Les complexes sont disparus
Impact jeudi, 24 sept. 2015. 19:52 jeudi, 12 déc. 2024. 03:41Je pense que Mauro Biello est en voie de réussir à redynamiser l'Impact. Avec son discours et son approche envers les joueurs, il a relancé cette équipe. L'arrivée d'un nouvel entraîneur amène son lot de nouvelles opportunités. Les joueurs qui avaient l'impression d'avoir été oubliés ont eu une chance de montrer ce qu'ils pouvaient accomplir, en particulier avec le nombre de parties que nous disputons.
Mauro a fait une rotation de ses joueurs pour compter sur la majorité du groupe. Kyle Bekker n'avait pas joué depuis quelque temps et il a marqué un but important face à San Jose. On sent aussi que Nigel Reo-Coker est relancé. Il a réussi un très beau centre pour Didier Drogba contre le Fire mercredi sans oublier Eric Kronberg dans les buts qui a réussi des arrêts clés même s'il ne joue pas régulièrement.
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Les joueurs se sentent plus concernés et quand l'équipe gagne, chacun est prêt à faire le petit pas de plus. On sent aussi que lorsque les réservistes remplacent les partants, l'équipe ne baisse pas de niveau. Il y a un état d'esprit, une hargne et une volonté de gagner qui s'est installée. On sent que notre âme guerrière est très active. Il y a beaucoup de caractère et de coeur dans cette équipe. La camaraderie est encore plus solide entre nous.
Je pense que les complexes du début de l'année sont partis. Dans leur subconscient, tous les joueurs connaissaient le potentiel qui régnait dans cette équipe sur papier. Mais quand tu n'arrives pas à concrétiser les espoirs en victoires sur le terrain, le doute s'installe. Les cinq derniers matchs nous font prendre conscience à nouveau de notre potentiel. Au cours de cette séquence, on a joué contre des clubs comme Los Angeles, la Nouvelle-Angleterre, San Jose et Chicago. On constate que de match en match, les résultats et les performances sont les mêmes et ça nous motive encore plus.
Les récents succès nous font dire qu'il n'y a que nous qui pouvons nous battre. On sait que si on fait les choses de la bonne façon, on ne peut que monter au classement. Je pense qu'on peut faire quelque chose de bien, quelque chose de spécial.
À l'attaque
Depuis l'arrivée de Mauro, l'équipe est plus intense en attaque. Comme joueur, on aime mieux être l'équipe entreprenante que celle qui subit. On mise sur une très bonne défensive, mais nous avons aussi des atouts offensifs indéniables qui sont parmi les plus dangereux de la MLS. Quand on presse le pas en attaque, l'équipe adverse joue sur les talons. On a fait la preuve que nous sommes capables de marquer des buts sans trop en encaisser. Il y a de bonnes choses qui se passent actuellement.
La confiance est là et quand elle est au rendez-vous, un athlète croit à tout. En début de saison, on aurait sans doute joué avec moins de confiance quand on écopait d'un carton rouge. On était sous pression, mais actuellement on arrive à presser l'adversaire même avec un joueur en moins comme c'est arrivé contre le Revolution samedi dernier lorsque Marco Donadel a été chassé.
On a le vent dans les voiles et on déborde de confiance. Quand on est dans cet état d'esprit, c'est à nous à garder les standards. Avec la volonté de travailler, on ne peut qu'aller dans la bonne direction.
Notre situation me fait penser à la très bonne saison 2013 que nous avons eue. Je dirais toutefois que la solidarité du groupe actuel est plus présente. On constate que tout le monde est dans le même bateau, tout le monde se sent concerné, même ceux qui jouent moins comme moi. Dans le vestiaire, nous sommes une équipe, une petite famille. C'est amical et chaleureux. On revit la saison 2013 avec un petit plus. Ce n'est qu'à la fin de l'aventure que je pourrai dire si c'est la plus belle période de l'Impact depuis son arrivée en MLS.
Une victoire pour notre coéquipier
On voulait gagner pour notre coéquipier Ignacio Piatti qui traverse une période difficile. Son père est gravement malade et il est rentré en Argentine pour retrouver les siens. Pour nous, c'était une façon de lui montrer notre soutien ainsi qu'à toute sa famille. C'est un homme qui adore jouer et nous sommes sa deuxième famille. Les événements nous donnent l'heure juste sur la vie et nous rappellent qu'il a des choses plus importantes. Avec cette victoire, on espère qu'il sent que nous sommes auprès de lui, même si géographiquement, il est loin.
Une journée mémorable. Merci!
C'était la première fois de ma carrière que je disputais une partie le jour de mon anniversaire. C'est une journée que je ne suis pas près d'oublier parce que nous avons gagné et j'ai pu contribuer. C'était mémorable pour moi.
J'ai été un peu surpris d'entendre les spectateurs me chanter " joyeux anniversaire." Ça fait chaud au coeur et je profite de ces lignes pour les remercier une fois de plus. On vit beaucoup d'émotions actuellement avec la période heureuse que nous traversons et la vague d'amour que j'ai reçue a ajouté à toutes les intenses émotions que nous vivons. J'ai eu du mal à trouver le sommeil mercredi tellement j'ai été transporté. Encore une fois, merci.
J'ai sauté sur le terrain à la 62e minute mercredi. En raison de blessures, je n'avais pas joué depuis le début août. Cette présence a fait un bien immense. Blessés, on n'est pas avec l'équipe et on se sent moins concerné. Tu es à l'écart même si tu vis les choses, mais tu ne les vis pas pleinement. J'étais très heureux de jouer et de participer à ce que nous vivons. Je me sentais bien sur le terrain. Quand l'équipe gagne, tu veux jouer et tu veux te sentir membre du club. Quand tu participes, tu sens que tu fais partie de l'aventure totalement.
*propos recueillis par Robert Latendresse