Impact-Sporting KC : une animosité qui ne veut pas mourir
Impact vendredi, 17 juil. 2015. 17:48 jeudi, 12 déc. 2024. 09:46MONTRÉAL – Il y a des rivalités qui peuvent être qualifiées de « naturelles », puis il y a celles qui sont nées de sueur et de sang, de maux et de mots. Celle qui unit l’Impact et le Sporting Kansas City entre assurément dans la deuxième catégorie.
Ça n’a jamais été l’amour fou entre le onze montréalais et le club du Missouri, qui se retrouveront samedi soir au Sporting Park. En 2013, au cœur de la deuxième année d’existence de l’Impact en MLS, une altercation entre Alessandro Nesta et Claudio Bieler avait provoqué un dérapage à peine contrôlé. Le vétéran défenseur avait été expulsé et l’entraîneur de l’époque, Marco Schällibaum, avait perdu les pédales à un point tel qu’il en était presque venu aux coups avec le gardien Jimmy Nielsen sur le chemin du vestiaire. Le pilote du SKC, Peter Vermes, aurait plus tard refusé de serrer la main de Mauro Biello en citant le manque de classe de l’organisation québécoise.
« Des choses ont été dites dans ce tunnel, des choses qui n’auraient probablement jamais dû être dites », s’est rappelé Evan Bush cette semaine au complexe d’entraînement de l’Impact.
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Cette année-là, l’Impact avait gagné deux de ses trois matchs contre les éventuels champions de la Coupe MLS, qui évoluaient à l’époque dans l’Association Est. Mais la saison dernière, le Bleu-blanc-noir y a goûté, subissant trois défaites en autant de matchs, dont des cuites de 4-0 et 3-0.
Kansas City évolue désormais dans l’Ouest, résultat du réalignement causé par l’arrivée de deux équipes d’expansion en 2015, mais les joueurs de l’Impact ne s’attendent pas nécessairement à ce que cette nouvelle dynamique diminue la tension alimentée depuis trois ans.
« Je crois qu’il y a encore une certaine animosité entre les deux équipes, estimait le milieu de terrain Calum Mallace. Je m’attends à un match difficile. Ça jouera probablement du coude à l’occasion puisque d’un côté comme de l’autre, on préconise un style de jeu physique. C’est un duel intéressant. »
« Il y a un historique qu’on ne peut ignorer. J’espère qu’on sera capable de s’en inspirer », souhaitait Bush.
Le Sporting, dont la dernière saison perdante remonte à 2010, n’a pas égaré ses bonnes habitudes dans le déménagement. Sa fiche de 8-3-6 le place présentement au sixième rang du classement de son association, mais à l’image de l’Impact, il possède des matchs en main sur tous ses rivaux de section. La formation du Midwest n’a subi qu’une défaite à ses dix dernières rencontres.
« À chaque semaine, on regarde le portrait de la Ligue et on voit Kansas City parmi les meilleures équipes, constate Mallace. Si vous marquez un but et que vous sortez de là avec un résultat, c’est signe que vous faites quelque chose de bien. On espère que ce match nous permettra de prendre notre élan. »
L’Impact n’a pas signé deux victoires consécutives depuis les 3 et 6 juin. C’est l’objectif qu’il visera en fin de semaine après avoir enregistré un convaincant blanchissage de 3-0 face au Crew de Columbus.
« Le Sporting joue un peu de la même manière que Columbus, c’est-à-dire qu’il aime provoquer de l’attaque à partir de l’arrière et amener une pression avec trois joueurs très haut dans la zone adverse, décortique Bush. Défensivement, ça peut provoquer beaucoup de problèmes, mais en même temps, ça peut être payant si on est alertes en contre-attaque. »
« Généralement, les équipes qui ont du succès là-bas sont celles qui restent compactes, disciplinées et qui savent frapper au bon moment, poursuit le gardien. Il suffira de trouver les espaces avec des gars rapides comme Romero, Duka et bien sûr Oduro. C’était notre marque de commerce en Ligue des champions. »
Les étés sont chauds à Kansas City. À 24 heures du match, on prévoyait une température ressentie de 40 degrés celsius au Sporting Park, des conditions qui nécessiteront une gestion serrée de l’effort et de l’effectif.
« C’est difficile de soutenir un rythme élevé dans un tel environnement, concédait l’entraîneur Frank Klopas. Il sera donc doublement important d’être efficace en possession, question de contrôler l’action et le rythme du match. »
« On regardait un match de la Gold Cup qui avait lieu à K.C. récemment et on a pu voir que le jeu est devenu vraiment lent et brouillon en deuxième demie, illustrait Bush. Il faudra survivre à la tempête et éviter de nous épuiser en première demie pour être en mesure de pousser pendant 90 minutes. »
Tout comme l’Impact est privé de Maxim Tissot, le Sporting jouera sans les services de l’international américain Graham Zusi, qui représente présentement son pays à la Gold Cup.
L’attaquant Dom Dwyer a marqué six des neuf buts du Sporting la saison dernière contre l’Impact. Seul Thierry Henry revendique plus de réussites contre Montréal depuis l’inclusion de la métropole québécoise en MLS.
Cette saison, Dwyer vient au troisième rang du classement des buteurs de son club avec cinq.
Par voie de communiqué, l’Impact a fait savoir que le milieu de terrain Kyle Bekker, qui a été acquis du FC Dallas jeudi en retour de Bakary Soumare, ne rejoindrait pas l’équipe avant mardi à Montréal.