autre match de soccer entre les équipes d'Al-Ismaili et de Zamalek ait été suspedu en raison des violences de Port-Saïd ont mis le feu aux estrades au principal stade de la capitale égyptienne, ont indiqué les autorités. Aucun blessé n'a été rapporté et des employés ont précisé que les pompiers avaient éteint l'incendie avant qu'il ne cause des dommages importants.
Des militants ont aussi rapidement organisé des manifestations, tôt jeudi, devant le siège du ministère de l'Intérieur, toujours au Caire, pour protester contre l'incapacité de la police de mettre fin au bain de sang. Plusieurs se sont rassemblés devant le bâtiment de l'équipe Al-Ahly, chantant des slogans contre le pouvoir militaire, et des centaines d'autres ont fait la queue dans la principale gare cairote pour accueillir les blessés arrivant de Port-Saïd.
Dans Port-Saïd même, des résidants ont défilé jeudi matin, dénonçant la violence et affirmant qu'il s'agissait d'une conspiration de l'armée et de la police pour causer le chaos.
Des chars de l'armée se sont joints à des véhicules blindés de la police patrouillant près des hôpitaux et des morgues. La police n'a pas été aperçue dans les rues après les violences et ont été incapables de mettre fin aux affrontements qui ont suivi.
Les tensions se sont également répandues à la province voisine de Suez. Environ 500 protestataires, dont des amateurs de soccer et des militants, se sont rassemblés à l'extérieur du quartier général de la police pour protester contre ce qu'ils qualifient de négligence policière.
Selon un responsable de la sécurité, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Dans un communiqué, le ministère égyptien de l'Intérieur a précisé qu'un policier figurait parmi les morts et que 14 autres comptaient parmi les blessés. La police a également arrêté 47 personnes.
Il s'agit du pire incident du genre à survenir en Égypte et du plus meurtrier au monde depuis 1996.
La télévision d'État égyptienne a rapporté que des partisans avaient aussi mis le feu au principal stade du Caire après qu'un match de soccer entre les clubs Al-Ismaili et Zamalek eut été annulé en raison des événements à Port-Saïd. Aucun blessé n'a été rapporté.
Des employés du stade ont raconté que des gradins avaient été incendiés, mais que les pompiers avaient éteint le brasier avant qu'il ne cause trop de dommages.
La bagarre à Port-Saïd a commencé après que les partisans de l'équipe locale, Al-Masry, eurent envahi le terrain pour célébrer la victoire surprise de leur équipe contre Al-Ahly, le meilleur club d'Égypte.
Selon des témoins, les admirateurs d'Al-Masry ont lancé des bâtons et des pierres tout en pourchassant les partisans et les joueurs de l'équipe adverse, qui se sont précipités vers les sorties afin de fuir.
Dans une entrevue avec la télévision nationale, le ministre de l'Intérieur, Mohammed Ibrahim, a indiqué que 13 000 partisans d'Al-Masry avaient attaqué environ 1200 fans d'Al-Ahly. Il a ajouté que la sécurité avait tenté de stopper le bain de sang et que la mêlée causée par la panique était responsable de la majorité des décès.
Hesham Sheiha, un représentant du ministère égyptien de la Santé, a affirmé que la plupart des victimes avaient succombé à une commotion cérébrale, à de profondes blessures à la tête ou avaient été étouffées par la foule en fuite. Il a révélé que 40 personnes se trouvaient dans un état critique et étaient sur le point de subir une opération.
Mohammed Abu Trika, qui joue pour Al-Ahly, a dénoncé sur les ondes de la chaîne télévisée de l'équipe l'inaction des forces de l'ordre durant l'incident.
« Les gens étaient en train de mourir et personne n'intervenait. C'était comme la guerre », a-t-il déclaré. « La vie humaine a-t-elle donc si peu de valeur? »
Des images diffusées à la télévision montrent les joueurs d'Al-Ahly prendre la fuite en direction de leur vestiaire alors que des centaines de spectateurs se battent à coups de poing autour d'eux. Des hommes ont même d secourir l'un des dirigeants de l'équipe perdante, aux prises avec plusieurs assaillants.
Vêtus d'uniformes noirs, les policiers observent la scène en retrait, apparemment dépassés par les événements.
Les représentants des forces de sécurité ont indiqué qu'ils avaient reçu l'ordre de ne pas laisser leurs agents se « battre » avec des civils après que des affrontements entre policiers et manifestants survenus en novembre eurent coûté la vie à plus de 40 personnes.
Le procureur de l'Égypte a ordonné qu'une enquête soit immédiatement ouverte et l'Association de football de l'Égypte a suspendu le championnat national pour une durée indéterminée. Le Parlement a annoncé qu'il se réunirait d'urgence.
Les violences à Port-Saïd, une ville située sur la côte de la Méditerranée, ne semblaient pas être directement liées aux troubles politiques qui sévissent présentement dans le pays. L'incident a toutefois soulevé des questions sur la capacité des forces de l'ordre à gérer les foules dans la foulée du soulèvement populaire qui a chassé le président Hosni Moubarak du pouvoir l'an dernier.
Au Caire, des partisans fâchés qu'un autre match de soccer entre les équipes d'Al-Ismaili et de Zamalek ait été suspedu en raison des violences de Port-Saïd ont mis le feu aux estrades au principal stade de la capitale égyptienne, ont indiqué les autorités. Aucun blessé n'a été rapporté et des employés ont précisé que les pompiers avaient éteint l'incendie avant qu'il ne cause des dommages importants.
Des militants ont aussi rapidement organisé des manifestations, tôt jeudi, devant le siège du ministère de l'Intérieur, toujours au Caire, pour protester contre l'incapacité de la police de mettre fin au bain de sang. Plusieurs se sont rassemblés devant le bâtiment de l'équipe Al-Ahly, chantant des slogans contre le pouvoir militaire, et des centaines d'autres ont fait la queue dans la principale gare cairote pour accueillir les blessés arrivant de Port-Saïd.
Dans Port-Saïd même, des résidants ont défilé jeudi matin, dénonçant la violence et affirmant qu'il s'agissait d'une conspiration de l'armée et de la police pour causer le chaos.
Des chars de l'armée se sont joints à des véhicules blindés de la police patrouillant près des hôpitaux et des morgues. La police n'a pas été aperçue dans les rues après les violences et ont été incapables de mettre fin aux affrontements qui ont suivi.
Les tensions se sont également répandues à la province voisine de Suez. Environ 500 protestataires, dont des amateurs de soccer et des militants, se sont rassemblés à l'extérieur du quartier général de la police pour protester contre ce qu'ils qualifient de négligence policière.
Selon un responsable de la sécurité, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.