L'allure du groupe G
Coupe du monde de la FIFA 2022™ dimanche, 25 mai 2014. 08:35 jeudi, 12 déc. 2024. 05:36PARIS - Le groupe G du Mondial 2014 (12 juin-13 juillet) s'offre un clash en ouverture, avec Allemagne-Portugal, ces deux ténors devant se partager la tête d'un groupe où Ghana et États-Unis risquent de souffrir.
Il y aura donc du beau monde le 16 juin sur la pelouse de Salvador entre la Mannschaft et la Seleçao, avec, au premier rang, Cristiano Ronaldo, le ballon d'or, vainqueur de la Ligue avec le Real samedi. L'affiche fait saliver, car en face de CR7, il y aura Manuel Nueuer, l'un des meilleurs gardiens au monde.
Les photographes ne mitrailleront pas que le terrain mais aussi les tribunes : Angela Merkel a annoncé qu'elle assisterait au premier match de l'équipe allemande en phase de poules. Et la chancelière de souhaiter au sélectionneur Joachim Löw et à son équipe de « pouvoir enchaîner avec six autres rencontres », c'est-à-dire d'aller jusqu'en finale au Maracana.
Et voilà comment la première dame du pays rajoute encore un peu plus de pression sur l'entraîneur au célèbre pull angora. Car l'Allemagne s'impatiente. Elle veut voir la bande à Löw gagner quelque chose après la finale perdue de l'Euro 2008 et aux demi-finales du Mondial 2010 et de l'Euro 2012.
La pression, Miroslav Klose connaît. L'attaquant a été retenu pour son 4e Mondial à l'orée de ses 36 ans (9 juin) en dépit d'une saison avec la Lazio Rome ralentie par les blessures à répétition.
Record dans la mire de « Miro »
« Miro a montré durant sa carrière qu'il sait se préparer dans un délai réduit, et je n'ai aucun doute qu'il y parvienne encore », a insisté Löw. Et de rappeler que Klose « détient le record de buts pour l'Allemagne et peut devenir le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde » (14 buts contre 15 à Ronaldo, le Brésilien).
Pour le premier match de groupe, les statistiques parlent en faveur de la Nationalmannschaft, qui a battu la Seleçao lors des deux derniers Championnats d'Europe.
Il y aura d'ailleurs d'autres retrouvailles, entre les frères Boateng (Jerome l'Allemand contre Kevin-Prince le Ghanéen), mais aussi entre Jürgen Klinsmann, sélectionneur des États-Unis, et son ancienne équipe nationale désormais dirigée par son ex-adjoint Löw.
Le Ghana d'Essien et des frères Ayew, quart-finaliste en 2010, aura cette fois du mal à s'extraire du premier tour.
De quoi relancer les débats pour savoir si l'Afrique réussira un jour à placer un de ses représentants au delà du stade des quarts (Cameroun 1990, Sénégal 2002 et Ghana 2010).
Interrogé par l'AFP sur ce cap apparemment indépassable des quarts de finale, Claude Le Roy, sélectionneur du Congo, se souvient qu'il aurait dû être franchi en 2010 quand une main volontaire sur sa ligne de l'Uruguayen Suarez avait privé le Ghana d'une place dans le dernier carré : « Le Ghana aurait dû être en demi-finale ».
Pour les États-Unis, l'apprentissage du haut niveau va se poursuivre, sans doute dans la douleur. Peut-être que les choses seront plus faciles à l'avenir pour les États-Unis grâce à... la France. La Fédération française de soccer forme actuellement les futurs formateurs de la MLS. De quoi aider à mettre en valeur le vivier local.