Chelsea freiné, Manchester United sombre
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LONDRES - Chelsea a raté l'occasion d'accentuer sa menace sur Liverpool avec un piètre match nul à Everton (0-0), dimanche lors de la 17e journée du championnat d'Angleterre. Le Manchester United de Ruben Amorim a de nouveau chuté devant Bournemouth (3-0).
Chelsea rate une marche
Seulement six mois après avoir infligé une lourde défaite (6-0) à Stamford Bridge à cette même équipe d'Everton, les Londoniens s'attendaient à un dimanche plus facile, qui aurait pu leur permettre d'être leaders au moins quelques heures, en attendant le résultat de Liverpool à Tottenham.
Cette contre-performance laisse l'équipe d'Enzo Maresca à un point des Reds, qui comptent deux matches en moins.
Après huit victoires consécutives, toutes compétitions confondues, Chelsea ne méritait rien de plus dans la pluie et le vent de Goodison Park.
C'est même Everton, 15e du classement, qui a le plus poussé pour obtenir la victoire en seconde période. Une intervention de Tosin Adarabioyo devant Iliman Ndiaye (77e), face au but, a au moins permis de préserver l'invincibilité des Blues (dernière défaite à Liverpool, 2-1, le 20 octobre).
Liverpool s'amuse contre Tottenham
Meilleur que jamais, Liverpool s'est offert un festin à Tottenham avec une large victoire (6-3), lors de la 17e journée du championnat, qui lui redonne quatre points d'avance sur Chelsea, peu inspiré à Everton (0-0).
Au-delà du score inhabituel, Liverpool a contrôlé les Spurs jusque dans le scénario et le tempo du match, donnant souvent l'impression de laisser volontairement l'adversaire reprendre pied, quitte à encaisser trois buts presque anecdotiques.
Liverpool menait déjà 2-0 lorsque James Maddison a réduit le score juste avant la pause, puis a immédiatement marqué un troisième but et menait 5-1 lorsque les Nord-Londoniens ont marqué deux fois. Chaque nouvelle accélération des Reds suffisait à étouffer l'adversaire.
Au-delà de l'écrasante mécanique qu'il a mise en place, Arne Slot peut plus que jamais compter sur Mohamed Salah, auteur de deux buts et deux passes décisives et désormais seul en tête du classement des buteurs avec 15 buts, devant Erling Haaland (13). Luis Diaz y est aussi allé de son doublé, alors que MacAllister, Gravenberch et Szoboszlai ont survolé le milieu de terrain.
À peine plus de quatre mois après ses débuts sur le banc des Reds, Arne Slot est déjà parvenu à hisser son équipe aux mêmes hauteurs qu'avait pu le faire Jürgen Klopp, en attendant de confirmer dans la durée.
Après les victoires marquantes à Manchester United (3-0) et Milan (3-1), devant Chelsea (2-0), Leverkusen (4-0), le Real Madrid (2-0) et Manchester City (2-0), le technicien néerlandais n'a pas caché sa satisfaction en conférence de presse: "Jusqu'à la 65e minute, j'ai vraiment beaucoup aimé ce que j'ai vu. Incroyable prestation. Notre meilleure à l'extérieur, même si celle à Manchester United avait également été marquante. Mais on n'aurait pas dû baisser de rythme contre une équipe comme Tottenham".
Cette défaite fait désordre pour Tottenham, 11e du classement. Le club a encaissé treize buts lors de ses trois derniers matches à domicile.
Nouveau camouflet pour Amorim
Avec sept buts encaissés en trois jours, après l'élimination en Coupe de la Ligue à Tottenham jeudi soir (4-3), Ruben Amorim a eu la confirmation des difficultés défensives de son équipe, battue piteusement par Bournemouth (3-0).
Comme lors des défaites contre Nottingham Forest et Arsenal, Manchester United a été pris en défaut sur coup de pied arrêté, avec un but du jeune défenseur central Dean Huijsen (29e).
Sans Marcus Rashford, non retenu, ni Rasmus Hojlund ni Alejandro Garnacho, entrés en seconde période seulement, les Mancuniens ont trop tardé pour bousculer leur adversaire.
Justin Kluivert (61e, sur pénalty), puis Antoine Semenyo (63e) ont achevé le travail, qui permet à Bournemouth de dépasser Aston Villa et Manchester City au classement et de passer Noël en cinquième position.
Treizième à neuf points de la quatrième place, Manchester United a peut-être tiré un trait sur une participation à la prochaine Ligue des champions.
Vitor Pereira en trombe
Quarante-quatre minutes ont suffi au nouvel entraîneur de Wolverhampton, le Portugais Vitor Pereira, pour assurer sa première victoire.
À Leicester, Gonçalo Guedes (19e), Rodrigo Gomes (36e) et Matheus Cunha (44e) ont idéalement inauguré cette nouvelle ère. Ce succès met fin à une série de quatre défaites, qui avaient fait plonger les Wolves dans la zone de relégation et coûté sa place à Gary O'Neil.
En revanche, après des débuts idéaux contre West Ham (3-1) lors de son premier match sur le banc de Leicester, début décembre, Ruud van Nistelrooy voit le jeu de son équipe s'effriter. Cette défaite contre un rival direct pour le maintien suit une correction à Newcastle (4-0) et un match nul à domicile face à Brighton (0-0) Les deux points d'avance sur Wolverhampton, toujours premier relégable, risquent de fondre rapidement après les trois prochaines confrontations (Liverpool, Manchester City et Aston Villa).