C1 : Le Paris SG corrige Anderlecht
Ligue des champions mercredi, 18 oct. 2017. 16:38 jeudi, 12 déc. 2024. 02:45« Paname, c'est la Champion's League »! En difficulté samedi à Dijon, le Paris SG s'est mis au niveau européen mercredi pour balayer Anderlecht (4-0) en Belgique, et faire un grand pas pour la qualification en huitièmes de finale, sous les yeux de son président Nasser Al-Khelaïfi.
Trois matches de poules, trois victoires, douze buts inscrits, aucun encaissé: le Paris SG version Mbappé-Cavani-Neymar a très bien débuté sa campagne européenne, même si Anderlecht ne fut pas l'opposition la plus relevée.
Les Belges, qui avaient encaissé 5 buts contre le Bayern Munich et 3 contre le Celtic, ont subi les foudres de la MCN, buteurs par Mbappé (3e), Cavani (44e), Neymar (66e), avant qu'Angel Di Maria ne trouve le chemin des filets en fin de match (87e). De quoi se mettre en confiance avant le déplacement à Marseille dimanche.
Al-Khelaïfi était bien là
Et Nasser Al-Khelaïfi? Malgré sa discrétion, le président du PSG a fait l'objet de toutes les attentions lors du match, qui était sa première apparition publique depuis que la justice suisse a révélé avoir ouvert une enquête le concernant.
Elle le soupçonne notamment de « corruption privée » dans le cadre de l'acquisition des droits des Coupes du monde 2026 et 2030 par beIN Média, groupe dont il est le patron.
L'affaire ne concerne pas le club parisien, mais la double casquette de « NAK » rend le dossier quand même un peu sensible pour le PSG, qui fait déjà l'objet d'une enquête de l'UEFA concernant son mercato à plus de 400 millions d'euros et sa capacité à présenter des comptes à l'équilibre dans le cadre du respect du fair-play financier.
Nasser Al-Khelaïfi, qui a appris mercredi qu'il serait entendu le 29 octobre par la justice suisse à Berne, est en tout cas bien apparu aux alentours de 19h00 près de la pelouse du stade Constant Vanden Stock, peu après l'arrivée du bus des joueurs parisiens. Etant donné qu'il « conteste toute corruption », comme l'avait expliqué son avocat à l'AFP mercredi, il ne voyait pas de raison de « se cacher », selon son entourage.
Mercredi soir, il a en tout cas passé une soirée sportive plutôt tranquille: car comme contre le Bayern Munich, le Paris SG s'est mis très vite sur de bons rails, ouvrant le score dès la 3e minute, sur sa première occasion du match.
Et qui d'autre que le plus précoce des Parisiens, Kylian Mbappé, pour marquer ce but plein de sang-froid à la suite d'un une-deux avec Marco Verratti?
Supporters en retard
L'ancien Monégasque, devenu cet été le deuxième joueur le plus cher du monde (145 M EUR d'indemnité de transfert l'été prochain, plus 35 millions d'euros de bonus) derrière son coéquipier Neymar (222 M EUR versés à Barcelone), est ainsi devenu le « teenager » à avoir inscrit le plus grand nombre de buts de l'histoire de la Ligue des champions, avec déjà huit réalisations dans sa courte carrière, selon le compte Twitter de la compétition. Le tout en n'ayant que 18 ans!
Mbappé est tellement pressé que le millier de supporters parisiens, retardés par une panne de bus selon une source proche du PSG, a raté l'ouverture du score, ne pénétrant dans l'enceinte du stade qu'à la 7e minute de jeu.
Et comme le jeune Parisien a aussi « croqué » une énorme occasion, tentant de dribbler le gardien d'Anderlecht alors que le but lui était ouvert (24e), c'est surtout Alphonse Areola que les supporters parisiens ont pu admirer en première période.
De plus en plus solide dans ses cages, il est sorti avec autorité dans les pieds d'Henry Onyekuru, qui avait échappé à la vigilance de Dani Alves (9e), a dégagé avec maîtrise une passe catastrophe de Marquinhos (13e), s'est enfin interposé à deux reprises face à Lukasz Teodorczyk (15e, 22e).
