Un « Boxing Day » pas très rentable pour Manchester City
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Le traditionnel « Boxing Day » n'a apporté aucun réconfort au quadruple champion d'Angleterre en titre, Manchester City, tenu en échec par le mal classé Everton (1-1), jeudi à domicile, et plus que jamais en crise.
L'équipe de Pep Guardiola ne sait plus étouffer ses adversaires comme autrefois, elle ne sait plus trop bien défendre ni « tuer » un match. Et, surtout, elle ne sait plus comment gagner, ou presque.
Depuis fin octobre, elle n'a remporté qu'une seule de ses treize rencontres disputées (contre trois nuls et neuf défaites) dans les différentes compétitions où elle a évolué.
Cet effondrement spectaculaire met non seulement fin à l'espoir d'un nouveau titre en Premier League, mais il devient inquiétant dans l'optique de la qualification pour la prochaine Ligue des champions.
Au lendemain de Noël, la sixième place (28 points) des « Citizens » est sous la menace d'Aston Villa (7e, 28 pts) et Newcastle (8e, 26 pts), voire de Fulham et Brighton, 25 points chacun.
Les Mancuniens ont complètement décroché du wagon de tête, et notamment de la locomotive Liverpool, qui compte onze longueurs de plus malgré deux matches joués en moins.
Eux qui ont remporté six des sept derniers titres, en Premier League, n'ont pris que cinq petits points lors de leurs neuf derniers matches (une victoire, deux nuls, six défaites).
Haaland rate un pénalty
Guardiola a beau mettre la crise sur le dos des blessures, certes nombreuses (Ederson, Walker, Dias, Stones, Rodri, Nunes, Bobb et Grealish étaient absents jeudi), il disposait malgré tout d'un effectif largement supérieur à celui d'Everton au coup d'envoi.
Ses joueurs ont d'ailleurs dicté le tempo dès les premières minutes: rapide et offensif, comme à la plus belle époque.
Et Bernardo Silva, brassard au bras, a ouvert le score avec un brin de chance. Il a taclé un centre de Jérémy Doku et le ballon, dévié par un défenseur venu au duel, a trompé Jordan Pickford (14e, 1-0).
Mais les pensionnaires de l'Etihad statium n'arrivent plus à étouffer leurs adversaires sur la durée, ni à se procurer énormément d'occasions de but.
Everton n'a quasiment rien eu à se mettre sous la dent, non plus, mais sa première incursion dans la surface mancunienne a suffi pour égaliser.
Sur un centre, Manuel Akanji a raté l'interception, Rico Lewis était en retard au marquage et Iliman Ndiaye en a profité avec un enchaînement de haute volée: contrôle parfait de l'ex-ailier sénégalais de l'OM, puis reprise éclair de l'extérieur du pied (36e, 1-1).
En seconde période, Man City a continué de mettre la pression, mais sans être véritablement inspiré, ni très dangereux.
Savinho, un des plus remuants, a mis à la faute Vitali Mykolenko et offert un pénalty à Erling Haaland. Mais le Norvégien, auteur d'un but en sept matches au mois de décembre, a vu Pickford plonger du bon côté (53e).
La fin de match aurait pu virer au cauchemar pour les locaux mais Everton, à quatre joueurs contre deux défenseurs, a gâché une contre-attaque dans le temps additionnel.
Les « Toffees » de Liverpool, quinzièmes, restent sur quatre matches sans défaite en Premier League: après leur victoire 4-0 contre Wolverhampton, ils ont enchaîné trois matches nuls contre des cadors, Arsenal (0-0), Chelsea (0-0) et désormais Manchester City.
Chelsea craque contre Fulham
Chelsea s'est fait renverser 2-1 dans les dernières minutes par Fulham, jeudi à domicile, une première défaite depuis le 20 octobre en Premier League pour les « Blues », dont la deuxième place est fragilisée.
Le leader Liverpool, avec 39 points et deux matches en moins, se frotte les mains après le derby de l'ouest de Londres.
Chelsea (2e, 35 pts) en revanche est désormais talonné au classement par Nottingham Forest (3e, 34 pts), vainqueur 1-0 de Tottenham jeudi, et par Arsenal (4e, 33 pts) qui reçoit Ipswich vendredi.
L'équipe d'Enzo Maresca apparaissait comme un sérieux candidat au titre à l'approche des fêtes de fin d'année, mais elle a mal négocié l'enchaînement des matches autour de Noël.
Dimanche, elle s'est faite accrocher 0-0 à Everton. Et quatre jours après, elle a laissé filer la victoire à Stamford Bridge, malgré l'ouverture du score précoce de Cole Palmer (16e, 1-0).
Les « Blues » semblaient gérer leur avantage durant la majeure partie du match, mais ils ont craqué dans les derniers instants face à une équipe de Fulham venue pour gagner.
Les « Cottagers » ont égalisé par Harry Wilson (82e, 1-1) puis pris les devants grâce à Rodrigo Muniz (90e+5, 1-2).
En championnat, Chelsea n'avait plus perdu depuis le 20 octobre et un déplacement à Liverpool. Son dernier revers, toutes compétitions confondues, remontait au 30 octobre à Newcastle en Coupe de la Ligue.
Wolverhampton enfonce Manchester United
Wolverhampton est sorti de la zone de relégation en battant 2-0 Manchester United, affaibli jeudi par l'exclusion du capitaine Bruno Fernandes et désormais quatorzième après 18 matches de Premier League.
Les « Wolves » du nouvel entraîneur portugais Vitor Pereira remontent à la dix-septième place avec 15 points en attendant la rencontre de Leicester (18e, 14 pts) en soirée chez le leader Liverpool.
Ils ont profité de l'exclusion de Bruno Fernandes sur un second carton jaune, juste au retour des vestiaires (47e), et surtout de la performance majuscule de Matheus Cunha.
L'attaquant brésilien, de loin le meilleur joueur jeudi, a inscrit un corner direct (58e, 1-0) puis offert un but tout fait pour Hee-Chan Hwang (90e+9).
Si tout sourit à Pereira, déjà vainqueur de son premier match dimanche (3-0 contre Leicester), l'ambiance est devenue beaucoup plus pesante pour son compatriote Ruben Amorim.
L'ancien entraîneur du Sporting a subi jeudi une cinquième défaite en dix matches, toutes compétitions confondues, depuis son arrivée en novembre sur le banc de Manchester United.
En Premier League, ses « Red Devils » restent désormais sur quatre défaites en cinq matches avant d'affronter Newcastle puis Liverpool la semaine prochaine.