L'Impact cherche à reprendre la tangente empruntée lors des deux premiers matchs
Impact mardi, 22 mars 2016. 16:52 jeudi, 12 déc. 2024. 04:46MONTRÉAL – Après avoir enflammé ses partisans avec deux prestations dynamiques et victorieuses de trois buts, l’Impact n’a pas trouvé l’étincelle nécessaire à Dallas malgré le retour à l’action de Didier Drogba.
Cela dit, les protégés de Mauro Biello, qui ont renoué avec l’entraînement mardi sans Drogba, n’ont pas laissé leur ballon se dégonfler, bien au contraire.
« Je n’essaie pas de peindre un tableau parfait de notre match puisqu’il ne l’était pas », a raconté le stylisé Dominic Oduro. « C’est vrai, on n’a pas été en mesure de se placer derrière eux et la chimie n’était pas autant présente. Mais, au moins, on était dans le coup et ça se passait assez bien avant leur premier but et ce, contre une bonne équipe à l’étranger. »
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Avant ce revers de 2-0 contre le FC Dallas, l’Impact avait causé de nombreux maux de tête aux Whitecaps de Vancouver et aux Red Bulls de New York grâce aux manœuvres offensives d’Oduro, Nacho Piatti, Harry Shipp et Lucas Ontivero.
Cette fois, c’est un peu comme si l’élan du lancement de la saison s’était estompé.
« Il faut dire qu’ils ont bien joué, ils nous ont compliqué la vie, a d’abord relevé Shipp en parlant du FC Dallas. Mais, à mon avis, on a manqué de cohésion, on aurait certainement réussi certaines de nos passes lors des deux matchs précédents. C’est évident qu’on n’a pas aussi bien joué dans cette partie et particulièrement en attaque. »
Fin stratège, le diplômé de l’Université Notre Dame a constaté quelques pistes de solutions pour reprendre la tangente empruntée durant les deux premières parties. Ça tombe bien puisque l’Impact dispose de plus de 10 jours d’ici à sa prochaine prestation contre les Sounders (0-3) à Seattle.
« Il faut développer plus de cohésion, il faut s’habituer aux différents joueurs et je parle surtout du milieu de terrain. Il faut mieux compléter nos deux ou trois premières passes quand on récupère le ballon pour générer les chances recherchées. On avait mieux fait à ce chapitre contre les Red Bulls », a-t-il expliqué avant d’assumer une partie des torts pour le résultat négatif.
« Ils ont vraiment surchargé le milieu de terrain et je crois que moi et Lucas aurions pu effectuer un meilleur travail pour revenir aider Calum (Mallace) et Eric (Alexander). Ce n’est pas évident pour eux et on a essayé de corriger le tir à la demie. Il faudra mieux y arriver par la suite », a ciblé Shipp, une pièce maîtresse malgré un physique restreint.
Biello s’attendait également à ce que les ouvertures soient moins claires pour Shipp, Oduro et Piatti, mais il avait prévu que l’attaque puisse compenser autrement.
« Quand les autres équipes voient Nacho et Harry jouer ainsi (en début de saison), elles vont se préparer et mieux fermer contre eux. C’est à nous d’être assez bons pour s’adapter dans un match quand ça arrive et trouver d’autres options. Par exemple, Ontivero s’est plus démarqué et il a obtenu quelques occasions sans que la finition soit présente », a suggéré le Québécois.
De son poste sur les lignes de côté, Biello a remarqué ces défaillances, mais il a surtout trouvé que son effectif a bousillé des occasions à sa disposition.
« On a quand même contrôlé le ballon assez souvent, mais on aurait pu mieux le gérer. On s’est placé dans de bonnes situations pour déséquilibrer et accélérer le jeu, mais on a été incapable de le faire. Il faut mieux reconnaître ces moments et placer l’adversaire en difficulté », a critiqué le pilote coiffé de sa tuque aux abords des terrains de la Caserne Létourneux.