Si Mbappé a aussi loupé un but tout fait à l'heure de jeu, il a entre temps offert le deuxième but à Edinson Cavani, de la tête à la suite d'une frappe de Neymar mal repoussée par le gardien d'Anderlecht Matz Sels (44e). Et le Brésilien, bien plus inspiré que lors du pénible succès à Dijon (2-1), y est allé de son but sur un coup-franc tiré à ras de terre (66e). Comme le chantait le rappeur MHD, « Paname, c'est la Champion's League ». Surtout avec la « MCN ».
Le Bayern Munich a vaincu le Celtic 3-0
Quelle est la formule magique de Jupp Heynckes? L'entraîneur du triplé historique de 2013 a rendu en quelques jours au Bayern Munich sa confiance et son jeu, aux dépens du Celtic Glasgow dominé 3-0.
Au classement,le Bayern (6 pts) se donne de l'air en prenant seul la deuxième place derrière le Paris SG (9 pts), et devant le Celtic (3 pts).
Leur confiance retrouvée, les Bavarois, qui ont marqué par Thomas Müller (17e), Joshua Kimmich (29e) et Mats Hummels (51e), peuvent désormais espérer disputer une « finale » de groupe contre le Paris SG pour la dernière journée le 5 décembre.
La victoire contre Anderlecht (3-0), l'autre petit Poucet du groupe, avait été laborieuse. Celle-ci a été brillante.
« Nous avions le bon état d'esprit », a déclaré Arjen Robben, « C'est un nouveau pas en avant, nous voulons nous améliorer. Tout ne peut pas encore être parfait, mais au moins nous sommes sur la bonne voie ».
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Certes, ni le Celtic Glasgow, ni Fribourg balayé 5-0 samedi en championnat, ne peuvent servir de mètre étalon au Bayern. Mais l'équipe a clairement changé de visage depuis l'arrivée de Jupp Heynckes, qui revenait en Ligue des champions pour la première fois depuis la finale gagnée avec le Bayern en 2013.
Devant, attaquants et milieux ont retrouvé l'envie et surtout la confiance, au point de voir parfois une ligne de six joueurs au niveau des 18 mètres adverses.
Chacun s'est appliqué à assurer l'équilibre de l'équipe, et l'on a vu un Arjen Robben faire une course de 40 mètres vers l'arrière pour revenir tacler son vis-à-vis parti en contre.
Thomas Müller, capitaine par intérim en l'absence de Manuel Neuer, semble comme libéré d'un poids, et Kingsley Coman, qui ne s'était jamais imposé dans le onze de Carlo Ancelotti, a été l'un des meilleurs joueurs munichois.
« Le Celtic est fort et agressif, il ne faut pas faire l'erreur de sous-estimer cette équipe, qui a été six fois consécutivement championne de son pays », avait prévenu Heynckes.
L'idée était bien sûr d'enchaîner sur le carton infligé à Fribourg, même si tout n'avait pas été parfait dans le travail défensif.
À l'ancienne! À 72 ans, et quand on a gagné deux fois la C1, on ne change pas une recette qui marche. Heynckes est donc resté fidèle à sa promesse de rétablir une hiérarchie dans l'équipe, autour des figures historiques du club, Müller, Hummels, Boateng, Alaba et autre Robben.
Dix des vainqueurs de samedi avaient retrouvé leur place. Seul Martinez, blessé à l'épaule, avait cédé sa place à Rudy.
James et Tolisso, ainsi que l'arrière central Niklas Süle, les nouvelles recrues très utilisés par Ancelotti en début de saison, sont pour l'instant les perdants du changement.
Dès l'entame, le Bayern a monopolisé la balle et créé des situations dangereuses.
Jouant un soccer simple, fluide et énergique, les champions d'Allemagne se sont rapidement mis à l'abri par Müller, à la reprise d'un ballon repoussé par le gardien (1-0, 17e), puis par Kimmich de la tête, superbement servi par Coman qui avait enrhumé son défenseur sur l'aile gauche.
Mats Hummels a concrétisé en deuxième période l'une des nombreuses occasions allemandes (3-0, 51e).
Le gardien du Celtic Craig Gordon a évité une plus ample correction grâce à quelques interventions de grande classe, même si ses attaquants se sont créé des occasions lorsque le Bayern a un peu relâché sa garde en fin de partie.
Rassérénés, les partisans munichois vont maintenant attendre avec impatience le 5 décembre, date du match retour contre le Paris SG, pour savoir enfin où se situe le « Bayern nouveau » dans la hiérarchie des grands clubs européens.