Chicago a gagné. Je pense bien que vous le saviez. Mais que l’Impact ait perdu et mal joué... ça, il est possible que vous l’appreniez.

Alors que les derniers succès du onze montréalais avaient rehaussé les espoirs de bon résultat à l’étranger, le déplacement du Bleu-blanc-noir dans la Ville des vents s’est soldé par une défaite somme toute assez pitoyable. On pourra admettre sans honte que le Fire a bien joué, mais la tenue du milieu de terrain et du flanc droit de la défense montréalaise en auront déçu plus d’un. C’est à se demander ce qui pourrait bien effriter la confiance démontrée par Klopas et la direction envers certains titulaires. 

Non, ce n’est pas qu’on ait soudainement oublié les visages qui figuraient dans la formation partante des deux dernières victoires. Seulement, dans toute cette affaire, on continue à s’interroger : avec quels soldats désire-t-on aller à la guerre quand il est temps de jouer à l’extérieur? Si on aime que l’équipe lancée sur le terrain ait un mélange d’expérience et de talent, présentement, on souhaiterait qu’elle soit beaucoup plus affamée même si ses moyens étaient plus limités lors des matchs à l’étranger. Non mais, tant qu’à persister avec une approche qui n’aboutit pas...

Bref, un match - et un bulletin - à oublier pour la majorité. L’Impact devra vite se retrouver pour faire face aux Whitecaps de Vancouver mercredi soir à 20 h, un match diffusé sur les ondes de RDS.


Voici le bulletin des joueurs

Fire de Chicago c. Impact de Montréal 
30 mai 2015

Evan Bush : 6,5/10 Limite les dégâts avec ses nombreux plongeons. Sans lui, l’écart aurait été plus grand. Ses remises trop aléatoires profitent toutefois souvent au Fire, notamment sur le troisième but. 

Nigel Reo-Coker : 4/10 Isolé sur le flanc droit, il est incapable de neutraliser l’adversaire qui le met dans son viseur. Acceptable comme latéral à domicile, il ne semble pas en mesure de répondre aux attentes sur la route. À moins que cet Anglais ne soit pas fait pour les soirées froides, pluvieuses et venteuses...

Bakary Soumare : 3,5/10 Erratique. Se fait déposséder du ballon sur le 1er but. Il est victime d’un jugement sévère de l’arbitre sur le penalty du deuxième but. Enfin, il ne réagit pas assez vite au mauvais dégagement de Bush sur le troisième but. N’empêche, il se bat jusqu’au bout. Reste que son rendement imprévisible ouvre la porte à un retour de Lefèvre dans la formation.

Laurent Ciman : 5/10 Imprécis dans ses relances et moins serein face aux nombreux ballons joués dans son dos. Corrige certaines erreurs de ses partenaires avec ses tacles glissés, mais tout de même pas sa meilleure soirée.

Donny Toia : 5,5/10 Ça ne passe pas avec autant de facilité de son côté. Mais c’est un match dans lequel il n’arrive pas à remonter et où, finalement, on remarque moins sa ténacité.

Marco Donadel : 3/10 Chronique d’une expulsion annoncée. Maladroit sur un tacle menant à son premier carton, il écope du second parce qu’il est en retard sur l’action. Levez la main si vous continuez à croire qu’avec le temps, il finira par s’ajuster...

Calum Mallace : 4/10 Lui aussi, trop souvent battu. Il perd continuellement Maloney de vue. Tente d’en faire trop par la suite, laissant s’échapper de nombreux ballons à des endroits périlleux.

Ambroise Oyongo : 5/10 Utilisé au milieu à la place de Romero, il n’apporte pas autant d’attaque qu’à son 1er match où il surgissait de l’arrière. Balloté à gauche et à droite, il place une rare frappe dangereuse en deuxième demie. Hormis cela, on remarque assez rapidement que sa pointe de vitesse n’est malheureusement pas comparable à celle d’Oduro.

Ignacio Piatti : 4/10 Le Nacho des matchs sur la route (en MLS). Se ballade sans passer proche de s’imposer et de créer du danger.

Dilly Duka : 6/10 Il tente la plupart des gestes de son arsenal, mais surtout en vain. Montre quand même plus d’envie que la majorité de ses coéquipiers.

Jack McInerney : 5/10 Pas le moins travaillant, mais ne laisse pas d’empreinte marquante sur ce match. Sacrifié à la mi-temps, en raison d’un ajustement tactique de Klopas pour jouer à 10.

REMPLAÇANTS

Eric Alexander : 5/10 Certainement moins mis en difficulté que Donadel, mais pas très accompli en possession avec très peu de passes réussies vers l’avant. Certes, l’Impact jouait à 10, mais on aimerait pouvoir dire que c’était plus convaincant. 

Anthony Jackson-Hamel : 6/10 Reçoit en cadeau quelques minutes de jeu en échange d’un rôle assez ingrat seul en avant. Tout n’est pas réussi, mais sa vitesse et son gabarit semblent embêter davantage les défenseurs du Fire que ses prédécesseurs.

Patrice Bernier : P/N Entre une fois l’issue de la rencontre scellée. Rien de bon ou de mauvais à signaler.