Le Real Madrid et le Paris St-Germain ont tous deux remportés leur premier match du groupe A en Ligue des champions, mardi.

Cristiano Ronaldo, auteur d'un triplé dont deux penalties, a permis au Real Madrid de retrouver avec bonheur la Ligue des champions contre le Shakhtar Donetsk (4-0), même si cette large victoire a été assombrie par les blessures de Gareth Bale et Sergio Ramos.

Au stade Santiago-Bernabeu, la « Maison blanche » s'est imposée sur un but opportuniste de Karim Benzema (30e) et un coup du chapeau de CR7, qui a transformé un penalty imaginaire (55e), un autre indiscutable (63e), puis placé une tête puissante sur un ballon repoussé (81e). Ce qui permet à CR7, déjà auteur d'un épatant quintuplé en fin de semaine en Liga, de se réinstaller seul en tête des meilleurs buteurs historiques de la C1 avec 80 unités, juste devant Lionel Messi (77 buts).

La tâche du Real mardi soir a aussi été facilitée par l'expulsion de Taras Stepanenko (50e) pour un tacle en retard sur Ramos, contraint de sortir peu après. Quand on sait que Bale était sorti au bout d'une demi-heure de jeu, touché à un mollet, cela fait une addition assez lourde pour le Real, d'autant que Raphaël Varane a également cédé sa place à la pause à Pepe, sans qu'on connaisse dans l'immédiat la raison de son remplacement.

Bien que coûteuse, cette victoire a le mérite de propulser le club merengue en tête du groupe A avec le Paris SG, victorieux au même moment de Malmö (2-0).

Et le jeu déployé est également un motif de satisfaction pour le Real, qui a retrouvé avec plaisir sa compétition fétiche, dont il détient le record de trophées (10).

Sur la lancée de sa large démonstration contre l'Espanyol Barcelone en Liga (6-0), l'équipe merengue a multiplié les belles attaques en première période par Isco (3e), Bale (13e) ou Ronaldo. CR7 a ainsi a fixé toute la défense pour lancer Benzema, dont la frappe après avoir fixé le gardien n'a pas trouvé le cadre (14e).

Malgré cette fausse note initiale, le Français ne s'est pas découragé et son travail de pressing a payé: sur un centre anodin d'Isco, le gardien ukrainien Andriy Pyatov a cafouillé le ballon, que Benz, à l'affût, n'a eu qu'à pousser au fond (30e).

Ce but aura sans doute consolé l'entraîneur Rafael Benitez qui venait de perdre sur l'action précédente Gareth Bale, sorti en boitant. Et les choses ne se sont pas arrangées pour le technicien merengue avec la sortie de Varane (46e) puis du capitaine Ramos (60e), apparemment touché à une épaule sur le tacle de Stepanenko.

Si ces blessures se confirmaient, ce serait un nouveau coup dur pour le Real, déjà privé pour plusieurs matchs du milieu offensif colombien James Rodriguez (cuisse) et du défenseur brésilien Danilo (pied).

Heureusement pour le Real, Ronaldo, Benzema ou encore Isco ont montré mardi qu'ils montaient en puissance offensivement.

Et CR7, auteur de 321 buts à ce jour sous le maillot du Real Madrid, semble tout proche de dépasser l'ex-icône merengue Raul Gonzalez (323 buts) comme meilleur buteur de l'histoire du Real Madrid, ce qui pourrait arriver dès samedi en Liga contre Grenade.

Bon départ pour le PSG

Le Paris SG a sérieusement commencé sa campagne de Ligue des champions avec une victoire logique à défaut d'être écrasante sur Malmö (2-0), grâce notamment au premier but sous ses nouvelles couleurs d'Angel Di Maria, intenable mardi au Parc des Princes.

Avec ce succès, le PSG compte trois points dans le groupe A, comme son rival annoncé, le Real Madrid, qui le devance à la différence de buts après sa victoire aux dépens du Shakhtar Donetsk (14-0), le prochain adversaire des Parisiens le 30 septembre.

Auteur d'un probant début de saison qui le voit déjà dominer la Ligue 1, Paris était attendu pour son premier rendez-vous européen où son ambition de victoire finale a soudainement grandi cet été avec le recrutement onéreux de Di Maria (63 M EUR). Et l'Argentin, qui fut justement un des grands artisans de la decima du Real Madrid en 2014, n'a pas déçu. Il a été de quasiment tous les bons coups et surtout le premier, dès la 4e minute. Lancé en profondeur par Marco Verratti, avec lequel la relation technique est on ne peut plus prometteuse, il a superbement trompé Johan Wiland en trouvant la lucarne d'un tir enroulé.

Paris et sa nouvelle star ne pouvaient pas mieux commencer le match dans cette compétition-reine qui devrait concentrer toute leur énergie. Mais, il a tout de même fallu attendre l'heure de jeu pour que le résultat prenne une ampleur plus conforme à la large domination des triples champions de France en titre.

Edinson Cavani a ainsi doublé le score pour Paris, d'un coup de tête après un centre de Maxwell légèrement dévié par Zlatan Ibrahimovic (61e). Le 5e but sur les trois derniers matchs toutes compétitions confondues pour l'Uruguayen.

Paris concluait enfin victorieusement une des rares actions offensives à s'être déroulée loin de Di Maria, qui a pourtant fait son possible, en première période surtout, pour briller et faire briller. Bref enfoncer le clou.

En vain, il a offert un caviar ou deux à Ibrahimovic (16e, 20e). Mais le Suédois, certes motivé pour ses retrouvailles avec son club formateur, a globalement manqué de jus et d'inspiration, comme sur cette volée plein axe complètement ratée de la 18e minute.

N'est pas Matuidi qui veut, aurait pu chambrer son compère du milieu Blaise, auteur d'un but splendide dans un geste similaire, avec l'équipe de France contre la Serbie (2-0) la semaine passée.

Alors Di Maria, à l'origine de ce qui aurait pu être un but de Marco Verratti si une jambe suédoise n'avait pas dévié son tir in extremis (29e), a essayé lui même de doubler le score. Mais sa frappe enroulée de la 33e minute a frôlé l'équerre adverse, quand celle de la 51e a poussé Wiland à la parade.

Malmö peut d'ailleurs remercier son gardien de lui avoir ensuite évité un plus lourd revers avec des arrêts devant Maxwell (58e), David Luiz (68e) ou encore Lavezzi (90e) qui s'est même vu un but refusé dans les arrêts de jeu.

Rarement le champion de Suède a tenté de perturber la soirée de Kevin Trapp, qui restait sur une soirée épouvantable contre Bordeaux vendredi dernier avec deux premières gaffes à son passif (2-2).

Au contraire, tous les regards suédois étaient surtout tournés vers Ibrahimovic. Dans sa ville natale, des écrans géants ont été disposés pour voir l'enfant du pays affronter son club des débuts. Sur la pelouse du Parc, les trois défenseurs axiaux se sont focalisés sur lui pour l'empêcher de se distinguer.

Avec une certain réussite au fond. Mais ils auraient dû savoir qu'à Paris, le danger vient généralement d'un peu partout et désormais surtout de Di Maria.