Sergio Ramos va prolonger son contrat avec le Real Madrid jusqu'en 2020, a annoncé lundi le club madrilène, mettant un terme à des semaines de spéculations autour de l'avenir de l'emblématique défenseur, promu cette saison capitaine de l'équipe.

L'international espagnol (29 ans, 128 sélections), convoité par Manchester United alors que son précédent contrat prenait fin en 2017, « sera lié au club pour les cinq prochaines saisons », a annoncé le Real dans un communiqué publié sur son site Internet.

Arrivé au Real en 2005, à seulement 19 ans, l'Andalou est progressivement devenu une icône de la Maison blanche et de la sélection espagnole, au point de réclamer des émoluments à la hauteur de son statut de pilier du vestiaire.

Selon la presse madrilène, le défenseur devrait désormais toucher jusqu'à 10 millions d'euros par an pendant les cinq prochaines saisons. C'est moins que la star Cristiano Ronaldo (autour de 20 M EUR par an), mais cela place Ramos très haut dans la grille salariale du Real, à hauteur du Gallois Gareth Bale.

« Ce lundi 17 août à 13 h 30 (11 h 30 GMT), dans la tribune d'honneur du stade Santiago-Bernabeu, se tiendra la cérémonie de prolongation (du contrat) de Sergio Ramos », a ajouté le club merengue.

Après Casillas, un symbole

Cette signature scelle la fin d'un long feuilleton autour du joueur, que les médias espagnols donnaient partant pour Manchester United sur fond de bisbilles avec le président madrilène Florentino Perez.

Le défenseur né et formé au FC Séville n'a notamment pas apprécié le départ forcé de l'entraîneur italien Carlo Ancelotti, remplacé en fin de saison dernière par l'Espagnol Rafael Benitez. Ramos a ainsi déclaré publiquement que s'il avait été aux commandes du club, sa décision n'aurait pas été similaire.

Après le départ de son « ami » Ancelotti, celui d'Iker Casillas, poussé vers la sortie à 34 ans et transféré cet été au FC Porto, a pu aussi alimenter les doutes de Ramos. Ce dernier a évolué pendant dix ans aux côtés de l'emblématique gardien, avec lequel il a notamment remporté le Mondial 2010 et les Euros 2008 et 2012 sous le maillot de l'Espagne.

Mais le Real ne pouvait sans doute pas se permettre de laisser partir à quelques semaines d'intervalle son capitaine historique et celui qui est appelé à lui succéder. D'autant que Ramos reste l'un des rares joueurs espagnols parmi les « Galactiques » madrilènes, et surtout l'un des rares à être un indiscutable titulaire.

Le « héros de la Decima »

En outre, le défenseur central est entré un peu plus dans le cœur des partisans merengues en mai 2014 avec un but égalisateur dans les dernières secondes du temps réglementaire de la finale de Ligue des champions contre l'Atletico Madrid, finalement remportée après prolongation (4-1). Soit la dixième C1 de l'histoire du club, qui a fait de Ramos le "héros de la +Decima+".

« C'est un grand professionnel, un grand joueur et avec l'implication et la motivation que je constate, je crois qu'il peut être un grand capitaine », a assuré Rafael Benitez mi-juillet, montrant qu'il comptait sur lui. « Je vois l'avenir avec Sergio parce que c'est un joueur fondamental. »

L'annonce de sa prolongation de contrat est donc une excellente nouvelle pour le Real, qui rêve toujours d'attirer cet été le gardien espagnol de Manchester United, David de Gea, et aura l'assurance que le club anglais ne puisse pas se servir du levier Ramos pour négocier.

Pour le défenseur, ce nouveau bail est aussi un gage de stabilité à un an de l'Euro 2016 en France, où il sera l'un des piliers de la défense espagnole. Et peut-être même le capitaine de l'équipe si De Gea est préféré à Casillas comme titulaire dans la cage.

Déjà père d'un petit Sergio fils, Ramos va également pouvoir vivre sereinement une deuxième paternité puisque sa compagne, la présentatrice de télévision Pilar Rubio, est enceinte.