Impact : Wandrille Lefèvre se tient prêt pour ses premières minutes
Impact mardi, 29 mars 2016. 17:38 jeudi, 19 déc. 2024. 04:17MONTRÉAL – Pendant que la sélection canadienne se préparait à affronter le Mexique dans la fournaise qu’est le mythique stade Azteca, mardi, Wandrille Lefèvre s’entraînait avec fougue sur un terrain balayé par la froide brise hivernale montréalaise.
Mais s’il avait la tête ailleurs, le jeune défenseur le cachait bien.
« C’est la réalité d’être en sélection et de potentiellement ne pas y être, se résignait Lefèvre, qui a déjà été appelé deux fois par l’équipe nationale de son pays d’adoption. Tu es sélectionné ou tu ne l’es pas. Il faut y faire face et avancer. Maintenant, je suis avec mon club et il y a un beau défi qui arrive ce week-end. Alors je relativise, ce n’est pas dramatique non plus. »
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Comme prix de consolation, Lefèvre pourrait bien obtenir son premier départ de la saison samedi alors que l’Impact sera en visite à Seattle pour y affronter les Sounders. L’incertitude entourant l’état de santé de Laurent Ciman, qui soigne depuis cinq jours ce que l’équipe décrit comme une légère entorse à la cheville droite, place le Montréalais d’adoption en première ligne pour être le prochain réserviste à obtenir du temps de jeu cette saison.
« C’est sûr que là, je peux peut-être le sentir un peu plus qu’à l’habitude parce que je sais que Laurent a un petit problème, mais chaque semaine, c’est notre défi à ceux qui ne sont potentiellement pas titulaires pour le prochain match, de se tenir prêt en cas de besoin. C’est pour ça que je suis là, alors c’est sûr que je me tiens prêt. Mais on verra... », a laissé plané le numéro 5.
En attendant de recevoir la tape dans le dos qu’il attend de Mauro Biello, Lefèvre a joué un premier match vendredi dernier alors qu’il a accepté de prêter main forte au FC Montréal, l’équipe réserve de l’Impact, pour le match inaugural de sa saison en USL.
Utilisé aux côtés de la recrue Kyle Fisher en défense centrale, Lefèvre a connu un début de match ardu, mais son jeu, comme celui de ses jeunes coéquipiers, a été plus solide en deuxième demie.
« C’était important pour moi d’avoir des minutes compétitives. Indépendamment du niveau, ça reste une performance. Ce dont je suis content, c’est que j’ai monté en puissance durant le match et que j’ai fini en force. Je pense que j’ai eu une bonne deuxième mi-temps qui peut être une référence pour moi. À ce niveau-là, c’était intéressant. Mais on veut toujours jouer pour gagner.
Une position ingrate
Impliqué dans une saine compétition interne pour grappiller le plus de minutes de jeu possible, Lefèvre fait face à un défi encore plus corsé que les autres « réservistes » de l’Impact en ce sens qu’il est caché derrière le défenseur de l’année 2015 de la MLS dans la profondeur du club.
Ciman n’est pas un partant comme les autres. Depuis son arrivée à Montréal, il est reconnu comme un bourreau de travail qui tient à disputer chaque minute de chaque rencontre. L’année dernière, il n’a rien raté du parcours de l’Impact en Ligue des champions en plus de démarrer 19 des 20 premiers matchs de l’équipe en MLS, sa seule absence étant motivée par sa présence avec l’équipe nationale belge en mars. Au final, Ciman a obtenu 27 départs en MLS – seul Donny Toia a été plus occupé - et quatre autres en Championnat canadien en plus de participer au match des étoiles du circuit Garber.
« C’est un guerrier, décrit Mauro Biello. Même à l’entraînement, à chaque jour, c’est à nous de le calmer, de lui dire de prendre du repos. Il veut jouer, il veut se battre. Il est très compétitif. »
« On est tous comme ça, relativise Lefèvre. Si j’étais dans sa situation, je voudrais aussi jouer à tout prix. Comme tout le monde, il s’est fixé des objectifs personnels. Vous savez qu’il a l’Euro en tête et auquel il croit toujours en ses chances de participer. C’est évident que plus il joue, plus il maximise ses chances d’y aller. »
« C’est tout à fait normal qu’il veuille jouer tous les matchs, ajoute Lefèvre en souriant. Lui, c’est peut-être parce qu’il est un peu plus grande gueule que tout le monde, alors on va beaucoup plus l’entendre et ça va beaucoup plus se voir, mais il est comme tout le monde. »