« Il faut se grouiller le derrière un peu » - Patrice Bernier
Impact samedi, 14 mai 2016. 22:00 jeudi, 12 déc. 2024. 00:40MONTRÉAL – Admission des erreurs, promesse d’en tirer les leçons appropriées, répétitions des dites erreurs. Voilà un cycle qui dure depuis maintenant près d’un mois chez l’Impact de Montréal.
On peut bien tourner les chiffres dans tous les sens et glorifier le match nul tant qu’on le veut. Sans victoire à ses cinq derniers matchs, l’Impact traverse officiellement sa première période creuse de la saison.
Mauro Biello, en tout cas, n’a pas cherché à s’en cacher après avoir vu sa troupe se contenter d’un quatrième nul de suite samedi contre l’Union de Philadelphie.
« Évidemment, si on regarde nos dernières parties, notre jeu n’est pas au niveau où on voudrait le voir, a admis l’entraîneur montréalais. Je sais qu’on a eu des blessures et qu’on a dû effectuer une rotation de l’effectif, mais je m’attends à ce que les joueurs qui obtiennent leur chance soient capables de garder le ballon et d’attaquer. Au final, tout doit être meilleur, surtout à domicile. Ce soir, on a le match nul, mais on quitte avec l’impression qu’on traverse une période creuse et il faut s’en sortir. »
Même s’il n’a récolté que quatre points sur une possibilité de quinze depuis le début de sa sécheresse, l’Impact s’accrochait toujours au premier rang du classement de son association à l’heure du bilan d’après-match. Mais le discours a changé chez les Bleus. Alors qu’il y a quelques semaines, on s’empressait de minimiser chaque faux-pas en ramenant constamment à l’état des forces dans l’Est, on réalise maintenant que l’exclusivité du sommet est en danger.
« Ça commence à être décevant parce que c’est chez nous et normalement, tu dois gagner des points ici, a soulevé Patrice Bernier. On commence à donner trop de points, surtout à des adversaires directs. Il faut se grouiller le derrière un peu. Présentement, on fait bien à l’extérieur, mais on ne sait jamais combien de temps ça va durer. À domicile, il faut commencer à amasser des points. »
« Je ne dirais pas qu’il y a un sentiment d’urgence, je dirais juste que… c’est difficile », s’est contenté de dire Laurent Ciman, moins cinglant qu’à l’habitude.
Drogba inquiète
Les joueurs de l’Impact répètent souvent que les saisons sont longues en MLS. Dans quel état Didier Drogba terminera-t-elle la sienne?
Les blessures s’accumulent pour le grand attaquant ivoirien, qui a cette fois semblé atteint à la cuisse droite samedi. Le grand attaquant ivoirien a temporairement quitté le terrain pour recevoir des soins au banc des siens alors qu’approchait l’heure de jeu, est retourné au jeu pour dix pénibles minutes et a finalement cédé sa place à Johan Venegas à la 70e minute.
Titularisé lors des cinq derniers matchs de l’Impact, Drogba obtiendra vraisemblablement congé la semaine prochaine alors que l’Impact jouera sur la surface synthétique du domicile du Orlando City SC. En point de presse, Biello n’a pas voulu confirmer le statut de son attaquant vedette, mais Ciman a vendu la mèche quelques minutes plus tard en affirmant qu’il savait « très bien que Didier ne sera pas là » lors du prochain match.
« Aujourd’hui, ce n’était pas un match facile, surtout avec la pluie et le ballon qui glissait. Et les adversaires jouent de façon très physique avec lui. Mais je pense que ça a été son meilleur match cette année, ça c’est sûr, a pris la peine de souligner Biello au sujet de son numéro 11. J’espère que ce n’est pas grave et qu’il pourra revenir le plus vite possible. »
« Ce n’est pas évident pour lui, a défendu Bernier. Il revient quand même d’une longue période sans jouer. C’est un peu comme s’il sortait de la présaison. J’espère que ce n’est pas trop grave, mais on est une équipe qui a beaucoup de profondeur. »
Drogba a quitté le stade sans rencontrer les journalistes.