La situation financière de la Ligue 1 est « grave » selon la ministre des Sports
La situation financière de la Ligue 1 de football est « grave » et il va « falloir agir vite », estime la ministre des Sports Marie Barsacq dans un entretien diffusé mardi par Ouest-France.
« Ce qui me préoccupe aujourd'hui, c'est la Ligue 1: la situation est grave. Avec un déficit d'1,2 milliard d'euros, il va falloir agir vite », a déclaré la nouvelle ministre, qui a longtemps travaillé à la Fédération française de football (FFF) avant de rejoindre le comité d'organisation des JO de Paris.
« Les chiffres nous amènent à être inquiets. On a besoin d'un football en forme », a-t-elle dit.
« Je comprends évidemment les enjeux et les conséquences de l'appel d'offres qui a eu lieu sur les droits TV, a-t-elle dit, alors que les négociations n'ont pas amené autant d'argent que prévu. Je ne veux pas tirer sur l'ambulance. Mon enjeu, c'est d'amener au dialogue et à chercher des solutions », a-t-elle ajouté.
Après avoir promis d'obtenir un milliard d'euros par saison, la LFP a dû ravaler ses ambitions et a cédé les matches de L1 pour un total annuel d'environ 500 millions d'euros répartis entre la plateforme DAZN et beIN Sports.
De surcroît, comme l'avait laissé entendre en décembre le président de la Ligue professionnelle de football, Vincent Labrune, les abonnés ne sont pas au rendez-vous et le piratage fait rage. Quelque 55% des téléspectateurs du dernier OM-PSG, classique du championnat de France, fin octobre sont passés par des sources illégales, selon une enquête de l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel.
Marie Barsacq a indiqué à Ouest-France qu'elle allait bientôt rencontrer « les instances dirigeantes » sur le sujet.
« L'arrivée de nouveaux investisseurs, comme Redbull ou la famille Arnault au Paris FC, sont des éléments positifs. Mais tout n'est pas une question de budget », a-t-elle dit.
Interrogée par ailleurs sur l'attribution de la Coupe du Monde 2034 à l'Arabie saoudite, elle s'est dite « sceptique » sur les « enjeux écologiques ».