Voici un résumé des forces et des faiblesses du Toronto FC
Impact lundi, 26 oct. 2015. 17:32 dimanche, 24 nov. 2024. 10:02L’Impact qualifié, on remet donc ça contre Toronto. C’est un club qu’on connaît bien, le voisin d’Ontario, avec ses vedettes Michael Bradley, Jozy Altidore et Sebastian Giovinco. Mais avant d’indiquer à ses joueurs de donner le ballon à Didier et d’espérer, sur quels aspects Mauro Biello pourrait bien porter leur attention question de ne pas les laisser tourner en rond comme des fauves en cage en attendant l’heure du coup d’envoi?
Évidemment, les premiers commentaires de l’entraîneur montréalais prendront la forme d’une nouvelle mise en garde contre le danger posé par les trois joueurs désignés. À tout seigneur tout honneur, Sebastian Giovinco est le catalyseur du TFC. Meilleur buteur (22 buts) et meilleur passeur (16 passes) en MLS cette saison, Giovinco est certainement le joueur auquel on doit concéder le moins d’espace possible. À preuve, même entouré de quatre adversaires qui tentent de l’écraser, la Fourmi atomique a trouvé le moyen de se dégager et de placer un centre décisif à Jozy Altidore lors du match de dimanche.
L’arrêter, c’est l’objectif, mais tous les moyens sont-ils bons pour y arriver? C’est à bien y penser, car Giovinco est particulièrement dangereux sur les coups de pied arrêtés, l’une de ses spécialités.
Celui qui bénéficie grandement de la mobilité et des passes précises du fantaisiste italien, c’est l’attaquant de puissance Jozy Altidore, qui a marqué trois de ses 13 buts contre Montréal cette saison. Il est plutôt du genre à se faire oublier, en se faufilant dans le dos d’un défenseur attiré par une percée de Giovinco. Paradoxalement, contrairement à son partenaire au petit gabarit, il faut se méfier du marquage trop serré contre Altidore, qui a cette faculté de pivoter en puissance face à un adversaire qui lui est trop collé.
Enfin, le moteur de l’équipe en milieu de terrain demeure Michael Bradley. Celui qui a la réputation de parcourir une plus grande distance que quiconque sur la pelouse - c’est ce qu’il avait fait à la dernière Coupe du monde - doit nécessairement être ralenti par les efforts conjoints des milieux montréalais comme Nigel Reo-Coker et Marco Donadel, voire Patrice Bernier.
Dans l’ombre de Bradley, il ne faut pas oublier l’équilibre que procure aux Reds Benoît Cheyrou et sa capacité à repérer Giovinco grâce à ses passes intelligentes. Un autre qu’on a tendance à négliger, en partie parce qu’il a passé les premières années de sa carrière à se dépatouiller dans un club perdant, c’est Jonathan Osorio, qui compte sept passes décisives cette saison. Le jeune espoir canadien affiche une belle complicité avec Bradley. Il était à l’origine du but de l’Américain lors du dernier match de l’ère Frank Klopas, un jeu qui rappelle d’ailleurs étrangement l’action sur laquelle Bradley frappe la barre horizontale alors que c’est 2-1 Impact lors du match de dimanche.
Faiblesses à exploiter
La machine très offensive du TFC n’est pourtant pas sans faille. Quand on considère que les Torontois ont concédé 58 buts cette année, le pire dossier de la ligue à égalité avec deux autres formations de bas de tableau, ce n’est pas avec sa ligne arrière que les Reds effraient l’adversaire.
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Devant les buts, Chris Konopka et Joe Bendik possèdent chacun leurs compétences, mais ni l’un ni l’autre ne figure parmi les gardiens les plus dominants du circuit. On ne sent pas non plus chez eux la faculté de générer un sentiment de confiance pour rassurer les défenseurs du club torontois. Et c’est assurément là que le bât blesse…
Premièrement, la charnière du TFC, formée par deux éléments parmi les suivants, Josh Williams, Ahmed Kantari ou Damien Perquis, n’est pas particulièrement rapide. Deuxièmement, elle est sujette aux graves erreurs de concentration, comme sur cette action (du joueur de Toronto), ou encore sur celle-là à 1:55 de la vidéo. Il y a certainement moyen pour Montréal d’en profiter, si jamais on arrive à cadrer.
Par ailleurs, l’entraîneur Greg Vanney a jonglé à quelques reprises avec son schéma tactique au cours de la saison. Le 4-4-2 employé dimanche au Stade Saputo permet de jumeler Altidore à Giovinco. Il oblige toutefois Michael Bradley à consacrer autant d’effort à la récupération du ballon qu’à la création d’actions offensives. La formation en 4-2-3-1 qu’on a également vue cette saison - en l’absence de Jozy Altidore, notamment - permet pour sa part de renforcer le milieu tout en faisant jouer Bradley plus haut sur le terrain. Et si Vanney décidait d’insérer Collen Warner dans la formation, l’Impact serait-il en mesure de s’ajuster?
À l’aube d’un match de barrage, un tel changement tactique serait un pari osé. Aurait-il pour effet de surprendre l’adversaire ou bien de semer la panique chez une équipe qui entretient des doutes depuis les 45 dernières minutes qu’elle a disputées cette saison?
Pour Vanney, comme pour Biello, il semble toutefois plus tentant de ne pas trop faire changement. On lance les dés et on se croise les doigts pour l’emporter dans ce qui a des allures de combat revanche entre joueurs désignés.