Un tir au but libérateur de Juanfran a permis à l'Atletico Madrid d'écarter au bout du suspense le PSV Eindhoven (0-0, 8 t.a.b. à 7) mardi en 8e retour de Ligue des champions et de se qualifier dans la douleur pour les quarts.

Neutralisé à l'aller (0-0) et bousculé comme rarement à domicile cette saison, l'Atleti a fini par arracher la qualification pour le top-8 européen pour la troisième saison d'affilée, après un échec de l'attaquant du PSV Luciano Narsingh qui a trouvé la transversale dans l'épreuve de la mort subite.

Sur l'ensemble du match, les hommes de Diego Simeone ont souvent été maladroits, se reposant avant tout sur cette solidité défensive qui est leur marque de commerce. Mais leur manque de réussite dans le dernier geste, à l'image d'Antoine Griezmann, ne les a pas empêchés d'arracher leur billet au terme d'une éprouvante séance de vérité.

L'histoire se répète pour les finalistes de l'édition 2014, qualifiés l'an dernier au même stade contre le Bayer Leverkusen après une séance de tirs au but (0-1, 1-0, 3 t.a.b. à 2).

Au stade Vicente-Calderon, les Colchoneros auraient pourtant pu s'épargner de belles frayeurs mais l'absence de but inscrit à l'aller (0-0) a longtemps pesé sur leurs épaules. Trop timorés, les hommes de Diego Simeone ont semblé redouter de concéder ce but qui les aurait éliminés.

Et on a vu à l'inverse un PSV Eindhoven assez à l'aise malgré le pari plutôt frileux d'une arrière-garde à cinq défenseurs, prenant souvent l'ascendant au milieu.

Le PSV trouve le poteau

Le PSV a néanmoins manqué de présence devant et ni la frappe déviée de Marco van Ginkel (10e), ni le centre puissant du même Van Ginkel coupé in extremis par le gardien Jan Oblak (28e) n'ont fait mouche. Et sur la frappe enroulée de Jürgen Locadia, c'est le poteau qui a sauvé le portier slovène (58e).

Au nombre d'occasions, en revanche, l'Atletico a progressivement pris le dessus, avec notamment plusieurs situations franches pour Griezmann, très en vue. Roulette, talonnade, remises... « Grizi » s'est montré très disponible devant mais il s'est heurté au gardien néerlandais Jeroen Zoet sur sa plus belle action, un tir à bout portant (15e).

L'Atletico a également tenté de forcer le destin sur coups de pied arrêtés mais ni Diego Godin au-dessus (17e) ni José Maria Gimenez juste à côté (50e) n'ont trouvé la faille.

Au fil des minutes, la tension a commencé à croître dans un stade Calderon de plus en plus inquiet et même l'entrée de Fernando Torres, chouchou du public colchonero et auteur d'une grosse frappe à angle fermée (86e), n'a pas fait la différence, d'autant que l'indispensable Godin a dû sortir pour un pépin physique (89e).

Simeone, impuissant, semblait hors de lui sur le bord du terrain, surtout lorsque les Français Lucas Hernandez, de la tête sur corner (94e), ou Antoine Griezmann (104e) de près ont raté le but de la qualification, au même titre qu'Andres Guardado côté PSV (117e).

Et à la loterie des tirs aux but, c'est l'Atletico qui l'a emporté, permettant à l'entraîneur Diego Simeone de continuer à croire à l'unique trophée qui lui manque depuis son arrivée sur le banc en 2011 : la Ligue des champions.