Kronberg l’entraîneur, Crépeau l’auxiliaire?
Impact samedi, 3 déc. 2016. 12:04 samedi, 23 nov. 2024. 02:47MONTRÉAL – Après avoir favorisé le statu quo il y a un an, il y a fort à parier que la direction de l’Impact opérera un changement de garde à la position de gardien de but en vue de la saison 2017.
Eric Kronberg, le fidèle auxiliaire d’Evan Bush, n’a pris part qu’à cinq rencontres de MLS, en plus d’être mandaté pour les rendez-vous du Championnat canadien, depuis son arrivée à Montréal il y a deux ans. À 33 ans, le Californien sait qu’il ne délogera jamais le titulaire et entend comme tout le monde le jeune Maxime Crépeau militer sans relâche pour une utilisation accrue.
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Pris entre deux eaux, Kronberg a annoncé vendredi que bien qu’il était toujours intéressé à poursuivre sa carrière de joueur si une opportunité d’obtenir du temps de jeu de qualité se présentait, il n’écartait pas non plus un retour à Montréal dans un rôle élargi.
« Travailler comme entraîneur est un projet d’après-carrière qui m’intéresse et je crois que si on pouvait trouver un compromis ici qui me permettrait de commencer à développer mes aptitudes d’enseignant, ça pourrait être un bon endroit pour me poser. »
Kronberg dit avoir discuté du projet à plusieurs reprises avec l’entraîneur Mauro Biello et le directeur technique Adam Braz. Le trio tenterait présentement de définir les paramètres exacts du rôle que serait appelé à remplir le nouvel entraîneur.
« Si c’est trop loin de ce que je recherche et je ne sens pas vraiment que ça peut faire avancer ma carrière, alors je devrai peut-être regarder ailleurs. Mais si on m’offre une position dans laquelle je peux progresser comme entraîneur tout en continuant d’aider l’équipe, je crois que ça pourrait être une union profitable. »
Cerbère en MLS depuis 2006, le géant de 6 pieds 5 pouces ne se voit pas nécessairement limité à un rôle d’entraîneur des gardiens, un poste présentement comblé par Youssef Dahha et Jack Stern dans l’organigramme de l’Impact.
« Je crois que je peux tout faire, estime Kronberg. J’ai vraiment du plaisir à encadrer les joueurs et je crois que je peux leur apporter beaucoup. Je peux aider les attaquants parce que comme gardien, je sais très bien quels tirs je ne peux arrêter! »
Kronberg croit également avoir développé une bonne relation avec les jeunes joueurs du club et être en mesure de contribuer à les élever à un niveau supérieur.
« Je crois que c’est un peu une carence depuis quelques années au sein de ce club. Plusieurs choix au repêchage n’ont fait que passer, tout comme certains gars de l’Académie. Je veux vraiment voir ces jeunes se développer et devenir des leaders et des partants dans cette équipe. »
Crépeau veut des réponses
Les plans de Kronberg venaient de se rendre aux oreilles de Maxime Crépeau pour la toute première fois lorsque le cadet des gardiens de l’Impact a pris place pour dresser son propre bilan de la saison 2016.
« Je l’ai appris sur Twitter il y a 15 minutes! », a-t-il juré, provoquant les éclats de rire dans l’auditoire.
À pareille date l’an dernier, Crépeau avait exposé clairement ses ambitions. Il souhaitait prendre du galon au sein du club, qu’on lui confie davantage de responsabilités. Obtenir le filet pour les matchs du Championnat canadien lui apparaissait comme un bon point de départ.
Mais son vœu n’a toutefois pas été exaucé. La hiérarchie n’a pas changé et Crépeau a dû se contenter de 18 matchs au sein de la deuxième équipe, en USL. À 22 ans, il a aussi reçu pour la première fois l’appel de la sélection nationale senior.
Toujours au même point, un an après son plaidoyer, son discours n’a pas changé. « C’est sûr et certain que je veux grandir au sein de ce club, avoir des minutes. [...] Je veux monter les échelons et passer à une autre étape », dit-il.
« Un rôle de troisième, pour moi, ça a été difficile à accepter cette année. En USL, ça a été une saison très difficile, mais aussi par rapport aux entraînements, au temps de jeu dans les mini-matchs. C’est vraiment important pour moi de voir de l’action dans ce contexte. [...] C’est sûr que chaque fois qu’on se retrouve sur le terrain, il y a une belle atmosphère de compétition, chose qui est très importante. Mais moi, je veux pousser. »
Ambitieux, Crépeau a répété qu’il ne ferait pas du surplace éternellement et qu’il n’hésiterait pas à aller voir ailleurs si l’Impact ne pouvait lui offrir les opportunités d’avancement qu’il recherche. Un changement d’air ne devrait toutefois pas être nécessaire. Plus que jamais, le contexte montréalais semble concorder avec les objectifs de Crépeau.
« Lundi, je vais m’asseoir avec [Biello et Braz] pour voir ce qui en est pour de bon et pour qu’on se dise les vraies choses », prévoyait le prometteur portier.