À l’image de son style flamboyant et de ses cheveux bien dressés vers le ciel, Oduro était loin de baisser les épaules.
« On garde la tête haute parce que je ne crois pas qu’ils aient tant mieux joué que nous. C’est vrai que nos passes n’étaient pas au niveau de nos deux matchs précédents, mais on doit apprendre de ces parties. Ça pourrait nous aider à Seattle », a analysé le numéro 7.
Cet apprentissage porte sur les mécanismes à adopter pour réduire autant que possible les chances de marquer des clubs adverses.
« On doit jouer de manière un peu plus compacte particulièrement dans les dernières minutes à l’étranger. On aurait dû réaliser que c’était le temps de conclure le match. On doit un peu mieux se comporter dans de telles situations. On veut mieux jouer à l’étranger cette saison, on va apprendre », a assuré Oduro.
« Malgré cela, on se débrouille bien jusqu’à présent, la plupart des observations sont positives », a-t-il pris le soin d’ajouter avec son sourire.
Trop de prudence en attendant Drogba?
À la suite de ses premières minutes (20, pour être précis), Didier Drogba était bien présent dans l’entourage de l’équipe mardi à Montréal, mais il n’a pas quitté le bâtiment des quartiers généraux du club.
Drogba a reçu des traitements pendant que ses partenaires ont participé à un entraînement plutôt complet sur une surface synthétique extérieure. Les conditions météorologiques ont empêché les dirigeants de l’Impact de retirer la toile qui protège son terrain naturel si bien que la prudence a été de mise avec la vedette internationale.
En fait, il semble que Drogba pourrait s’éloigner du groupe une fois de plus pour aller s’entraîner dans des conditions plus appropriées pour lui. Cependant, l’option de retourner à Sacramento ne semble pas dans les plans.
« On va voir selon la météo, on va discuter et prendre une décision. Ce n’est pas finalisé, mais je ne pense pas que ce sera la Californie », a commenté Biello.
En attendant la prochaine étape de ce dossier, la performance timide en attaque de l’Impact à Dallas a laissé croire à certains observateurs que l’Impact a joué de prudence pendant la majeure partie du duel en songeant à l’entrée éventuelle de son attaquant de grand calibre.
« Non, notre plan n’était pas différent », a riposté Biello. Mais on n’avait pas le même rythme dans notre organisation offensive au niveau de nos passe et notre mouvement vers l’avant. »
Si l’optimisme régnait toujours dans le camp de l’Impact mardi, aucun joueur ne se mettait la tête dans le sable ou dans l’un des nombreux nids-de-poule montréalais.
« Dans les deux premiers matchs, on a été très efficace offensivement. Il peut survenir des moments de baisse sur une saison. Ça ne veut pas dire que nos joueurs sont moins forts devant. L’animation offensive doit aussi partir de derrière. Ce fut un match difficile offensivement, c’est vrai », a reconnu Hassoun Camara qui a effectué son premier départ de la saison.
Une fois que l’Impact aura complété son affrontement face aux Sounders, l’éreintant premier segment de quatre parties de son calendrier sera terminé. Disons que trois voyages à Vancouver, Dallas et Seattle en quatre matchs, ce n’est pas le scénario idéal pour entamer une saison.
« C’est clair que c’est difficile, mais on savait que ça le serait. Dans l’ensemble de la MLS, on sait que c’est ardu de gagner à l’étranger. C’est à nous de nous adapter et récolter des points », a jugé Camara qui a aussi hâte de retrouver la pelouse du Stade Saputo, le 23 avril.
Le bilan médical se dirige également dans la bonne direction. Marco Donadel devrait reprendre l’entraînement avec les siens cette semaine tandis que Patrice Bernier et Cameron Porter seront soumis à des tests de vitesse pour évaluer leur progression. Le seul hic touche Ambroise Oyongo (genou) qui devrait s’absenter pour un minimum de deux semaines.